Comme on a pu le voir lors de la Fête de la Bouzoukitude lors de la diffusion du film “Diego le Magnifique”, je suis, en plus de tout le reste, actrice. Et je dois avouer que j’excelle dans cet art autant que dans les autres domaines que je me plais à explorer.

Ce matin, je suis passée aux Studios du Soleil Pourpre pour parler du prochain film et quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver Bikku. Que faisait ce censeur aux Studios ? Avait-il décidé de venir censurer notre art naissant ? Venait-il au nom du Baz-Art pour une commande ou une collaboration ?

Méfiante et assez haineuse du p’tit stagiaire, j’ai décidé de me planquer et d’observer. Avec un peu de bol, je pourrais trouver de quoi le coincer, ce p’tit prétentieux rabat-joie.

Je me suis donc carapatée dans un coin d’où je pouvais observer sans être vue. Bikku et quelques sbires (mais d’où ce sbire avait-il des sbires alors que moi je n’en ai pas ?!) s’affairaient au tournage d’un film. Une avant-première rien que pour moi et à son insu, je ne me sentais plus de joie.

Je n’entendais pas bien, mais fort heureusement, les sous-titres m’ont permis de tout piger à l’histoire. Ce film n’est rien d’autre qu’un spot publicitaire, à KAHière vue. Enfin, seuls les plus zidiots d’entre vous penseront ça. Car en réalité, ce film, c’est l’amorce de quelque chose de nouveau ! De quelque chose de Beau ! De quelque chose de grand ! Une Révolution Artistique et Culturelle qui met une keukla à un MLB déjà bien sonné.

Le Rozisme est né !

Le Rozisme, c’est magique ! C’est fun, c’est beau, c’est blond, c’est bon ! C’est le nouveau mouvement artistique qui va tout changer ! Il a déjà commencé. La preuve, je ne déteste plus Bikku et son Baz-Art!! Je leur suis reconnaissante d’avoir inventé ce mouvement. Vous aussi, vous pouvez tout changer et voir la vie en roze. Il suffit d’en porter et votre vie sera magnifiée (tout comme votre porte-strul, qui se verra garni de 200 struls si vous portez du rose).

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Voilà 6 jours que j’ai quitté mes BiouBiouks pour aller me refaire une santé en cure d’exploitation. Pour commencer, j’ai choisi de poser mes valoches à la fameuse et tant décriée Binouze du Plouc, gérée de main de maître par l’élégant boubouch. Je compte bien faire une série d’articles sur les entreprises que je visiterai. Mais ce n’est pas de ça que je veux parler aujourd’hui.

Je veux vous narrer une rencontre. Une jolie rencontre. Sans doute LA rencontre de la Binouze. Ce séjour m’aura permis de renforcer des liens, c’est certain, mais celui dont je veux vous parler, nul ne le connaît.

Il s’appelle Soullz et le jour, il ne parle pas. Enfin… Si vous insistez et que vous vous donnez la peine d’essayer, il veut bien vous dire KAH ou ZIG mots pour tenter de vous éclairer. S’il ne dit rien, cela ne l’empêche pas de communiquer. C’est un bouzouk très expressif que le Soullz de la journée. Il rit aux blagues de ses collègues, joue au Plouk, me trouve jolie… Mais quand vous le questionnez pour en savoir plus sur lui, comme il ne parle pas (ou excessivement peu), il vous donne un indice et vous renvoie vers son lui du soir.

Si le Soullz diurne est rieur et muet, le Soullz nocturne peut parler. Mais il faut savoir quoi demander, car il ne veut que travailler. Et gare à vous, si vous le ralentissez dans ses tâches à effectuer, il ira s’enfermer dans son bureau. Mon premier entretien avec lui s’est soldé lamentablement et je n’ai rien appris. Heureusement, le Soullz du jour m’a à la bonne et il m’a un peu aidée…

Ainsi, à force de l’entendre répéter sans cesse “pioupiouk”, j’ai mentionné le volatile au Soullz du soir. C’est comme ça que j’ai appris que le pauvre zouk avait eu un pioupiouk apprivoisé, répondant au doux nom de Flopy. Il l’aimait beaucoup et en prenait grand soin, travaillant d’arrache-pied pour lui payer des flopeurs. Il l’emmenait en loucedé au boulot, le cachant dans son bureau. Un jour, il sortit faire une quelconque fotocop’ et à son retour, il trouva la porte ouverte et le pioupiouk envolé.

Se sentant trahi et abandonné, ne pouvant supporter l’immense chagrin d’avoir perdu son ami, Soullz s’est depuis réfugié dans le travail et ne laisse place à rien ni personne dans sa vie. Enfin, ça, c’est compter sans le Soullz du jour, qui lui a plein d’amis tellement il est gentil.

Autre chose que j’ai remarquée et qui m’a grandement troublée… Le Soullz du jour se souvient parfaitement de ce qu’il fait ou dit la nuit. En revanche, sa personnalité nocturne ne garde aucun souvenir de ce qui se passe le jour. En dehors de ça, aucun ne semble prendre le dessus sur l’autre.

Peut-être est-ce de lui que vient l’expression “c’est le jour et la nuit” ?!

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Tout le monde se souvient sans doute que suite à une pénurie de certaines matières premières provoquée par la colère brûlante de TodZ , la Colline a dû chercher de nouveaux produits à cuisiner. Finalement, plus d’un mois après, quel est le bilan de cette révolution culinaire ?


Lorsqu’on croise un membre des équipes d’urgence gastronomique, il semble plutôt fier du résultat. En effet, le peuple se contente volontiers de ce qu’on lui donne, du moment qu’il a quelque chose dans son assiette pour se rassasier et de quoi s’engraisser devant la TV. Il se laisse même volontiers duper par la potion miracle 111 en 1, parmi lesquels « gagner au bonneteau », « foncer le teint de peau », « devenir invisible le temps d’une sieste au travail » et, parait-il, « se soigner ».

De plus, le Club des Bonnes Moeurs, au travers de son opération de vigilance culinaire, s’est montré assez satisfait des nouveaux produits, ne rejetant qu’un Bestouf Beurkeur qui n’a rien à envier à son prédécesseur et un excrément de Kramouth qu’on croisera rarement dans les assiettes des gens dotés de bon sens (et/ou de papilles). Les vendeurs, eux-mêmes, ont été contents d’apprendre qu’ils n’auraient pas à changer les informations nutritionnelles pour les nouveaux produits, ce qui leur évite des efforts (d’autant qu’un sondage récent, réalisé par missive, aurait établi que 107,6%* de la population ne sait ni lire, ni écrire, ni compter).

Mais c’était sans compter sur une petite entreprise qui proteste encore et toujours contre les kahuètes envahisseuses : Au sein de l’Usine Tourneboule, il semblerait que le patron Bubool encourage ses zouks à protester contre la disparition des bluxtres. Ces noix ,qui ont sensiblement la forme (et la taille) du meublage crânien d’un zouk lambda, ont emporté avec elle leur côté ludique et traditionnel.

Le lancer de bluxtres était en effet un loisir relativement courant dans l’usine, qui détenait alors le monopole du produit. Le but du jeu? Il n'y en avait pas, pas plus que de règles. Ce passe-temps certes douloureux mais tellement sociabilisant était même en passe de devenir un sport local. Mais ces espoirs ont été brisés par l’arrivée de sachets de kahuètes à l’aérodynamisme négligé et à l’impact négligeable. Les amateurs de belles expressions idiomatiques sont également en deuil, puisque les célèbres « tu as la bluxtre crânienne complètement ravagée ! » ou encore « j’en ai plein les bluxtres ! » ne feront plus doucement vriller les tympans du zouk lambda. C'est une page qui se déchire pour le lexique bouzouk.


À tous ceux qui aiment jouer avec les mots et avec la nourriture. À tous ceux qui aiment râler et protester. À tous les nostalgiques, les conservateurs et les sceptiques. Rejoignez cette cause, car c’est une cause juste. Militez pour le retour de la bluxtre !


*: Chiffres donnés à titre indicatif.

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