C'est très récent. Les habitants de la Colline Pourpre peuvent formuler des demandes officielles d'amitié.

Charlimz, jeune bouzouk dont je vais narrer les aventures, a lui aussi remarqué cette nouveauté avec beaucoup d'intérêt.

Alors que Charlimz triait son courrier comme tous les matins, il reçut sur son tobozon portatif une nouvelle des plus étonnantes. Un bouzouk voulait devenir son ami ! Ou plutôt, un bouzouk lui envoyait une demande officielle d'amitié. Car, le fait est là, les deux bouzouks étaient déjà amis avant. Mais, maintenant, c'est officiel.

Alors à quoi ça sert d'être officiellement l'ami de quelqu'un que vous étiez déjà son copain ? ... ... ...

... ... ...

[Attendez je réfléchis].

... ... ...

[Vous avez remarqué, j'espère, qu'il est concrètement ridicule de réfléchir alors que je ne ne m'exprime pas de manière orale mais de manière écrite. Enfin bon, je trouve que ça fait un joli effet].

Ces demandes officielles servent à le crier sur tous les toits !

En effet, vous pouvez désormais savoir quel bouzouk a combien d'amis en consultant son P.r.o.f.i.l (Professionnalisant Routier des Oignons Fins Inexplicablement Lents), ou plus simplement, sa fiche administrative que les fonctionnaires municipaux nous rendent disponible. Je vois déjà d'ici les guerres de popularité s'enclencher :

"-J'ai plus d'amis que toi ! J'suis plus belle que toi nanana !
-Peut-être mais t'es une zoukette superficielle !
-J'm'en fous, j'ai des amis. Et pas toi !"
[Vous remarquez qu'un classement des bouzouks les plus populaires n'a pas encore vu le jour, mais je vous parie que les prochains candidats à la Mairie vont le réclamer.]

Mais, revenons-en à Charlimz. Celui-ci a accepté la demande d'ami de son ami. [Ce qui est on ne peut plus logique on est d'accord]. Il a ainsi gagné le droit de se la raconter, et aussi de savoir, d'un simple coup d’œil sur son tobozon portatif, si son ami est connecté sur le tcha'tobozon.

Mais quel est donc l'engagement ? S'agit-il d'un contrat bilatéral facile à rompre ? Quelles sont les conséquences d'un refus d'amitié officielle ? Tv Censure va remonter la filière de l'amitié spécialement pour vous !

C'est en regardant bien le contrat que Charlimz apprit que cet engagement ne l'engageait à rien et qu'il pouvait le rompre à tout moment. Facile en apparence !

Car, en réalité, il ne faut pas donner son amitié à n'importe qui. Certains disent déjà que la Famille Struleone et le Mouvement de Libération Bouzouk envoient des demandes officielles d'amitié à tous les jeunes bouzouks pour les attirer dans leurs rangs. L'amitié serait devenu une arme politique !

A cet effet, d'autres demandent aux services municipaux des fiches plus détaillées. Ils ne veulent plus seulement savoir combien tel bouzouk a d'amis, mais ils veulent savoir aussi qui sont ses amis ! Et si on découvrait une amitié cachée entre des indépendants et les cercles de pouvoir ? Et si il arrivait à Don Struleone et Zorba d'échanger raki et gnoulze de temps en temps sans que nous en ayons eu vent ?

Charlimz, peu au fait de ces choses là, a décidé d'accepter toutes les demandes officielles en amitié qu'il reçoit. Écoutant l'adage "Les amis de mes amis sont mes amis", il a accepté les demandes d'amis des amis de ses amis. Et ainsi de suite, il se tient prêt à devenir l'ami officiel des amis des amis de ses amis.

Au final, les habitants de la Colline Pourpre seront-ils tous amis les uns les autres ? Vlurxtrznbnaxl deviendra t-elle un havre de paix et de félicité grâce à l'amitié devenue officielle ? Supprimerons nous toutes les barrières idéologiques qui créent chaque jour des affrontements ridicules autant que dévastateurs ?

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Le Petit Culturé était passé par la ruelle des mendiants et allait à présent acheter son ticket quotidien de Lohtoh. N’ayant pas obtenu l'autorisation de demander à la machine à Lohtoh comment elle a été choisie pour ce boulot, il décida de se renseigner sur les origines de ce jeu. Voilà ce qui en ressort.



Tout semble commencer durant le fameux âge d’or de la taxe qui a vu la création de taxes diverses, parmi lesquelles la taxe foncière (qui dépendait du teint de votre peau), la surtaxe sur le papier des taxes ou encore une taxe sur l’achat d’objets dans les magazouks déjà détenus par la mairie. La ville était sous tension et le maire ne pouvait plus s’adonner à son loisir de création de taxe sans risquer une levée de boucliers*. Le Percepteur trouva alors la solution.


Le lendemain, une longue file de curieux s’était formée. Tous étaient en file bouzouk et donnaient 5 struls à M. Le Percepteur en échange d’un précieux ticket avant qu'il n'appelle « A qui le tour ? ». Le ticket de caisse était né.


Cependant, cela ne suffit pas longtemps. Les bouzouks, au bout d’à peine six mois, se rendirent compte que ce n’était qu’une taxe qui avait le bon goût de remplacer une missive par une longue file d’attente et un ticket**. L’administration installa alors une zoukette à demi déshabillée devant un grand récipient rempli de tickets à la place du Percepteur et tous les soirs se déroulait un tirage pour savoir quel ticket remporterait l'ensemble des mises. La tombohlah venait d’être inventée.


Le Percepteur , particulièrement chanceux, remporta près de 1832*** tirages consécutifs. Finalement, les bouzouks les plus perspicaces finirent par comprendre qu’un ticket qu’ils ont dans la main ne peut plus se trouver dans le récipient et donc qu’ils avaient moins de chance de gagner que s’ils n’avaient pas participé.


Finalement, l’âge d’or des taxes s’en allant, on finit par différencier taxe sur le Lohtoh et Lohtoh. On remplaça le récipient par une machine à boules à tirage automatique (garanti quasiment sans trucage) afin que la présentatrice puisse se concentrer sur son sourire. La mairie ayant acheté le modèle économique, il ne fut pas possible de mettre plusieurs centaines de boules correspondant à chaque participant dans la machine. On remplaça donc la Tombohlah par le Lohtoh actuel, validé par l’ADULÉ (Agence des Divertissements Utiles, Lucratifs et Éducatifs) avec son système de chiffres pour apprendre à compter (facultatif).

Après tout, 5 struls pour s’acheter un peu de rêve, d’espoir et d’expérience, ce n’est pas si cher payé. Et puis, comme disait J.F Sébastien : « Qui ne dépense pas son argent ne le gardera pas forcément plus longtemps ».





*La levée de bouclier était une manière habile d’insulter le maire tout en gardant son identité cachée par l’objet qui servait de protection. A cause des restrictions budgétaires, la plupart des contestataires utilisant encore cette méthode se servent d’une petite bande noire** à placer devant les yeux (sans qu’on soit vraiment sûr que ça conserve une identité secrète)

**Disponible en différent coloris. Possibilité de l’avoir dédicacé par le Percepteur lui-même contre surtaxe.

***Ce nombre a été choisi aléatoirement pour donner un côté sensationnel. En réalité, aucune archive ne mentionnant ces évènements, il est difficile d’avoir de meilleurs critères de décision.

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Il était une fois un Struleone pas comme les autres. Oh, il n'était pas moins chic ou moins riche que les autres membres de sa famille. Il était juste plus Bouzouk.
Et dans cette famille, avoir de la compassion pour son prochain n'est pas toujours d'un grand secours.

On disait de lui qu'il était bon, gentil, amical, loyal, ingénieux, intelligent et déterminé. Et il avait aussi beaucoup de défauts mais aucun qui aurait pu causer du tord à ceux qu'il a toujours protégé et voulu préserver. Oui, il était têtu. Oui, il n'acceptait jamais de renoncer sans avoir combattu. Oui, il était prêt au sacrifice. Parce que pour ce Struleone, rien n'importait plus que sa famille.

Mais je tiens à vous dire la vérité à propos de ce Struleone. Il était timide. Il n'avait jamais pensé pouvoir parler publiquement devant tant de Bouzouks. La raison familiale l'a poussé à travestir ses véritables sentiments. Et obéissant, il a joué le rôle qu'il devait jouer au sein de cette famille si particulière.
N'attendant jamais un merci ou un encouragement, c'est toujours volontaire qu'il se lançait l'épée sortie de son fourreau dans les batailles qui se présentaient à lui et qui menaçaient de détruire ses frères Struleones qu'il aimait.

Tous au sein de la famille Struleone prétendaient l'aimer. Personne ne niait sa bravoure. C'était un Struleone admirable. Le Don n'aurait pas pu espérer meilleur héritier pour son clan familial. Ce qui le liait à ce Struleone était au-delà des liens du sang. Le Don qui était le patriarche de la grande et influente famille Struleone ne pouvait que se retrouver en la personne de ce Struleone.

Les Bouzouks forment une communauté. En dehors de tout ce qui peut nous séparer, il y a des choses qui ne peuvent que nous rapprocher. Et ce héros né au milieu de nous en est une.
Vecteur d'espoir et incarnant l'acteur principal de sa propre histoire, il est le Bouzouk auquel nous voulons tous ressembler. Car même si l'on peut beaucoup le critiquer sur ce qu'il est publiquement et à l'extérieur, il a en lui des qualités que nous ne pouvons que lui envier. Ce Struleone ne s'en vante pas pour autant. Il sait qu'il a des défauts. En tout Bouzouk, il voit un ami. Et la bonté qui émane de lui nous inonde et peut à elle-seule illuminer nos journées. Car ce Struleone est aussi un être très pieu qui place toujours le Saint Schnibble au-dessus de sa personne.

Toutefois, chaque héros a des ennemis. Et malgré toute sa bonne volonté, notre héros doucement naïf a été trahi. Parmi les siens, on enviait sa position et ses prodiges. Même ses amis le trahirent et complotèrent contre lui. Parmi eux, Sky, Pincemi et tant d'autres qui ne supportaient pas sa bienveillance.
Aujourd'hui encore, nul ne sait ce qui causa le plus de mal à notre héros Struleone. La réussite des plans de ses frères et amis ou le fait qu'il ait naïvement cru en leurs bons sentiments ?

A terre, car sa nature l'en empêche, il ne peut céder et abandonner la lutte. On lui a déclaré la guerre. Et le visage de son ennemi autrefois si doux n'affiche plus un sourire réconfortant.

Vlurxtrznbnaxl est une grande ville et nous ne nous connaissons pas tous. Mais ceux qui connaissent notre héros Struleone savent qu'il a changé. Et seule une poignée d'entre nous sait vraiment quelle différence il y a entre le Struleone qu'était notre héros et qu'il est maintenant. Il a juste un point de vue différent.

Et ce héros Struleone existe bel et bien. Il a perdu mais il ne s'est pas rendu. Au nom des siens, de sa famille et de ses valeurs, il montre à tous un grand sourire. Parce qu'il ne lui reste plus de larmes, il est résolu à combattre pour le peuple et sa famille. Parce qu'il mérite sa place et parce qu'il a prouvé maintes et maintes fois qu'avec de bons sentiments, il pouvait servir sa famille et élever le quotidien de tous les Bouzouks !

Et ce Struleone est Jeoff.

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