"C'est en faisant croire n'importe quoi qu'on peut faire ce qu'on veut" - J.F Sébastien

C'est ce que nous allons prouver aujourd'hui, grâce à cette histoire tout à fait banale, qui n'a d'intérêt que parce qu'elle est authentique.

Cette histoire, c'est celle du bouzouk au milieu. A ce stade, inutile de savoir ce qu'il y a autour de lui. Sachez juste qu'il est au milieu.

Ce jour là, le bouzouk au milieu s'était levé du pied gauche, ce qui n'aurait pas été un problème si sa trompe ne s'était pas trouvé dessous. Mais attardons-nous sur ce pied gauche afin de donner raison à J.F Sébastien. Doté - plus ou moins - d'une demi-douzaine d'orteils, ce pied est, dirais-je, ce que la main gauche est à la main droite. De même utilité et de même valeur que son homonyme symétriquement opposé, il est composé d'un nombre assez élevé d'os, et de viandes diverses - qui pourraient d'ailleurs être utilisées à bien plus de fins alimentaires que journalistiques.

Mais le bouzouk au milieu, lui, se fiche bien de savoir qu'avec son pied gauche, il pourrait nourrir une famille de pioupiouks pendant deux heures, ou me servir de prétexte ! Non, le bouzouk au milieu ne pourrait, de toute façon, pas s'en séparer. L'idée même de tanguer dans son asymétrie le ferait vaciller (vers l'arrière, bien sûr !), car le bouzouk au milieu est quelqu'un de droit. Un esprit... carré, dans une tête ronde.

Ce jour là, le bouzouk au milieu n'a rien fait, ou discrètement, mais pour équilibrer, il s'est couché du pied droit !

On parle souvent de ce bouzouk, dans les milieux autorisés, pour peu de monopoliser l'attention de nos auditoires, car, comme l'a compris boubouch depuis qu'il est maire - et comme le dit notre morale - "C'est en faisant croire n'importe quoi qu'on peut faire ce qu'on veut", il suffit d'un con centré !

C’est la panique dans la rue marchande. On est à la recherche d’une entreprise de construction pour écarter les murs des boutiques. En effet, plus la dernière pénurie s’éloigne et plus les stocks débordent. Que nous révèle la surproduction actuelle ?

En entrant dans le Bouffzouk, où le vendeur a la trompe nouée à cause de sa situation, les beurkeurs s’entassent dans les rayons Freegidehrisés. Depuis que l’entreprise du grand Tweedy a coulé dans des circonstances mystérieuses, provocant une vague de détresse sur toute la Colline, la pub « ne crachez pas sur un bon beurkeur, nous l’avons fait pour vous. » n’est plus diffusée et c’est l’annonce « Have a break, have a Flopeur»* qui occupe les écrans. Le résultat est là : face aux bouzouks qui veulent garder la ligne pour séduire (à l'image du concours lancé par Obey et des cours donnés par Pincemi) et aux patrons qui ne veulent pas de trompes molles dans leurs rangs, nous sommes plus proche de la création d’une salle de gym que d’un retour à la consommation des beurkeurs et autres tartes à la Crapouille.

A l’indispenzouk, si les Chprotznogs se vendent comme des petits flopeurs, ce n’est pas le cas des mercurochroutes. Le « pansement préféré des exploités » ne trouve plus preneur : alors que je m’attarde dans les rayons, le vendeur, dépité, essaye de me les vendre pour accrocher des posters ou en guise de patins pour mes meubles. Néanmoins, qu’il s’estime heureux , car le jour où le bouzouk se détournera de la consommation d’excréments de crocomouth, on pourra vraiment dire que son entreprise est dans la [insérez le mot de votre choix ici].

Au Luxezouk, on trouve le vendeur accoudé à son propre comptoir, à boire ses Bierrouïllis, qui ne se vendent pas. Les bouzouks ont-ils eu une révélation quant à leurs mœurs ? Le résultat est là : Les bluxtres occupent un entrepôt entier, tandis que les bierros ne quittent même plus leurs emballages. Le Bar des Pochtrons ne renouvelle plus ses stocks depuis des semaines, à force de désertions. Au Club comme dans d’autres endroits, pour d’autres raisons, on sabre le champozouk mais pour nos magasins, pas de doutes : les temps ne sont pas à la fête.

Comme pour toute règle, il y a une exception, le Boostzouk commande son coffret de champozouk millésimé toutes les demi-semaines. Les bouzouks ont de l’argent à dépenser chez lui et ça se voit. A croire que les bouzouks se nourrissent de luxe.

Ainsi, si la rédaction ne peut vous conseiller de vous blesser ou de mettre en péril votre régime, elle se doit de faire passer un message de l’Institut pour la Bonne Santé des Etablissements Commerciaux (qui a passé plus de temps à peaufiner son nom que ses actions): « Pour le bien de vos magasins, surconsommez cinq produits frais par jour. »

*Le publicitaire précise que la pause n’est pas fournie avec le Flopeur.

Alors que la ville avait rouvert ses portes à la population depuis peu, mettant ainsi fin à l’Exil, un jeune bouzouk ambitieux et talentueux inaugura la "Caverne de Monsieur Schnibble". Ce lieu avait pour vocation de favoriser les échanges, commerciaux principalement, entre les bouzouks, en mettant en relation les vendeurs et les acheteurs. Ce projet prometteur ne tarda pas à séduire les bouzouks de la Terrasse des Nobles, délicats collectionneurs d’objets rares et précieux.

La Caverne, rendue accueillante par de coûteux travaux effectués par Asy lui-même, fut bientôt prête à ouvrir ses portes au public. L’activité de ce haut lieu du commerce de luxe se développa, notamment grâce au soutien apporté par Don Struleone, grand amateur de belles choses, qui qualifiait alors l’endroit de « lieu d’échange et de profit qui aura un grand avenir ». Quelques temps plus tard, c’est du beau monde que l’on vit se presser à la première vente aux enchères de la CMS.

Celle-ci, victime de son succès, dut fermer ses locaux afin de restructurer et développer les bureaux à mesure que l’activité grandissait, dans le but de toujours satisfaire ses adhérents, prestigieux et donc exigeants, si l’on en croit la liste des inscrits. L’endroit fut renommé « Département du Commerce et des Bouzouks d'Affaires », un « édifice élevé à la gloire des objets rares, du commerce » comme le décrit son fondateur, le jeune et sympathique Asy, largement soutenu et encouragé par les bouzouks les plus influents de Vlurxtrznbnaxl, parmi lesquels on retrouve Don Struleone, indéfectible soutien et mécène de jeunes talents.

Les adhérents ? Des Bouzouks d'Affaires ayant la même envie de commercer et d'évoluer financièrement et heureux d’avoir un endroit où se rassembler pour pouvoir commercer plus facilement.

Le DCBA s’est également vu restructuré et réorganisé. la demande s’étant diversifiée, de nouvelles sections ont fait leur apparition, chacune dirigées par un ou deux bouzouks, en fonction de leurs goûts et compétences, comme l’indique leur organigramme. On trouve ainsi :

→Responsable du Quartier des Collectionneurs – boubouch : qui d'autre que le plus grand collectionneur de la ville pour occuper ce poste…

→ Expert en Négociations - Soad57 : apprenez comment vous faire des Struls grâce au commerce aux côtés de Soad !

→ 2 Chargé de projets événementiels - Bergamorf et nodaska : mise en place des événements publics.

→ Chargés de la publicité, des annonces et de la propagande – les postes sont à pourvoir.

→ Pillier du Marché Noir : postes à pourvoir.

→ Le Groupe des Bouzouks Securitax, dirigé par Espion, sera présent au bureau pour régler les cas d'indécence.

Sachez que cette organisation commerciale à but lucratif recrute et que pour en être, il vous suffit de proposer votre candidature à Asy ou Fleysh, à l'aide d'une simple missive. Des informations complémentaires sont également accessibles via vos tobozons portatifs au 3615 DCBA - Département du Commerce et des Bouzouks d'Affaires.

Pour fêter la fin des travaux et l’inauguration des nouveaux locaux, le DCBA organise une grande exposition artistique sur le thème du « marché noir » et de « ses surprises ». Les Bouzouks désireux de participer peuvent exposer leurs œuvres au Bar des Pochtrons jusqu’au 16 juin 2954 minuit. Un éminent jury, composé de Don Struleone, co-sponsor de l’événement avec la Mairie, Leela Struleone, boubouch, Fuyuzora, Zarathoustra(La Miss Vlurxtrznbnaxl 2954) et moi-même, aura la lourde tâche de juger les œuvres proposées et de déterminer les gagnants, qui se verront remettre des lots, dont la liste est disponible sur l’affiche publicitaire collée au Bar.

Alors n’hésitez pas ! Allez boire un coup !