Notre petit culturé était ruiné. Pour s’acheter de précieuses Bibles et accroître son savoir, il a donné tout ce qu’il avait et aurait même pu vendre ses meubles, s’il s’en était vendu un seul qu’il eut pu acheter auparavant. Il a donc décidé de se renseigner sur la ruelle des mendiants. Voici ce qui en ressort.

On peut évidemment se demander qui du mendiant ou de la ruelle fut le premier. C’est bien entendu la ruelle. Les pavés de la ruelle étaient jadis particulièrement glissants et inégaux et il arrivait que des zouks se râpent la trompe contre le sol froid. La rumeur dit que les passants les plus sensibles, attristés par la maladresse des pochtrons affalés sur le sol, leur donnaient parfois de l’argent pour s’acheter un mercurochroute (ou se moquaient d’eux, selon le degré de sensibilité). Et étrangement, de plus en plus de zouks se mirent à s’étaler sur le sol, se jetant honteusement pour recevoir leur rémunération. Les cascadeurs, la simulation au morphbaul et la mendicité étaient nés.

La situation évolua d’années en années pour les mendiants. Alors que les maires viennent et vont, faisant leurs cartons, les mendiants font de même : la pancarte est née. On ne sait pas trop avec quoi ils écrivent (ketchoup, chwuiz, jus de pioupiouk rôti…) mais on sait où. Quant au pourquoi, cela va de la chanson qui cartonne aux apitoiements, en passant par la propagande en carton ou encore la petite blague. Un producteur de bonbonZ réfléchirait d’ailleurs à l’idée d’emballer ses produits dans des pancartes souples contenant les meilleures blagues. Le nom de ce projet ? Les BonbonZ en baton « Cartonbar™ » :"Leurs blagues comme leurs bonbonZ seront de mauvais goût".

L’âge d’or de la mendicité ne dura pas longtemps mais il fut, dit-on, si important que le maire décida de créer une taxe sur la mendicité afin, lui aussi, de profiter de la générosité des zouks (quoi qu’un peu forcée). Et, le temps passant et la taxe disparue, l’aspect dégradant de la chose ne semble plus déranger tant que cela pour autant. Les patrons, autrefois tous rassemblés sur la Terrasse des Nobles, sont plusieurs à présent à trouver leur salaire dans les fonds de poche de leurs exploités. Pour d’autres, amateurs de jeux de rôle, s’habiller pauvrement et rire à la trompe de leurs naïfs donateurs est un divertissement que nul n’aurait imaginé avant.

Et finalement, le jeune zouk n’alla pas mendier. Il avait de toutes manières un bulletin à glisser dans l’urne avant de retourner se faire exploiter. Mais comme dit JF Sebastien, pour les plus démunis, « Le travail, c’est la santé, pour manger, il faut mendier. ».

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Aimez-vous le cinochma' ? Voilà une simple question.
Mais étant trop flemmard et radin pour tous vous envoyer une centaine de missives, je ne ferai pas de sondage et assumerai donc que la réponse est "oui" pour la majorité d'entre vous.

Étant particulièrement féru de cinochma (également appelé le Ziggnee-nième art juste après la broderie et la sculture d'êxcrément de Kramouth), c'est au sujet du studio de Lady_Mojo que j'ai décidé d'écrire.

Qui n'aime pas regarder un bon film dans son canapouille, flopeur et cola en main ?

Malheureusement n'ayant que peu de talent en tant que scénariste, acteur, imagiste et tout autre talent nécessaire à la production d'un film, j'ai décidé d'essayer d'au moins en faire l'éloge auprès de ceux qui lisent cet article.

Calepin en main je me dirige donc vers le studio qui se trouve aux bordures de la colline où Lady_Mojo a accepté de répondre à quelques questions.

A : Ma première question qui me turlupine depuis un moment déjà, pourquoi Soleil Pourpre ? Les retombées radioactives vous donnerait-elle des hallucinations ? Ou serait-ce le raki ? Après tout tout le mode sait que le soleil est rouge.
LM : Le pourpre est la couleur du soleil lorsqu'il s'en va disparaitre dans la jungle hostile. À ce moment fatidique et éphémère où les derniers rayons du jour se confondent avec les éclats de notre colline. C'est donc la réalité de notre bouzoukitude en prise avec les limites de l'imaginaire sauvage du cinochma. Cette mince pellicule d'émerveillement face à l'image qui nous amène dans un rêve éveillé. Vlurxtr après tout est un peu le pays du soleil couchant. Et s'il est vrai que le soleil peut-être rouge, il lui arrive aussi d'être vert parfois.

A : Pourquoi le cinochma' ? Après tout celui de la ville semble bien désert ces temps-ci.
LM : Si le Cinochma est désert aujourd'hui, c'est avant tout parce qu'on n'y diffuse que de vieilles redifs. Seules quelques personnalités de l'élite intellectuelle s'y rendent. J'espère pouvoir diffuser ce noble art et intéresser un plus grand monde en créant de nouvelles œuvres.

A : Vous avez traité le sujet de Diego. Pourquoi ?
LM : Diego est un personnage fascinant, qui est à la fois ce que les Struleone ont pu faire de meilleur et un emblème de la révolution. Il fut l'aspiration profonde de tout bouzouk, à la fois maire tyrannique et esprit insoumis. C'est, je crois, le zouk qui incarne le mieux le paradoxe de notre nature à tous.

A : Il y aura-t-il d'autres films présentés ? Si oui par qui ?
LM : Il y aurait dû y avoir un autre film, mais suite à un différend artistique, le scénariste qui s'occupait de ce projet à cesser toute collaboration.

A : Qu'en est-il du sujet qui a été choisi par l'autre scénariste ?
LM : Comme le montre l'extrait dévoilé sur le tobozon, ce film devait relater la manière dont une jeune sectaire est allée négocier chez les Struleone pour récupérer le pyromane Dyns .

A : Votre studio fermera-t-il ses portes après la fête de la Bouzoukitude?
LM : Le studio a vocation à continuer, nous sommes d'ailleurs en train d'étudier une offre du Baz-art pour une éventuelle collaboration. J'ose espérer que cette aventure durera le plus longtemps possible.

Entre la fête de la Bouzoukitude, les Olympiades et le cinochma', le MLB reprend du poil de la bête.

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Le Mois d'Août approche, les rues sont bondées. On s'active à droite à gauche afin de mettre une dernière couche de peinture aux différents stands qui composeront le complexe éphémère de la "Fête de la Bouzoukitude".
C'est en Leader charismatique que Camilo donne les dernières instructions aux bénévoles présents pour l'occasion.

Camilo , un Bouzouk d'ordinaire peu habitué aux feux des projecteurs est le créateur de ce projet d'envergure qui va animer le début du prochain mandat.
La Gazette a souhaité en savoir un peu plus sur ce Bouzouk et ses motivations.


O: Tout d'abord, Camilo , peux tu nous dire comment t'es venu l'idée d'une fête rassemblant tous les bouzouks de la Colline Pourpre?
C: J'veux juste dire que se faire interviewer, même quand c'est par un ami, ça fait flipper...
Ensuite, j'avais juste envie de faire un peu la fête, sur cette colline, entre deux maires sournois et calculateurs. Zorba était pas là, je croise plus trop caCtus et vu que je suis à la Binouze, je vois même plus les autres ouvriers des coop'. Alors il fallait que j'organise un truc. Je me suis dit que faire une fête au nom du MLB, ce serait bien. Puis, quand on fait la fête, faut inviter les zouks.
Après, j'ai vraiment pensé que ça pourrait faire du bien au MLB de nous faire connaître autrement que par les discours politiques. On nous traite de fumeurs de raki au cerveau vide, eh bien, je voulais leur montrer qu'on peut aussi se bouger. J'en avais marre des rumeurs qui disent qu'on vit en autarcie sans jamais rien faire de concret pour le peuple, pour les bouzouks en général, puisque ce sont eux qu'on défend.

O: Des rumeurs circulent et disent que cet évènement est organisé pour montrer un autre visage du MLB - plus convivial et ouvert - Peux tu confirmer?
C: Mais tout à fait ! Je discutais avec Jeoff et Pincemi , qui me reprochaient ouvertement ce que j'ai cité au dessus. Je leur disais bien sûr que ce n'était pas vrai du tout, que nous voulions œuvrer pour tout le peuple bouzouk. Quand ils m'ont dit que cela ne se voyait pas, je n'ai pas hésité une seconde, je me suis dit qu'il serait temps que nous nous présentions à tous les bouzouks et que notre bonne humeur s'étende depuis nos caves à toute la colline, au moins le temps de quelques jours.

O: Depuis combien de temps prépares tu ce projet?
C: Eh bien, je ne sais plus tant qu'il me semble que mes journées sont interminables ! J'ai passé des heures entières dans le skwatt, sans même boire de bierro pour préparer cet événement.
Alors sans les bouteilles vides pour compter les jours, je ne peux pas être sûr. Je dirais, pas loin de 2 semaines, que je reste enfermé.
La dernière semaine, je suis un peu ressorti, car je n'en pouvais plus, mais ça ne m'a pas empêché de continuer à travailler sur l'événement. Je veux absolument que ce soit bien réussi, car il ne s'agit pas de moi, mais de la réputation de tout le MLB.

O: Les bénévoles furent ils nombreux à encourager le projet MLBiste?
C: Bien sûr ! J'ai envoyé des missives à beaucoup de zouks dès que le projet a été approuvé par les kamarades. Autant dire que je n'ai reçu aucune réponse négative. La seule réserve qui a été émise l'a été par des zouks qui travaillaient trop sur leurs projets pour être présents (des scientouilles, comme toujours).
Pour n'en citer que quelques uns, Kaicho m'a largement aidé sur l'affiche. Ouah s'est proposé pour les Olympiades avec toi, Obey . Bonnbouille cultive son meilleur raki pour nous. Pincemi a publiquement approuvé notre initiative... Et bien sûr, tous les Kamarades se plient en quatre pour m'aider dans le projet, ce pourquoi je voudrais les remercier.

O: Une dernière question... Qu'attends tu d'un tel évènement?
C: De m'amuser. Et surtout, que tous les zouks de la colline puissent s'amuser.
Bien sûr, j'espère beaucoup réussir à faire disparaître la fausse image qu'ils ont du MLB. Nous ne vivons pas en autarcie, nous voulons vraiment travailler pour le peuple bouzouk et nous ne faisons pas que boire de la bierro et fumer du raki ! Nous aimons aussi la gnoulze ! Non, je plaisante, ce que je veux dire, c'est que nous sommes plus que capables d'organiser un projet pour toute une ville, alors il faut nous faire confiance aussi quand il s'agit de nos vies, quand nous parlons de politique. Nous sommes aussi compétents, nous ne comptons pas notre temps et on peut compter sur nous, nous ne trahissons pas le peuple.


Pour terminer, j'aimerais tout simplement vous inviter à participer à ce bel évènement culturel. Pour les plus compétitifs, n'oubliez pas que de nombreux lots seront distribués au cours de cet évènement qui durera 4 jours. (du 1er au 4 Août). Pour les curieux, je vous encourage tout simplement à venir partager un bon moment ensemble pour une fête qui se veut un rassemblement des Bouzouks de toute la Colline Pourpre.

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