Le 18 octobre 2954, jour de réapprovisionnement des magasins, je me suis permis une grasse mat’. Les taxes successives de notre maire Zorba ayant sans doute ralenti le vidage des rayons de l’indispenzouk, nul besoin de se lever au beau milieu de la nuit et de se rendre au centre commercial la tête dans le slop, une liasse à la main et un grand sac pour en fourrer le plus possible.

J’ai donc pris le temps pour un solide petit-déjeuner, un bon kawa, une bonne douche, une jolie robe et en route pour l’indispenzouk. C’est sans surprise que j’ai trouvé les shops encore garnis, bien que déjà bien entamés. En furetant dans les rayons, mon attention fut attirée par un grand panneau “Nouveau” en bout de rayon. Ayant le goût de la nouveauté, je me suis précipitée aussi vite que mes talons zaiguilles me le permettaient et là, horreur malheur !

En effet, un nouveau produit avait fait son apparition chez notre dealeur de bonne santé préféré. Mais à y regarder de plus près, je me suis longuement demandé en quoi cela pouvait améliorer notre état de santé. Le nouveau produit, dont le composant principal est à base de Schnibble (les plus malins d’entre vous l’auront déduit de la couleur) et sans doute inspiré par les recherches de Toshiro sur le SLRP, promet de vous remettre sur pied vite fait bien fait et ce quelque soit la gravité de votre état de santé. Pourtant, j’aurais juré que cette longue et fine zaiguille était parfaite pour vous envoyer en Quête.

J’ai donc demandé conseil au vieux qui sert de vendeur (je ne désespère pas de revoir un jour Kevin le beau vendeur) et il m’a assurée que, plantée au bon endroit, la pikouz, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, permet de libérer dans le sang une dose de ce vaccin miraculeux qui soigne instantanément quiconque a le courage de se planter ce truc dans le corps.
Voilà donc un nouveau produit plein de promesses, mais qui fait flipper sa race.

Le conseil du vendeur : prévoir une bierro par pikouz et l’ingurgiter cul-sec immédiatement après s’être injecté le produit mirak’, afin de réguler la montée de stress que provoque la vue de cet engin de torture, ainsi que son prix exorbitant.

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C'est l'une des figures emblématiques de la Ville, l'une des premières personnalités publiques dont on nous apprend à orthographier le nom à l'école, et pourtant le mystère plane toujours autour de J.F Sébastien.

Qui est-il vraiment ? À mi-chemin entre le philosophe intellectuel et l'habitué du bar des pochtrons, J.F Sébastien a su se hisser au sommet de la Colline Pourpre tout en préservant des tabloïds ce que nos amis censeurs appellent communément la vie privée.

Tout commence avec son arrivée en Ville on-ne-sait-pas-quand. À cette époque, J.F Sébastien est jeune, fougueux et surtout exploité ! L'Usine Pooshmurgl qui fabriquait alors des chapeaux bouzouks l'embauche en tant que lécheur de timbres. Son calvaire ne durera pas longtemps car la confection de chapeaux est difficile et il n'est pas rare que la chaine de fabrication zlote. POO jours plus tard, J. F. Sébastien se retrouve au chômage, seul et ruiné.

Ce qu'il s'est passé ensuite, tout le monde l'ignore. Était-ce le Saint Schnibble qui l'avait sorti du caniveau ? Le MLB qui l'avait remis sur trompe grâce à la Révolution ? Ou encore le Club des bonnes moeurs qui l'avait innocenté au travers de la Saine Censure ?

On ne le saura jamais. En revanche, on peut se demander si ça n'est pas la Famille Struleone qui lui a donné son penchant pour l'alcool et les bouzoukettes car quelques années plus tard c'est un J. F. Sébastien aussi célèbre que ruiné que nous retrouvons.

Les services administratifs de la Ville sont incapables de nous dire en quelle année J.F Sébastien a débarqué à Vlurxtrznbnaxl. Seule trace de son passage en Ville sur les registres : une liaison avec la secrétaire du maire de 2943 à 2945 qui n'était autre qu'on-ne-sait-toujours-pas-qui.

Une chose est sure : inutile de rejoindre une organisation pour savoir si le maire Zorba taxera ce soir ou non. Il vous suffit d'aller au bar des pochtrons, de commander DRU bierrouïolis et de vous asseoir à côté de J.F Sébastien si vous le reconnaissez.

Car oui, l'informateur c'est lui ! J.F Sébastien sait tout avant tout le monde. Il est au courant de tous les derniers événements qui courent en Ville, mais pas question pour lui de quitter les bas quartiers de la Ville.

Un peu à l'image d'un Robin des bluxtres des temps modernes, J.F Sébastien aurait pu vous faire économiser la modique somme de 154 200 struls si vous lui aviez demandé hier soir : "Vais-je apprendre quelque chose en lisant le dernier article du Vlurxtrznbnaxl News ?"

La réponse est non.

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Nous sommes nombreux à écouter ces petites phrases qui disent nous accompagner vers un futur radieux. Vous connaissez surement cette fameuse rumeur de Toinouz "Astuce pour gagner au Lohtoh : marcher dans un excrément de kramouth." Mais existe t-il un seul gagnant du lotoh qui a remercié l'auteur de ce dicton ? Qui plus est, si Toinouz a déjà gagné au lotoh, cela fait, selon les archives, au moins un mois que sa technique ne marche plus.


Interrogé sur le tcha'tobozon, celui-ci a affirmé que si l'on marche dans l'excrément de kramouth du pied droit, ça ne marche pas. Cependant, il fut incapable de répondre à Zorba qui se demandait si on pouvait doubler la chance obtenue en sautant à pieds joints dedans.

Bref, même les auteurs de ces maximes, que l'on aime se dire, ne savent pas grand chose. Et pourtant, cela ne nous empêche pas de salir nos chaussures. (Seuls Yannick Nozouk et Zorba salissent leurs pieds).

Et ce n'est évidemment pas tout. Personnellement, je ne m'avise jamais de commencer un repas avec un floper à l'envers sur la table, jamais je ne passe sous une échelle servant la construction d'un nouvel appartement sur la rue des pochtrons, il faudrait que je sois fou pour que je n'évite pas un kramouth noir, je suis des plus prudents lorsqu'il s'agit de déplacer un miroir, et l'envie ne ne me prend jamais d'ouvrir mon parapluie en béton armé chez moi.

D'autre part, je porte toujours une patte de pioupiouk sur moi, je ne manque jamais de cueillir un plant de pothok à quatre feuilles, je scrute souvent le ciel à la recherche d'une étoile filante, et croise toujours mes doigts plusieurs fois par jours.

Malgré toutes ces précautions, malgré tous ces petits bouts de chance que je m'offre, suis-je devenu chanceux et ais-je atteint le bonheur ? Suis-je seulement chanceux ? (Ce serait déjà pas mal). Je dois bien avouer n'avoir jamais gagné au lotoh, et seule Pincemi m'a souhaité une joyeuse fête quand la gazette l'a annoncée.

D'un autre côté, je reconnais avoir subi bien des ennuis inhérents à ma fonction de chef du Club des Bonnes Mœurs. Étant donné que je ne vois pas comment j'aurai pu vexer les mystérieux et mystiques inconnus qui punissent et récompensent ceux qui respectent ou non les commandements informels, je pense que ceci n'a rien à voir avec le sujet de cet article.

Alors quoi ? Respecter toutes ces phrases sorties de nulle part, quand c'est pas de la tête de Toinouz, ça sert à quelque chose, oui ou zlote ? Je dois reconnaître que je n'en sais rien, mais je ne m’arrêterai pas. Et j'ose espérer que d'autres suivront mes gestes.

Pourquoi me direz-vous ?
Parce que, malgré toutes les remarques que cela peut susciter chez une personne qui n'aime pas voir son floper se faire retourner par quelqu'un d'autre, ça me fait tout simplement du bien de vivre ainsi.
Quand je m'applique à réaliser ces commandements informels, je sens en moi une énergie indicible. C'est comme si un peu de la beauté du monde venait tout d'un coup en moi.

Je n'ai rien pour prouver quoi que ce soit, certes. Mais l'important, ici, n'est pas de convaincre qui que ce soit. Il s'agit juste d'aimer ce que l'on ressent.

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