Voilà quelque temps déjà que je n'avais pas attendu les remplissages des magasins. Attendre patiemment devant les magasins les livreurs (jamais à l'heure) qu'il vente, pleuve ou neige. Entrer dans les magasins et remplir son panier le plus rapidement possible avant que les rayons ne soient vidés. Se précipiter vers les caisses pour payer et rentrer chez soi se coucher.

Malheureusement tel ne fut pas le cas ce matin. En effet, personne ne pouvait entrer. Une maladie avait fait son apparition et les magasins ont été déclarés comme "Zone à risques".

Gromellant mais, tout de même ravi d'avoir évité la contamination, je m'étais éloigné des magasins le plus rapidement possible. C'est alors que je vis la LimZouZine.

J'avais beau retourner la situation dans tous les sens, je n'arrivais pas à expliquer la situation. À qui appartenait-elle ? Et pourquoi quelqu'un d'important risquerait d'attraper une maladie en restant si proche des magasins ?

Ne pouvant m'empêcher de trouver quelque chose d'étrange dans la situation, je pris la décision de rester et d'observer la situation. C'est alors que je vis un évènement qui me laissa sans voix : des zouks masqués étaient entrés dans les magasins et chargeaient leurs camions.

Gredin ! Scélérat ! Bandit ! Brigand !

À l'heure où j'écris ces mots, les commerçants sont pris en otages par des bouzouks cagoulés. La bouzopolice quant à elle, n'a toujours pas agi.

L'identité des malfrats reste encore un mystère mais, il y a un indice qui permettrait de les identifier : la LimZouZine. Peu sont ceux qui en ont une.

De plus avec ce braquage, aucune chance que les caisses de la mairie se remplissent de sitôt. Les autres conséquences de cet acte ignoble sont quant à eux, facilement prévisibles.

Serait-ce là l'oeuvre de l'infâme Bouzouk X ?

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L’administration de Vlurxtrznbnaxl, toujours désireuse de satisfaire les bouzouks, pourtant éternels insatisfaits et râleurs invertébrés, a récemment offert de nouvelles perspectives d’avenir aux leaders charismatiques, ou pas, de notre belle colline, en leur donnant la possibilité de se regrouper avec les citoyens qui partagent les mêmes idéaux.

Après quelques formalités et une légère contribution en struls sonnants et trébuchants, votre “clan” sera reconnu officiellement et recensé administrativement. On compte STO catégories de clans :

*Les Organisations : pour les idéologies d’ordre spirituel et moral.

*Les Partis Politiques : je ne vous ferai pas l’affront d’expliciter. Je vous sais stupides, mais pas totalement idiots.

*Les Syndicats : pour ceux qui veulent faire la misère à leur patron.

Il vous en coûtera 1500 struls pour les ZIG premières catégories et 200 struls pour fonder un syndicat. Il appartient au chef du clan de solliciter ou non la participation financière de ses membres, s’il en a.

Vous allez me dire (ne niez pas, je vous connais, vous ne faites que chercher la p’tite beyte) : quel intérêt puisque de tels rassemblements existent déjà ?

Et je vous répondrais ceci (je ne vais pas vous laisser dans l’ignorance, bande de niais) :
L’existence administrative confère aux clans la possibilité d’agir enfin dans la légalité. Quand avant il fallait soudoyer des infirmiers pour envoyer un maire incompétent ou un adversaire gênant à l’asile, quand il fallait graisser la trompe des bouzopoliciers pour boucler la ruelle et la vider de ces immondices qu’on appelle “mendiants”, maintenant, moyennant un peu d’huile de coude et une contribution de la part des membres du clan, vous pourrez enfin agir librement et surtout légalement.

Aujourd’hui, envoyer votre patron à l’asile, c’est simple comme un coup de fil.

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Pour l’épisode STO de Pincemi exploitée, je me suis rendue chez Doudlidou's. J’y suis arrivée en compagnie de mes ZIG chevaliers servants, brodik et crumble02, avec qui j’ai débuté mon périple voilà une semaine.

Pour être toutafé honnête, je suis allée avec un certain à priori sur l’entreprise et Didou122, sa patronne, qui semblait passer pas mal de temps entre la ruelle et les salles de Plouk. Personne n’ira lui reprocher de se détendre et de faire des rencontres au Plouk. Mais la mendicité…

Je dois avouer que je trouve cet acte parfaitement dégradant et je me souviens avec dégoût du temps où je devais tendre la main pour espérer survivre et assouvir mon addiction au bol 2 \o/. En souvenir de ces temps difficiles, il m’arrive d’y retourner et de donner quelques pièces aux jeunes inexpérimentés qui ont besoin de temps pour se former aux jobs les plus rémunérateurs.

Toutefois, je trouve la mendicité encore plus inacceptable quand il s’agit d’un patron. Les patrons sont la classe sociale dominante. Ils représentent l’élite de Vlurxtrznbnaxl, sont garants de la bonne exploitation de la population et doivent tenir un niveau de vie digne de leur fonction. Penser que certains ne se paient pas pour donner plus à leurs exploités, ça me donne la nausée. Surtout si c’est pour ensuite aller leur reprendre en grattant dans la ruelle des mendiants. C’est à la fois hypocrite et humiliant.

Didou122 est une grande habituée de la ruelle, ce qui en faisait pour moi une créature plutôt méprisable, bien que sympathique. Quand elle m’a demandé pourquoi je voulais un salaire de seulement 20 struls, je lui ai rétorqué que c’était pour qu’elle se paye et qu’elle arrête enfin de mendier. Je lui ai fait part de mon point de vue et elle m’a fait part du sien. Cette jeune zoukette, qui se démène pour que sa boite tourne et que ses employés s’y sentent bien, trouve qu’elle ne mérite pas de salaire car elle ne met pas les mains dans le cambouis. Elle m’a assuré que l’argent de la mendicité était réinjecté dans l’entreprise pour être redistribué aux exploités et m’a ensuite promis de ne pas mendier au moins le lendemain, grâce au salaire que je lui ai laissé. Promesse tenue par la volonté du Saint Schnibble et de Ses Z’élus qui ont occupé la ruelle toute la sainte journée au détriment des mendiants et au profit des âmes z”égarées.

Je ne cautionne assurément pas les pratiques de la jeune zoukette. On peut veiller sur ses exploités et s’assurer de leur bien-être, évidemment, mais c’est à eux, et pas au patron, d’être dévoués, nanmého ! Je dois toutefois saluer la belle énergie de cette zoukette, dont le seul vrai tort est de mal la canaliser. Elle met tout son coeur et toute son âme dans son entreprise et on s’y sent vraiment les bienvenus. Didou122 est pleine de bonne volonté et de bonnes intentions, qui ne suffisent malheureusement pas à combler le vide de la machine à café, assez peu fréquentée.

J’ai en tout cas passé 24h sympathiques dans cette charmante entreprise et la conciliante Didou122 m’a virée aussitôt que je lui ai demandé. Mon seul regret est d’avoir laissé derrière moi mes ZIG compagnons, Moustik et Papillon.

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