Interdiction de dessiner des zanimaux qui gambadent.
Interdiction de parler plus de quelques minutes avec les autres internés.
Interdiction de lire des livres ayant pour sujet les pensées philosophiques de J.F Sébastien.
Voilà pourquoi l'Asile est l'institution la plus détestée de Vlurxtrznbnaxl.
Voilà pourquoi l'Asile ne contribue pas au maintien des liens sociaux.
Voilà pourquoi l'Asile génère de l'insurrection.

Chers lecteurs je vous le dis, ce n'est pas en permettant l’abrutissement de qui que ce soit que l'on va améliorer quoi que ce soit, non, cela ne fait que nourrir la discorde, les fabricants de mensonges idéologiques s'en régalent, et pendant leur séjour les internés ne peuvent pas travailler, on fabrique donc du pseudo-rebelle paresseux à la chaîne.

Ce n'est pas tout, beaucoup de ceux qui sont enfermés le sont à la suite de procès politiques, de médisances, de jalousies, etc...
Le directeur de l'Asile pourrait tenir ce genre de discours :
"Vous êtes passionné par la politique ? Allez hop, à l'Asile ! Vous demandez des comptes à un dirigeant ? Allez hop, à l'Asile ! Vous refusez de payer ces taxes injustes ? Allez hop, à l'Asile ! Vous ne versez pas de pots-de-vin ? Allez hop, à l'Asile ! Vous dites ce que vous pensez vraiment ? Allez hop, à l'Asile !"

Alors, et en attendant qu'un maire se décide enfin à créer une commission d'enquête visant à améliorer le fonctionnement de l'Asile, voyons les remèdes possibles au mal :
-On peut chercher à faciliter les évasions en trottinette, mais cela nécessite des complicités internes et de l'aide venant de l'extérieur, et même dans ces conditions cela reste extrêmement difficile.
-On peut aussi conseiller aux internés de se faire passer pour le Bouzouk Invisible, afin de ne pas servir de cobaye de laboratoire aux savants fous ; nombreux sont les candidats à l'invisibilité, tous ont échoués.
-On doit surtout protester devant la mairie, exiger que les droits de chacun soient respectés partout et tout le temps.
-On doit surtout faire ravaler leur morgue à tous ces dirigeants corrompus qui n'hésitent jamais à faire enfermer leurs adversaires.
-On doit surtout cesser de se quereller pour de petites choses sans importance, ce qui compte c'est notre dignité !

Unis nous sommes forts, unis nous vaincrons !

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Cela faisait longtemps que l'on en avait pas entendu parler. TodZ, surnommé Le Cornu, le pyromane de la gastronomie, le machiavélique bouzouk des rues sombres ou encore TodZounet, vient de faire son retour.

C'est à côté de la statue de J.F Sébastien qu'il a discouru sur la léthargie Vlurxtrznbnaxlienne. Les politiques municipales, autant que les institutions de la Coline, contribueraient à la torpeur dans laquelle s'enferment les bouzouks.

TodZ ne dénonce pas un mauvais fonctionnement de nos institutions. Il dénonce un mauvais mode de vie. Il exècre le confort gras dans lequel s'enferment nombres de bouzouks. Et on ne peut pas vraiment lui donner tort.

En effet, le sourire béat qu'arborent certains de nos plus médiocres compatriotes ne mène pas à la réalisation d'exploit. Fuyuzora reste-il seul à prier devant son Schnibble ? Non, il se prend des éclairs sur la tête. Il s'agit ici d'un simple exemple qui prouve bien que c'est la souffrance, et non pas la complaisance, qui nous pousse à réaliser le meilleur de nous-même.

Et, dans le cadre d'une volonté commune, les récentes politiques municipales tentent de satisfaire des besoins sans acharnement, sans effort. La seule douleur consentie par nos dirigeants est d'écrire une propagande classique pour se faire élire avec le soutien d'un grand parti.

Les mesures mises en place par la suite cherchent seulement à faciliter le train de vie d'une minorité ou d'une majorité, ça dépend des partis.

Est-ce de ça dont nous avons besoin ?

Va t-on atteindre le bonheur en restant passif, le cul bien enfoncé dans nos sièges tièdes, à attendre qu'un don de 2000 struls nous soit fait personnellement ou qu'un donc de 100 struls soit fait à tous les bouzouks ?

NON !

C'est par la souffrance, par la compréhension de ce qui nous manque que nous serons capables de créer une cité meilleure. C'est en nous rappelant quels sont nos malheurs que l'on peut mieux jouir des bienfaits que l'on reçoit ou que l'on porte.

Aussi, dans cette société léthargique où la majorité suit une autre majorité comme de simples pioupiouks qui ne savent même plus où est le plus grand nombre; je crois qu'il est grand temps que nous nous rappelions qui nous sommes.

Et ça, TodZ nous le rappelle. D'une manière cruelle certes : avec de la haine. Mais TodZ a le mérite de nous rappeler que nous sommes des Bouzouks, et pas des grazouks engraissés aux struls ou lobotomisés à la bierrouïoli.

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Il y a quelques temps, je suis allé à la rencontre d'un grand Bouzouk.

C'est peu dire car ce n'est autre que le Doyen de Vlurxtrznbnaxl que j'ai rencontré pour vous. L'interview a eu lieu sur son navire.


Gladstone : Comment allez-vous ?

Peaudzouk : Mieux que toi ! Hmph...

Gladstone : Hum... En tant que Doyen de notre peuple, quelle vision avez-vous de celui-ci et quel rôle avez-vous en son sein ?

Peaudzouk : Ben... Je dirais que je vois notre peuple comme une immense famille dont je suis le patriarche ou l'aîné.
Mon rôle est de guider et aider tout Bouzouk qui viendrait vers moi.

Gladstone : Et si un Bouzouk tel que vous pouvait parler à notre jeunesse, quel serait votre message ?

Peaudzouk : Que le travail est la réponse à tous les problèmes ! Avec du travail et de la bonne volonté, on peut atteindre les sommets ! Oui, monzouk...
Je dis à la jeunesse de ne pas tomber dans les travers de la bierro. Profitez mais apprenez à savourer les bonnes choses...

Gladstone : Vous êtes membre de la Famille Struleone et vous avez récemment été promu lieutenant. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?

Peaudzouk : C't'un un immense honneur pour moi d'avoir été promu.
Le Don a su reconnaître mon travail de Fourmizz ! Et ça, c'est la plus belle des récompenses dans not' famille... Que cela serve de leçon à tous les jeunes ambitieux !

Gladstone : Quelle image avez-vous de votre famille et de ses collaborateurs ? Quel rôle joue un Bouzouk aussi sage que vous dans la famille la plus emblématique de notre ville ?

Peaudzouk : J'aime ma famille ! J'irais en quête pour elle ! Alors, oui... Il arrive que j'ai des avis divergents avec certains des collaborateurs de la Famille mais on ne fait pas de rôti de pioupiouk sans pioupiouk.
J'essaie de jouer un rôle de conseiller pour les membres de la Famille. J'essaie de poser ma patte sur tous les projets ! J'essaie quoi...

Gladstone : On se rend compte aujourd'hui que rien n'est plus comme avant. Les partis politiques, les organisations et les syndicats sont arrivés. Et que dire des récents putschs ? J'aimerais connaître votre avis sur la situation politique et sociale actuelle.

Peaudzouk : Il est vrai que not' ville a bien changé. Avant, je n'avais jamais été intéressé par le poste de Maire mais quand je vois ce que certains en font, ça me pousse à me remettre en question.
Les Maires n'ont plus aucune consistance ! Même si j'aime le Bloubz, je l'aime dans mon assiette et pas à la place du Maire !
Sacré Schnibble, ils attendent quoi pour faire de grandes choses ?

Gladstone : Parlons un peu de vous. Quel genre de Bouzouk est le Doyen de la ville ?

Peaudzouk : Le Doyen est un Bouzouk travailleur. C'est de la que je tire toute ma réussite.
Et, étant à moitié insomniaque, je travaille 22/24h.
Alors, j'en profite pour faire quelque chose que j'aime : la pêche aux Bloubz. La mer est mon paradis.
Et puis, tant que je peux croquer un Schnibble de temps en temps et boire une gnoulze bien fraîche quand j'en ai envie alors je suis heureux. A mon âge, on se contente du peu !

Gladstone : Comment le Don Struleone a-t-il pris le fait que vous deveniez comme le patriarche de notre ville ?

Peaudzouk : Je pense qu'il l'a bien pris. Après tout, je suis un Struleone et c'est grâce à lui que j'en suis là.
Je pense qu'il doit être heureux de voir que les petites graines qu'il a planté sont devenus des roses magnifiques.
Et il n'est pas en reste, vous savez... Il est le Doyen de la Famille Struleone. Il peut compter sur moi.

Gladstone : Vous êtes expérimenté, loyal et intègre. Comment cela se fait-il qu'on ait pas encore eu l'occasion et le plaisir de vous voir représenter la Famille Struleone aux élections municipales ?

Peaudzouk : Je n'ai jamais vraiment été intéressé par le pouvoir. Et puis, la pêche est un art qui demande du temps et de la patience. J'ai été bien occupé ces derniers temps.
Alors, j'ai pas vraiment le temps d'aller disputer le moindre bout de gras pour quelques struls en plus.
Et qui sait ? L'avenir est fait de bien des surprises.

Gladstone : Selon vous, quel avenir a la Famille Struleone ?

Peaudzouk : On ne peut imaginer qu'un avenir radieux pour la Famille. Je ne côtoie que des Bouzouks de qualité et travailleurs donc je ne m'inquiète pas de l'avenir de la Famille face à des fanatiques saoulés à la bierro.

Gladstone : Un dernier mot pour la fin ?

Peaudzouk : Euh... T'aurais pas vu mon dentier ?

Gladstone : ...


Satisfait de mon travail, j'ai laissé Peaudzouk aller à la recherche de son dentier qui serait passé par-dessus bord... Quel Bouzouk !

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