Aujourd'hui, j'ai voté.

Lorsque j'ai plongé mon bulletin dans l'urne, j'étais fier de mon choix que je ne révélerais pas ici. Comme beaucoup de Bouzouks, je vote et je fais toujours en sorte que ce choix soit mûri et personnel.

Deux candidats vont s'affronter pour la Mairie. Et déjà sont-ils en train de se battre pour la première place que nous en avons oublié tout ceux qui se sont présentés avec un programme et tout un attirail de politicien.

C'est pourquoi j'ai décidé de partir à la rencontre d'un candidat prometteur qui méritait tout autant que les finalistes d'accéder au troisième tour. Ce candidat n'est autre que Toshiro. Ce Bouzouk avait présenté une candidature sérieuse, un programme intéressant et avait fait une campagne tout ce qu'il y a de plus honnête.

Aujourd'hui, je donne la parole à un Bouzouk qui la mérite et je place Toshiro sous les projecteurs.

Gladstone : Bonjour Toshiro .

Toshiro : Bonjour.

G. : Merci de me recevoir et de vous livrer comme ça à toute la ville dans cette interview exclusive que j'ai tenu à faire et que vous avez daigné m'accorder.

T. : Mais de rien.

G. : Bon et bien commençons.

T. : Je suis prêt. Allez-y.

G. : Vous n'avez pas réussi à accéder au dernier tour des élections municipales, comment vous sentez-vous ?

T. : Je me sens bien. Mon premier objectif était d'au-moins aller jusqu'au deuxième tour et je l'ai rempli.

G. : D'accord mais dîtes-nous en plus sur comment vous considérez cette expérience électorale. Est-ce une victoire ou une défaite ?

T. : Une expérience électorale est une victoire lorsque l'on s'assoit sur le fauteuil de maire. J'espère avoir ouvert les yeux de mes concitoyens sur le fait qu'il y a d'autres candidats que ceux des grands clans. Si c'est le cas, alors ce sera une petite victoire.

G. : On sent un certain optimisme mais aussi un sentiment de modestie dans vos paroles. Clairement, qu'avez-vous retiré de cette expérience ?

T. : J'en retire qu'il faudra améliorer et approfondir mon programme pour séduire plus de Bouzouks, tout en évitant de me laisser corrompre pour plus de voix. (et aussi changer de slogan)

G. : Je ressens dans vos paroles que vous méritiez d'accéder au dernier tour. Pensez-vous avoir été considéré à votre juste valeur ?

T. : Si on m'avait considéré à ma juste valeur, je serais au troisième tour voguant vers la mairie.

G. : Je sens comme un peu d'amertume dans votre réponse. Blâmez-vous ceux qui n'ont pas voté pour vous ?

T. : Je ne peux pas blâmer ceux qui n'ont pas voté pour moi. Chacun est libre de ses choix. Mais je tiens à blâmer ceux qui votent parce qu’on leur dit "Votez pour lui(elle)" sans chercher à se forger leur propre opinion sur les candidats.

G. : J'aimerais insister sur votre dernière phrase qui démontre bien un certain raz-le-bol pour la politique que beaucoup de Bouzouks partagent avec vous d'ailleurs. Quelles sont vos impressions sur la politique actuelle ? Etes-vous un des partisans de la thèse conspirationniste qui accuse l'existence d'une élite politique qui monopolise le pouvoir ?

T. : Peut-on parler d'une thèse quand les faits sont là ? Combien de Struleones ou affiliés avons-nous vu défiler à la tête de la mairie ? Et même quand ils sont sur le trône, ils osent organiser des casses de shops pour ensuite s'enrichir encore plus sur le dos des Bouzouks par le biais d'une parodie de vente aux enchères. Et le peuple applaudit !

G. : Parlons maintenant du troisième tour. Que pensez-vous des deux derniers candidats en lice ?

T. : C'est déjà une victoire pour les candidats indépendants de voir Didou122 au troisième tour et ce serait une plus grande victoire encore de la voir à la tête de la mairie, même si à mon avis, myrddin a plus de chance de l'emporter grâce à sa popularité.

G. : Si vous le voulez bien, parlons de votre avenir. Avez-vous encore un futur en politique et retenterez-vous l'expérience ?

T. : Bien sûr que je retenterais l'expérience dès le début des prochaines élections municipales. Je conserverais mon programme de base et y ajouterait ce dont il pouvait manquer lors des dernières élections.

G. : Je vous remercie encore de m'avoir accorder cette interview. Je crois que les Bouzouks seront heureux d'en savoir plus sur vous.

T. : Merci à vous.

G. : Bonne journée.

C'est sur ces exercices de politesse que j'ai quitté Toshiro . Cette entrevue avec lui m'a marqué à un tel point que je me suis senti obligé de la partager. Il est des causes que je me sens obligé de défendre et pour le coup cette rencontre avec Toshiro a été riche en bonnes surprises. J'espère que vous serez tout aussi fascinés que je le suis par l'avenir politique de ce Bouzouk a priori ordinaire qu'est Toshiro.

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Aujourd’hui, alors que je sirotais tranquillement une coupette à la Terrasse des Nobles avec les autres riches, savourant ma 9è place au classement des plus grosses fortunes, mon attention fut attirée par l’article qui faisait la Une. Azer révélait que le coup de l’épidémie était en fait un canular pour dissimuler le braquage de l’année ?! En même temps, avec les limzouzines garées, moteur pas coupé, on aurait pu s’en douter, naze qu’on est.

Plus personne ne se demandait donc vraiment qui était à l’origine du coup et les limzouzines étaient de toute façon un indice assez évident. Ni KAH ni ZIG, je finis ma coupette et je file à la mairie. boubouch aura bien des explications pour moi !

Arrivée à la mairie, personne ! Bon sang, mais c’est bien sûr, je file au centre commercial. Le périmètre est bouclé et même si plus personne n’est dupe, les gorillZ qui bouclent la zone sont plutôt dissuasifs. Ils me laissent malgré tout approcher, parce que je suis belle et qu’ils me connaissent. Mais ils refusent de me laisser entrer.

En bonne bourgeoise capricieuse, j’y vais de mon petit scandale de damoiselle offensée et j’assène quelques “Mais enfin, c’est boubouch qui m’a appelée, laissez-moi passer !”, que je complète avec quelques “Je le dirai à Don Struleone, vous allez entendre parler du pays !”. Mais rien n’y fait. Si les Struleone apprécient ma compagnie, ils ne me laissent pas pour autant me mêler de leurs affaires.


Finalement, les portes s’ouvrent et les bouzouks cagoulés se précipitent dans leurs limzouzines et quittent le quartier. Avant même qu’on ait pu comprendre ce qui se passait, ils avaient filé.

J’ai rapidement trouvé un véhicule avec chauffeur (oui, avec un fizik comme le mien, ça ne traîne pas) et je suis partie à leur poursuite. Heureusement, un cortège de limzouzines, ça se repère vite fait bien fait. Nous les avons suivis un moment avant de les voir tous se garer devant les locaux du DCBA (Département du Commerce et des Bouzouks d’Affaires). J’ai attendu quelques minutes puis j’ai largué le chauffeur déconfit qui me croyait charmée.

Je suis entrée dans les bureaux. En tant que membre, l’accès me fut autorisé sans problème. J’ai ainsi pu fureter et retrouver les braqueurs masqués. Pas de surprise, j’ai reconnu ceux auxquels je m’attendais. Je ne suis pas zoukette à révéler du scoop éventé, alors je vous fais grâce de la liste des braqueurs. Par contre, j’ai un scoop, un vrai.

J’ai laissé mes jolis noeils et mes belles zoreilles traîner et voilà ce que j’ai découvert : le butin du braquage sera revendu le lundi 9 septembre 2954 à 20h30 lors d’une grande vente aux enchères. Des produits de tous les magasins seront vendus par lots à prix cassés. Alors que les malfrats débattaient, j’ai pu entendre qu’ils envisageaient des tarifs du genre 5 excréments de kramouth prix de départ 20 struls, ou encore 5 TV pour 50 struls et même des Bibles pour 10 struls.

D’après ce que j’ai pu entendre, je ne serais pas étonnée de voir de la Gnoulze aux enchères et, qui sait si les collectionneurs ne seraient pas bien avisés de se pointer. Ensuite, Asy, le responsable du DCBA, a suggéré que tous les participants de la vente aux enchères puissent recevoir un bon d'achat de 60 struls pour s'acheter une Bible.

Braquer des magasins tout en pensant à promouvoir l’élévation spirituelle, voilà qui illustre bien le paradoxe élégant de la Famille Struleone.


Dernière minute : au moment de la rédaction de cet article, le scoop en était encore un...

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Voilà quelque temps déjà que je n'avais pas attendu les remplissages des magasins. Attendre patiemment devant les magasins les livreurs (jamais à l'heure) qu'il vente, pleuve ou neige. Entrer dans les magasins et remplir son panier le plus rapidement possible avant que les rayons ne soient vidés. Se précipiter vers les caisses pour payer et rentrer chez soi se coucher.

Malheureusement tel ne fut pas le cas ce matin. En effet, personne ne pouvait entrer. Une maladie avait fait son apparition et les magasins ont été déclarés comme "Zone à risques".

Gromellant mais, tout de même ravi d'avoir évité la contamination, je m'étais éloigné des magasins le plus rapidement possible. C'est alors que je vis la LimZouZine.

J'avais beau retourner la situation dans tous les sens, je n'arrivais pas à expliquer la situation. À qui appartenait-elle ? Et pourquoi quelqu'un d'important risquerait d'attraper une maladie en restant si proche des magasins ?

Ne pouvant m'empêcher de trouver quelque chose d'étrange dans la situation, je pris la décision de rester et d'observer la situation. C'est alors que je vis un évènement qui me laissa sans voix : des zouks masqués étaient entrés dans les magasins et chargeaient leurs camions.

Gredin ! Scélérat ! Bandit ! Brigand !

À l'heure où j'écris ces mots, les commerçants sont pris en otages par des bouzouks cagoulés. La bouzopolice quant à elle, n'a toujours pas agi.

L'identité des malfrats reste encore un mystère mais, il y a un indice qui permettrait de les identifier : la LimZouZine. Peu sont ceux qui en ont une.

De plus avec ce braquage, aucune chance que les caisses de la mairie se remplissent de sitôt. Les autres conséquences de cet acte ignoble sont quant à eux, facilement prévisibles.

Serait-ce là l'oeuvre de l'infâme Bouzouk X ?

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