Depuis quelques jours déjà, la Secte du Schnibble n'est plus la seule organisation à pouvoir bloquer l'achat de bibles et Schnibbles au Boostzouk du coin. Mais qu'importe, le gourou Fuyuzora a déjà trouvé d'autres astuces dont il est le seul à pouvoir se vanter.

En effet, après une poignée de trompe des plus molles entre le directeur de la Maison du bonheur Loup-Karouk et son éminence personne, Fuyuzora a réussi à négocier un accord lui permettant de recruter dans sa Secte les aliénés de l'asile en échange d'une libération immédiate, le tout sans passer par la case trou du Culte.

Une mesure qui risque de faire polémique si elle persiste puisque la célèbre Usine Tourneboule vient de rouvrir ses portes au public, avec aux commandes de l'entreprise l'ancien patron Revzz. Pour ceux qui l'ignorait, l'Usine Tourneboule avait vu le jour il y a maintenant plus d'un an sous l'hospice du Club des Bonnes Moeurs dans le but d'aider au mieux les rescapés de l'Asile à se réintégrer dans notre si belle Ville. Reste à savoir si leur coller des stickers "I love Schnibble" sur la trompe leur desservira plus que ça ne sert à Fuyuzora.

En attendant que les fous aperçoivent la lumière verte au bout du tunnel et implorent Loup-Karouk de les camisoler à nouveau, concentrons nous sur le nouveau passe-temps de la Secte du Schnibble : lancer des malédictions !

Si vous avez autant d'amis que Blazzord, l'étrange statuette verdâtre qui passe de trompe en trompe n'a pu vous échapper. Elle vous regarde d'un air moqueur et vous réduit la trompe au point de ne plus savoir marcher et d'imiter un moonwalk dont seul un artiste des temps anciens maitrisait la technique. À Vlurxtrznbnaxl, on préfère le retraité StaGaGa et l'art de marcher avec une canne !

On ignore tout du rituel de la malédiction. Une plume de pioupiouk noir dans la trompe ? Un peu de bave de Pincemi agrémenté d'un discours zorbien pour faire taire les hérétiques ? Le mystère reste entier. Mais le phénomène se propage en Ville à la vitesse d'une MST (Malédiction Socialement Transmissible) et gare à celui qui se retrouve en possession de la statuette.

Comme n'importe quel objet de la maison, la statuette possède une date de dernière fraicheur et jusqu'alors la question que tout le monde se posait : qu'arrive t-il à celui qui laisse la statuette se périmer ? Voyait-il tous ces Schnibbles se transformer en Schnibble corrompu ? Rêverait-il de Fuyuzora la nuit et tenterait-il de renverser sa soutane d'un revers de manche ?

Pour vous, j'ai testé la malédiction grâce à Garamd. Ça n'était pas plus tard qu'hier et Ô bonheur, elle se périmait par chance le lendemain ! J'ai donc attendu sagement que l'aurore se lève étant donné qu'on ne peut se déplacer nul part - sauf au journal mais dites rien sinon y'en a encore qui vont crier au buuuug. Quelle ne fut pas ma déception de voir qu'au final, les pouvoirs du prestidigitateur Fuyuzora s'estompait dans la nuit comme Zorba est capable de vous descendre une bierrouïoli en plein après-midi.

Pas de Schnibble corrompu en vu, une trompe revigorante qui retrouve sa taille initiale de 21 cm mais surtout... Plus de statuette dans la maison ! Résultat des courses, faites tourner cette nouvelle MST le plus vite possible à vos amis et dormez tranquille la nuit. Ça n'est pas demain la veille que Fuyuzora vous offrira des rêves de folies !

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"Il est venu... il a bu... il a carrément tout déchiré aux élections municipales !" Ça c'était pour la minute intox'. Car n'en déplaise à la Révolution, c'est avec une égalité parfaite et 143 votes dans l'urne que Zorba nous fait son grand retour sur la scène politique et s'empare de la mairie.

Comment a-t-il réussit ce tour de passe-passe ? C'est ce que les électeurs d'aegis aimeraient savoir. À en croire les partisans du Mouvement Libérateur Bouzouk, le charisme de leur leader ferait la différence en cas d'égalité de vote. Pour l'Académie des Savants fous, l'expérience de chacun serait au contraire le critère déterminant pour décider de qui règnera sur la Ville les 15 prochains jours. Pour ma part, je préfère croire que ça s'est joué à la courte-trompe et qu'aegis n'était pas au mieux de sa forme ce matin. Dommage pour lui, il n'y avait pourtant pas de quoi s'étouffer la vue au balcon d'en face !

Qu'on l'admire ou qu'on le critique, Zorba a toujours su déchainer les foules sur le parvis du centre administratif. Était-ce lié à son engagement pour la Révolution qui fait du Mouvement de Libération Bouzouk le seul clan officiel qui n'a pas subit un changement de chef depuis l'ouverture de la Ville ou à cause de ses discours aussi pompeux qu'épineux ? Nul ne sait. Mais on peut affirmer sans l'ombre d'un doute que la persévérance de ce démagogue des bas quartier n'a d'égal que l'acharnement d'une Pincemi qui ne cesse de critiquer Gladstone sur la machine à café du journal. Quoi, ça devait rester entre nous ?

Ambitieux, le chef actuel du MLB l'est. Dévastateurs, ses impôts à 80% pour les entreprises l'étaient aussi du temps où il accéda à la mairie grâce à la fidélité et bêtise sans faille d'une caCtus qui rajouta près de 700 votes dans l'urne en mai 2954.

Habitué de la ruelle des mendiants et simple pochtron, Zorba n'a eu de cesse de défier la Saine Censure en affichant délibérément sur les écriteaux des messages de propagande à caractère révolutionnaire.

Ne s'improvise pas terroriste qui le veut après tout. Armé d'une bierrouïoli et le poing levé contre l'exploitation du patronat, Zorba a su se faufiler parmi les méandres de la scène politique pour faire de son idéologie une réalité !

D'abord les coopératives, avec sa célèbre U.S.I.N.E. qui comme son prédécesseur mit en avant l'idée qu'un lécheur de timbre pouvait gagner autant de struls qu'un comptable corrompu sans forcément couler la trésorerie, à partir du moment où le salaire était revu à la baisse et le même pour tout le monde.

L'idée n'était pas mauvaise, mais encore fallait-il la respecter. À peine la coopérative était-elle inaugurée que déjà le scandale éclata. Zorba recrutait dans sa décharge à crocomouth sans vérifier si les employés adhéraient à l'idée de la Révolution. Pire même, il leur coupait le salaire quand ces derniers réclamaient leur prime d'incompétence vulgairement gonflée !

Qu'à cela ne tienne, la Révolution a su se relever tant son leader n'en démordait pas et les Kamarades ont pu apprendre de ses erreurs. Félicitons au passage la démarche de Kuppit, travailleur chez P.I.N.C.E.M.I., qui missive à tour de bierrouïoli chaque nouveau chômeur afin de leur expliquer le pourquoi du contrat révolutionnaire. Pas sur que vous y adhèrerez pour autant, mais au moins cette fois vous êtes prévenus !

Profitons de cette vague de prudence pour signaler que depuis quelques jours, les bras droit de Zorba disparaissent les uns après les autres au G.R.A.C.. D'abord Obey, puis caCtus et maintenant Camilo. Dernière stratégie en date pour évincer la concurrence ou tentative désespérée de recruter une main gauche ?

En tout cas, une chose est sure : même si depuis la visite expresse de Timmy à la mairie, je peine à me trimballer mes bourses pleines, je ne suis pas pressé que Zorba les fasse disparaitre ! Parole d'un bouzouk qui vient tout juste de reprendre son activité - journalistique j'entend !

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Au fond, chaque Bouzouk a sa propre histoire. Violente, inattendue et ennuyeuse.
Mais il y a des histoires à la force immense. Et celle que j'aimerais vous conter, aujourd'hui, c'est celle d'ouah.

En voilà un nom qui a fait parlé de lui. Une onomatopée qu'on aurait jamais soupçonné aussi populaire tant elle fut scandée dans les rues les plus et les moins fréquentées de Vlurxtrznbnaxl.

Quiconque parle de ouah exprimera indubitablement de la surprise, du contentement et de l'admiration. Car, ouah, c'est toutes ces choses.

Délesté de l'envie de trop en faire et toujours impliqué dans les projets les plus fous, ouah est surtout l'acteur principal de l'Histoire d'un Bouzouk plein de bravoure qui sert le récit fantastique de chacune des journées de son existence.

Poussant jusqu'aux limites de l'imprudence et de l'impudence, ouah n'est en vrai qu'une pâle copie de celui qu'il voudrait bien être. Objet de sacrifice, ce Bouzouk fornique avec l'idée qu'il serait unique. Et, en effet, il l'est.
ouah ne pourrait être autre chose qu'une pâle copie car lorsqu'il s'adresse à vous, c'est la libération d'un fantasme qui pousse son interlocuteur jusqu'au vertige.

Jamais dans la demi-mesure, il se livre. Il se prostitue. Il devient une péripatéticienne de l'esprit pour vendre jusqu'à ses rêves et ses idées au plus offrant. Car, oui, ouah sait donner comme il sait recevoir.

En vérité, ouah est le réceptacle d'une population d'idées un peu surpeuplée. Et s'il devait toutes les libérer d'un coup, le Schnibble sait que rien ne serait plus comme avant.

Et si c'est pour et par sa singularité que vous le connaissez, n'est-il pas le plus fragile d'entre nous ?
Acteur convaincant de sa propre existence, est-il simple pour ouah d'assumer ouah ?
Et bien qu'on puisse penser qu'il y arrive très bien, regretterions-nous la spontanéité avec laquelle il acquiesçait lorsqu'il fallait faire la couverture du Vlurxtrznbnaxl Magazine ?

Entré dans un conformisme violent depuis quelques temps, ouah vient de commettre un délit risqué envers sa propre personne. Celui qu'on nomma jadis "El Ouah" serait-il en déficit de confiance en ouah ?

Vlurxtrznbnaxl a-t-elle besoin de sérieux et d'efficacité quand le rythme et la durée de l'existence du Bouzouk est cassée par un phénomène qu'on voyait plus que Maire, plus que Grand-Prêtre de la Secte du Schnibble et plus que Parrain de la Famille Struleone ?

Celui qu'on appelait "El Ouah" aurait-il oublié qui il était ?
Celui qu'on a connu comme une révélation et comme un délinquant de l'ordre établi osera-t-il assumer le rôle que le monde attend qu'il occupe ?

ouah aura peut-être le cran de devenir le dissident qu'on attend qu'il soit. Mais ça, c'est à ouah d'en décider...

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