Hier soir, tous les citoyens ont entendu de sombres hurlements. Aujourd'hui, le Club des Bonnes Mœurs a fermé la ruelle sans pour autant entrer dans les détails. Mais c'est au fin fond des détails que votre chère Miss Pooh Lett va aller, à l'aide de la Mlbiste caCtus, présente au moment des faits, qui a bien voulu témoigner.

Miss Pooh Lett : Que faisiez-vous hier soir, dans la ruelle, au moment des faits ?

caCtus : J'étais en train de recompter mes struls avant de ranger mes affaires comme tous les soirs. Et tout d'un coup j'ai vu une énooooorme bestiole arriver en courant.

MPL : Intéressant.

caCtus : Mais énorme énorme hein ! Genre plus gros qu'un kornomouth. Et plein de poils c'était dégoutant. Il sentait super mauvais en plus (et je peux vous dire que si on remarque que quelqu'un sent mauvais dans la ruelle des mendiants, c'est qu'il schlingue pas qu'un peu ...) Y'avait même de la fumée qui sortait de ses oreilles si je me souviens bien. Je sais po ce que c'était comme bête j'en ai jamais vu des comme ça.

MPL : C'est donc cette bête qui a poussé tous ces hurlements ?

caCtus : Ah non. Les hurlements, c'est Fuyuzora. Enfin je crois, je me suis cachée derrière les poubelles après, mais de ce que j'ai vu, c'était lui.

MPL : Le Grand Prêtre de la Secte du Schnibble ? Mais que faisait-il là ?

caCtus : Ah ça j'en sais rien. Il voulait mettre un drap sur le monstre. Peut-être il avait peur qu'il ait froid.

MPL : Vous croyez qu'il l'a domestiqué ?

caCtus : Ah non ça avait po l'air domestique du tout ! 'fin, je vois le grazouk de Weiling, ou les Crocomouth qu'il y avait a l'U.S.I.N.E dans le temps, et ça n'a rien à voir. Il a essayé de le mordre et de le griffer ! Moi il m'a complètement déchiqueté ma pancarte ! Vous savez combien ça me prend de temps d'écrire sans faire de fautes et rajouter des petits dessins tout autour ?

MPL : Cela doit vous prendre au moins kahgneegnee minutes j'en suis persuadée. C'est donc un combat qui s'est déroulé entre la bête et le Grand Prêtre. Savez-vous qui l'a remporté ?

caCtus : Nan. Après je suis allée dans la LimZouZine de Don Struleone. C'est suuuper grand vous savez?

MPL : Écoutez caCtus, je veux bien croire qu'une bête féroce vous a attaqué.   ... Mais je ne suis pas assez crédule pour croire que Don Struleone vous a accueilli VOUS avec votre odeur et vos struls de mendiante !


Vous l'avez compris, l'entretien avec la Mlbiste s'est arrêté là. Mais, si nous en savons déjà plus sur les évènements de la veille. Nous ne savons toujours pas d'où venait cette bête !

Après moults péripéties, j'ai réussi à apprendre qu'il s'agissait en réalité de Karouk, le Chef du Club des Bonnes Mœurs !! Étonnant n'est-ce pas ? Celui qui serait prêt à vous imposer à 75% de votre patrimoine pour avoir jeter une canette de zouk cola dans la mauvaise poubelle, a gâché la nuit de tout Vlurx' !

Bon, pour ne pas non plus faire de la presse à sensation. Il convient d'expliquer ce qui lui est arrivé.

Tout commence avec ouah. Il s'est récemment injecté une Pikouz [Vachement Rare]. C'est-à-dire que dans un moment de désarroi total, il a décidé d'utilisé la première Pikouz produite et vendue par Tweedy. Or, celle-ci lui a transmis un virus. Il devint violent et mordit Karouk, qui n'avait alors, rien demandé.

Le virus n'eut qu'un bref effet sur ouah puisqu'il était le premier porteur. En revanche, Karouk connut des affres bien plus douloureux.

Ce fut en plein verdict de l'affaire de la complice du rebelle que Karouk se transforma. (Je suis dans l’incapacité de vous donner plus de détails puisque tous les témoins présents ont fui ou sont encore sous le choc).

Toujours est-il que Karouk devint Loup-Karouk et qu'il détruisit complètement la salle d'audience du Club. Il fit la même chose avec la ruelle des mendiants avant que Fuyuzora ne le mette en fuite. (Car oui ! Le Grand Prêtre a bien foutu une branlée à la bête à l'aide d'un simple drap !)

Mais qu'est devenu ce lycanthrouk ? Va t-il revenir ? Est-il toujours dangereux ? Nul ne le sait.

C'est donc une sombre étoile qui plane sur les trompes des chefs du Club. Le premier, myrddin, avait déjà quitté son poste quand sa sœur jumelle maléfique, Ursula, avait pris le contrôle de son corps. S'il a finalement réussit à reprendre le contrôle de sa trompe; personne ne sait ce qu'il adviendra de Karouk. (Enfin ... de Loup-Karouk).

Tout ce que je puis vous dire, c'est que le Club des Bonnes Mœurs cherche un nouveau chef. C'est myrddin qui assure l'intérim' pour le moment. Tous les censeurs attendent des candidats avec impatience, mais je doute que le destin des chefs du Club fasse envie.

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Comme l'a dit un célèbre penseur, les paroles s'envolent et les écrits restent. De nombreuses questions restant en suspens, malgré les arguments de poids, rendent nécessaire un bilan de ce mandat.


D'un point de vue animation, nous avons eu droit à une tombola de Nozouk. Rajoutons, parce que ça ne nous coûte rien, un don généreux de 50 struls pour fêter Nozouk. C'est tout. Sont-ce là tous les moyens que peuvent déployer des Struleone qui ne se donnent même plus la peine de réactiver leur "Struleone des jeux" totalement essoufflée ou de justifier la construction d'un stadium désespérément vide de sens et d'activité?


C'était néanmoins le point le plus positif de ce mandat. Il a été évoqué à part pour montrer la tentative d'impartialité de cet article, tentative mise à mal par les efforts de boubouch pour obtenir un résultat aussi triste qu'un deuxième controuille chez Miss Augine.


D'un point de vue communication, il va sans dire que boubouch a été l'égal du J.F Sébastien des grands lendemains de soirée: introuvable dès lors qu'il s'agit de régler son ardoise. Incapable de justifier le naufrage du faible éclat d'intérêt que présentait son programme fantomatique, on peine à croire qu'un maire Struleone n'ait pas un quart de strul pour acheter quelques arguments à un pochtron un peu philosophe du coin.


Pour ce qui est du programme, sans s'attarder sur le "coup de bluff" de la taxe à 80% qui n'aura été qu'un échec cuisant destiné à prouver à la ville entière que les Struleone ont bien assez de mépris et d'argent pour tirer des balles à blanc, combiné à un anti-zlot qui n'aura pas régulé un seul instant le marché noir, on peut davantage parler de la promesse centrale de l'ex-maire: un Boostzouk plein.



Cette promesse a-t-elle été respectée? Évidemment non. On peut compter un unique remplissage du Boostzouk au moyen d'un assèchement des entreprises par un impôt lourd. Et pour les autres? Des remplissages superficiels et négligeables. Le peuple a-t-il vu les frigos qu'on lui a promis? Juste le temps de sortir son oculoplastok de sa poche, et encore. Il est bien resté quelques Bibles mais doit-on les mettre sur le compte d'un maire qui voulait combattre la lassitude de n'avoir que des Bibles à acheter?

La question est: qu'aurait-il fallu pour mieux remplir sa promesse? Que les 60 000 struls de son salaire restent au chaud dans les caisses? Que les 87 950 de dons parfaitement douteux soient évités, en particulier ceux qui ont été réalisés la veille des remplissages?


Il aurait fallu un tout petit peu de bonne volonté. Malheureusement, sur l'étalage des vertus de boubouch ne se trouve souvent que celles que l'on peut acheter.

Si un jour vous trouvez un Tehtaclak au Boostzouk, ayez la bonté de le lui laisser. A force de ne trouver que des postiches, il se retrouve à n'agir qu'à la barbe du peuple tout entier.

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Comme l'a dit mon cher collègue Fuyuzora, c'est en hommage à Nozouk que nous célébrons chaque année cette chaleureuse fête où la convivialité s'exprime entre les cris des belles-mères et le bruit des assiettes brisées.* Pourtant, s'il est évident pour tous les habitants de la colline Pourpre de célébrer Nozouk, personne ne sait à quel moment l'un des nôtres s'est dit "Tiens ! Et si on s'offrait des cadouilles le 25 décembre pour fêter Nozouk ?"



C'était en 2843. A cette époque, la situation économique de Vlurxtrznbnaxl n'était pas au beau fixe. Il faut dire que la Colline Pourpre était en proie à une crise alimentaire des plus marquantes. Il ne s'agissait pas d'un problème de pénurie généralisée comme nous en connaissons encore, mais d'un manque de qualité des produits.

En effet, les chefs d'entreprise avaient décidé, d'un commun accord, de ne plus produire que de la basse qualité pour réduire leurs coûts de production. (Sans en informé personne, histoire de n'augmenter que leurs salaires et pas ceux de leurs employés).**

Cependant, si les entrepreneurs se firent des trompes en or dans un premier temps; ils y perdirent bien plus par la suite. Les bouzouks ne furent pas trompés une seule seconde quand à la nouvelle qualité ridicule des produits et boudèrent les shops traditionnels. Ils préférèrent aller eux-même à la chasse au pioupiouk même s'ils devaient le déguster sans sauce. Les plus fin gourmets accompagnèrent leurs mets de pothok frais et de délicieux lobriks.

Peu à peu, certains décidèrent de quitter leur travail pour se mettre à leur compte et vendre le produit de leur chasse directement au marché noir. Les entrepreneurs regrettèrent alors leur acte puisque les habitants de la Colline Poupre comprirent que les entreprises étaient moins aptes à satisfaire leur estomac que les indépendants qui venaient tout juste de démissionner. Une très forte économie parallèle se mit en place et les étalages vides firent souffrir la Mairie.

C'est ainsi qu'intervient Nozouk.*** Le Maire, qui était étrangement intelligent, réussit à ramener les bouzouks vers les shops. Tout d'abord, il s'arrangea avec les chefs d'entreprise pour qu'ils redémarrent une activité saine. Et, pour relancer la consommation, il eut la bonne idée de regarder son calendrier. Il s’aperçut que la date du 25 décembre était dans une semaine.**** En regardant les archives et en consultant des amis historiens, il récupéra, à son compte, la légende de Nozouk.

Le Maire lança une grand opération de communication pour que tout les bouzouks célèbrent cette nouvelle fête de Nozouk. Il affirma qu'il s'agissait là de rendre à hommage à ce bouzouk d'exception. Et déclara, non sans talent, que Nozouk aurait détesté voir ses descendants s'offrir des cadouilles qu'ils auraient confectionné eux-même. La seule solution pour eux était donc de se rendre à nouveau dans les shops.

C'est ainsi que la fête de Nozouk se mit en place. Ce n'est pas du tout pour lui rendre hommage, il s'agissait en réalité d'une sordide histoire économique.

La morale de cette histoire ? Les évènements traversent les âges, les faits s'oublient, les légendes apparaissent, et les récupérations politiques deviennent possibles.

La deuxième morale de cette histoire ? On se sait jamais si un évènement traversera les âges. "Blonde à la page" s'est arrêté, "Les contes de la Fontaine à sec ont repris", et "Les Olympiades" recommenceront peut-être mais c'est dans longtemps. Bref, pour aider un évènement à survivre à ses créateurs, le mieux est toujours d'avoir une raison égoïste de le faire.



*Heureusement que la grande majorité des bouzouks ne fonde pas de famille et ne sait même pas comment faire. (Seul Don Struleone doit se faire du mouron à l'approche de cette fête.)

**Quelle saine exploitation !

***Il était temps !

****Les plus doués d'entre vous ont donc compris que c'était le 18 décembre.

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