Le Club des Bonnes Moeurs est une institution qui vient encore d'ajouter quelques lignes à son histoire. Nommé voilà quelques jours par son pressé prédécesseur, matou7, le nouveau Méga-Censeur, nous a demandé une interview, que le Rédac'Chef a exigé par ailleurs. Sous une telle pression, j'ai donc accepté de mettre ma plume de pioupiouk et mon incroyable talent journalistique au service de la noble cause de l'information publique.

Nous avons trouvé matou7 dans son bureau, peu avant son départ pour le Bar des Pochtrons pour une expertise dégustative. Voilà ce qui ressort de notre échange.


Fuyuzora : Tout d'abord, félicitations.

matou7 : Merci


F: Pour commencer, pouvez-vous raconter au bouzouk lambda ce que cela fait de rentrer dans le club très sélect des chefs de clan traditionnel?

M: Cela me fait drôle d’être dans ce club très sélect. En toute honnêteté, je n’aurais jamais pensé arriver à ce poste.


F: Il y a fort à faire au Club. A quoi allez-vous vous attaquer pour commencer? Avez-vous de nouveaux projets inédits à nous présenter?

M: Oui, il y a beaucoup à faire. J’ai déjà quelques petits dossiers de régler, mais pour les plus gros, cela va prendre un peu plus de temps.Pour commencer je vais relancer Les Plouks de la TéVé-Réalité© (D’ailleurs j’annonce que la mise en candidature continue et on a besoin de vous !), remettre en place la limitation des primes d’embauche et une modernisation de certains anti-zlots.


F: Continuerez-vous sur la même ligne de conduite que vos deux prédécesseurs?

M: En partie seulement. Certains aspects sont bien comme ils sont, mais d’autres sont à changer ou à améliorer, ce que je veux faire à court terme.


F: Après l'embrouille mentale entre les deux personnalités de myrddin et la transformation de Karouk en " Loup-Karouk ", n'avez-vous pas peur de la "malédiction des moeurs" évoquée par Miss Pooh Lett ou bien êtes-vous serein du fait de votre apparence déjà fort surprenante?

M: Pourquoi aurais-je peur ? Je suis un chatzouk et les chatzouks ont 7 vies. J’ai donc plusieurs chances comparées à mes prédécesseurs (que je respecte d’ailleurs).


F: Toujours sur le thème des particularités étranges des haut-censeurs, allez-vous essayer de tirer caCtus du nid MLBiste pour en faire votre assistante?

M: Une très étrange particularité. Ce n’est guère mon but de tenter de tirer quelqu’un du nid d’un autre clan. Dans son cas, si elle quitte le MLB pour venir nous retrouver, qu’elle en fasse la demande et nous allons l'étudieront. Ce processus sera le même pour tout autre bouzouks venu d’autres clans. Mon but premier est de recruter dans les bouzouks orphouillin de clan.


F: Deux mots pour vous définir?

M: Je griffe ! (nldr: je n'ai pas poussé l'investigation jusqu'à vérifier ce point)


F: Un petit mot pour finir?

M: Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps pour l’interview. Je tiens à dire aussi que la porte de mon bureau et ma boîte à missive électronouille de Méga-Censeur sera ouverte à tout ceux et celle qui veulent me contacter.

   =>   2 commentaires

Un nouveau mandat Struleone s’est achevé, le maire quittant son siège pour un indépendantiste. En attendant, cela n’empêche pas de remuer le couteau dans la tourte. Voici la photo-finish du mandat d'un maire en bout de course, avec Jeoff dans le rôle principal.



Le maire s’est essayé à une politique parfaitement étonnante. Tout d’abord adepte de la transparence, puisque Kuppit semble s’être faufilé à travers les murs pour taxer illégalement le peuple (et passer à 50 struls l’allocation chômage durant une soirée) sans que les autorités compétentes n’aient réagi. Il aura fallu près de 5 jours pour déloger le zloteur qui ne savait même plus tout à fait ce qu’il faisait là. 5 jours pour voir à nouveau la signature du maire en bas d’une réforme. Et quelle réforme !


C’est donc au niveau communication que tout se sera joué. Car une fois solidement installé sur son siège, plus question de transparence. Jeoff décide de ne pas faire de discours d’investiture, quel qu’il soit. Sa première réforme consista en une campagne publicitaire incitant les esprits en quête à voter. Durant 3 nuits, il verra ses efforts payer à hauteur de 2 voix. Il sera alors accusé de détourner l’attention par deux magouilles successives en faveur de Blazzord et moi-même avant d’être disculpé : Il n’était qu’un spectateur profiteur dans cette affaire, s’autorisant alors à ne pas justifier ses écarts de conduite. Après tant d’évènements dans son mandat, on n’osera pas critiquer l’animation inexistante qu’il a su apporter à la ville ces deux semaines.


Toujours dans le chapitre communication, comme transition avec le chapitre comptable, nous pourrons admettre que le maire Jeoff a su se contenter d’un salaire de 250 struls qui n’était plus monnaie courante. Dommage qu’il ait fallu, une nuit, qu’il s’accapare 2500 struls dans le plus grand secret, profitant de la proximité des chiffres sur le papier et de sa disponibilité « avant/après » virement. Heureusement pour lui que la Colline appartient à ceux qui se lèvent tôt. On ne s'attardera pas sur un "taux de coolitude" aux conditions floues qui revenait à taxer le peuple selon son bon plaisir, qu'il aura heureusement su restreindre, notamment pour les impôts, au travers d'une mise en scène offerte gratuitement par Don Struleone qui n'aura pas manqué de nous arracher quelques larmes de crocomouth.


Finalement, pour le chapitre économique, nous n’aurons à recenser qu’environ 62 000 struls de dons injustifiés, ainsi qu'un salaire global relativement correct de 6000 struls. Outre les classiques dons juteux aux Struleone et à la première fortune de la ville, teddy8 , nous recensons un don étrange à l'actuel maire Blazzord (1 500 struls) et un en faveur de Zorba (1000 struls).



Est-ce là le seul moyen qu’avait Jeoff de remplir ses conditions électorales, qui étaient d’apporter au peuple l’unité le temps d’un mandat aux couleurs arc-en-ciel ?


Pas de doutes sur ce point au moins: Jeoff nous en aura fait voir de toutes les couleurs…

   =>   8 commentaires

S'il est vrai, comme on tentera de le montrer dans cet article, que l'accession au poste de Maire dépend de la position sociale et de la réputation de celui qui veut y accéder, il serait mal venu de nier toutes les responsabilités qui viennent avec cette fonction.

Oui, être Maire ne consiste plus seulement à respecter son programme ou être à l'écoute des citoyens. Ça ne consiste plus non plus à faire preuve d'une certaine prudence avec les deniers publics ou à respecter une certaine sobriété.
L'honnêteté est la dernière qualité - que je qualifierais de bonus - qui soit requise pour prétendre accéder au poste de Maire.

La question est : qu'est-ce que le Maire ?

Les Maires et les candidats à la Mairie font ordinairement leurs discours et leurs propagandes sans méditer sur les limites et les conditions du poste brigué.
Alors, une fois élus et en place, il vaut mieux faire semblant et surtout faire semblant de savoir ce que l'on fait pour paraître crédibles ou sérieux. Ils offrent alors du pioupiouk rôti à leurs amis, des struls aux mendiants et des jeux pour animer la morne vie publique de notre si disgracieuse Vlurxtrznbnaxl.

Après tout, ils ont raison ; il vaut mieux que chacun fasse son métier ; d'une façon générale, il vaut mieux qu'un Maire commence par faire ce qui a déjà fonctionné. Et pouvons-nous l'en blâmer ? Qui peut apprendre ce qu'implique le poste de Maire à celui qui n'a eu pour formation que les cris assourdissants d'une foule surexcitée et les mots incisifs d'une presse au sang chaud qui cherche éperdument à exister par le biais de l'incompétence secrètement tant souhaitée de celui dont on attend tellement sinon trop ?

Toute l'erreur et toute la facilité avec laquelle chaque Maire exerce son mandat est comme due à une malédiction qui pèserait sur un siège peut-être trop confortable. Quoique l'on fasse, on ne fait jamais bien.
Qu'il veuille masquer les problèmes sociaux et économiques par des diversions qui n'amusent que le temps d'un début de mandat ou qu'il veuille piller la caisse tout en provoquant, dans l'intérêt suprême de la protection de ses intérêts et de ceux de ses amis, des pénuries, jamais le Maire n'agit comme il le devrait.

Car le poste même de Maire dans sa forme actuelle est une aberration. Malgré tout, il ne viendrait jamais à l'idée de quelqu'un de s'interroger sur le bien fondé de ce que je considère comme une abomination politique.
En auraient-ils le loisir que beaucoup d'anciens Maires refuseraient d'entreprendre une réflexion profonde de ce que fut leur rôle politique. Je vois là-dedans une insupportable vanité qui crierait que l'ignorance est un cadeau.

On pourrait croire à tort que je fais une critique négative du poste de Maire. Je ne suis pas Bouzoukrate et je ne pourrais jamais l'être. Le problème n'est pas le Maire mais bien celui qui procède de manière rituel à son élection : le peuple.

Autant l'institution lui donne des pouvoirs extraordinaires et illimités, autant le Maire est miné par des forces négatives qui viennent pourrir le pur aspect despotique de sa fonction. La pureté despotique est ainsi baignée dans le compromis, les intérêts personnels et divergents, l'opposition politique, le débat populaire et l'opinion publique. Autant de forces négatives qui entravent une fonction à telle point qu'elle en devient elle-même négative. C'est donc une infection organisée de part et d'autre de l'appareil disposant d'une puissance économique et financière unique.

Le bien fondé de ce propos réside dans le fait que la réclamation de la légitimité est une tentation qu'il faut résolument savoir écarter. Il ne peut y avoir de légitimité sans lois. Et la fonction même de Maire est incompatible avec la loi car elle ne connaît de limites que celles fixées par l'institution.
Tout au plus est-il opportun que quelques Maires soient animés d'une certaine censure - ce qu'en aucun cas je préconise - afin de préserver l'esprit de la bienpensance et les acteurs pioupioukestes de notre vie politique.

Bien sûr, cela est impossible. Ce serait demander à chacun de fermer les yeux. C'est un exercice de confiance que nous ne sommes pas prêts à faire.

Mais un Maire qui voudrait être bon devrait retenir une leçon. Et même si je me contredis, il devrait retenir la leçon qui est que personne ne doit lui donner de leçon. En effet, il est le capitaine de son mandat. Il a reçu les pleins pouvoirs et doit les exercer librement car il est l'élu bouzoukratique par le suffrage.

Monsieur le Maire - qui que vous fusses, êtes ou serez - , votre liberté ne s'arrête pas à celle des autres. Votre liberté surpasse celle des autres.

On le voit, cet article n'est ni un manifeste conquérant, ni un essai brillant : une réflexion modeste, et qui se voudrait utile. Ce qui est déjà une ambition dont je mesure l'ampleur. Mais aussi une façon comme une autre de retrouver la posture chère aux journalistes du sage qui montre la lumière et apprend aux dirigeants.

   =>   1 commentaire