Pourquoi voudriez-vous vous lancer dans la création d'entreprise? Comme tous les autres patrons, un ego démesuré, l'appât du gain et la volonté d’imposer vos vicieuses volontés à des exploité.es qui en redemanderont sûrement.

Ah oui, publiquement vous pourrez revendiquer que c’est la détresse du petit peuple devant des rayons de bouffzouk toujours vides qui vous a forcé à vous découvrir une passion pour l'entreprenariat, quittant à grands regrets votre poste si confortable devant la machine à café où vous passiez vos journées.

Mais nul besoin de prétendre ici, cher.es lecteur.ices, je vous connais comme Schnibble vous a fait. N’ayez crainte, avec des donations conséquentes au Trou du Culte, vos répugnants secrets seront bien gardés. Mais nous ne sommes pas ici pour nous épancher sur vos travers, le Confessatoire est toujours ouvert.

Mais vous allez me dire, c’est bien beau ces leçons de morale, mais c’est pas comme ça que vous saurez comment devenir votre propre employeur! N’ayez crainte, ingrat lectorat, nous y arrivons, aux différentes options qui s’ouvrent à vous:

Recevoir une entreprise existante

Soit un patron au bout du gouffre décide de vous y plonger, si vous êtes l’employé.e qui utilise depuis le plus longtemps les touillettes de la machine à café. Pourquoi? Pourquoi pas. Vous hériterez du stocks, des autres employés en même temps que les locaux poussiéreux que vous connaissez si bien.

Pour vous, aucun pécule à avancer ni aucune preuve de votre incompétence à fournir, à vous le pactole à empocher en fonction de votre avidité. Vous pourrez aussi vous débarrassez de collègues qui crachent dans votre dos et dans votre café en un tour de main, la belle vie, la vraie.

Image d'archive d'un employé efficace

Vous pourrez détruire tous les efforts de votre prédécesseur, changer le nom, les produits que vous revendez à un prix ridicule, en échange d'une somme loin de l'être qui sera prise dans la caisse qu’on espère pour vous pas trop vide.

Mais si vous trouvez ça trop facile, pour une fois, vous avez raison. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un chef qui cherche à ne plus le rester. Les autres vont devoir trimer pour atteindre ce but.

Se lancer dans la création

Les avantages d’ouvrir sa propre entreprise? Dire que c’est vous qui l’avez faite, c’est plus ou moins tout. Si vous aimez les challenges et que vous êtes un.e enstrulé.e de première, vous pourrez demander au maire qu’iel augmente l’aide municipale. On vous jugera.

Toujours est-il qu’il vous restera une somme non-nulle à votre charge et que vous devrez avancer si vous voulez obtenir la clef de vos locaux. Il vous restera ensuite le choix du produit qui sortira de votre chaîne de production et du nom que vos employé.es colleront sur les étiquettes.

Que ça a l'air passionnant!

Et le prix de vente, alors? Pas la peine de vous imaginer monts et Schnibble Traités, vous devrez vous contenter de ce qu’on vous donne, tous les trois jours, si les fonds de la mairie sont suffisants, sinon, à vous d’être créatif.ves dans les raisons de couper les salaires peu mérités mais tout-de-même dus de vos boulets préféré.es.

Destruction: le feu, ça brûle

Et voilà, vous y êtes, dans ce bureau à la peinture encore fraîche. Que pouvez-vous faire d’autre que compter les fonds qui devraient augmenter? En ajouter à votre trésorerie, pardi! On appelle ça du blanchiment de struls si la source de vos revenus n’est pas très glorieuse, et ça peut être un bon moyen de réduire votre taux d’imposition, si c’est quelque chose qui vous intéresse dans votre vie. Nous rappelons à toute fin utile que tout jeter dans le Trou du Culte reste la meilleure option pour ces struls comme tous les autres.

Une fois lassé.e de votre auto-exploitation, ou votre porte-struls complètement rempli si vous ne respectez pas nos précieux conseils, il vous restera toujours une solution: rien de mieux qu’un beau feu de joie. Voyez les choses en grand, les salaires tout autant. On vous fournira le comburant!

Certes, aucune assurance pour vous indemniser, le percepteur risque même de venir vous rendre une petite visite si vous exagérez un peu trop, mais quitte à fermer les portes, autant le faire sans regret plutôt que par oubli ou pénurie, qui sont des risques réels de faillite, bien moins distrayants qu’une fermeture volontaire.

Vous pourrez aussi donner le fruit de vos efforts à votre employé.e læ plus fidèle, si vous êtes aussi vicelard que votre ex-patron et vous revoilà prêt à vous refaire exploiter dans la joie et la bonne humeur jusqu’au prochain (éventuel) rachat.

Est-ce que ça en valait la peine? Probablement pas, mais est-ce que cet avis complètement impartial va vous empêcher de vouloir voir le nom de votre entreprise à la tête d’un classement faussé aux critères d’évaluation douteux? Certainement pas, nous l’avons déjà dit, nous vous connaissons bien.

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Selon l'emploi que vous occupez, votre environnement au travail ne vous permettra pas de vous en débarrasser de la même manière. Autant un bouzouk occupant un poste administratif aura tout simplement la possibilité de les coller sous sa chaise ou son bureau tandis que celui travaillant debout devra redoubler d'ingéniosité.

Revoyons déjà les façons basiques qui sont accessibles à tous:

-Quelle meilleure façon de saluer un collègue qu'avec une tape fraternelle sur l'épaule ? N'oubliez pas de profiter de ce moment pour vous séparer de votre butin ! Lécheurs de timbre, cette solution n'est pas conseillée car vous pourriez agrémenter l'épaule saluée d'un timbre et «crotte de tromper» l'enveloppe destinée à Le_Facteur.

-La pause kahfé est le parfait moment pour proposer une tournée générale ! Vous pourrez enrichir discrètement chaque tasse fumante que vous offrirez de vos petites attentions trompales.

-L'heure de débauche du travail est votre dernière chance de laisser vos déjections gluantes hors de vos blaz doigts. En parfait gentlezouk vous pouvez aider à kah zoukette à enfiler kah manteau ou zig manteaux à zig zoukettes si vous êtes forts en calcul manteau. Le calcul manteau ne doit pas vous faire oublier votre kahier but: poser votre tarzan sur Jane.

Rappelons maintenant les méthodes poste par poste et pour ne jamais être pris au dépourvu, consultez le guide non exhaustif qui suit.

Pour le lécheur de timbre la meilleure solution restera de la glisser entre le timbre et l'enveloppe. Attention toutefois à faire les choses dans le bon ordre: si vous placez la crotte de trompe sur le timbre avant de le lécher, elle se retrouvera dans votre bouche. C'est déconseillé, sauf en cas de fringale.

Le bizuté de service aura peu de chance de s'en séparer puisque, bizutage oblige, il sera le kahier à bénéficier la tape amicale sur l'épaule. La seule technique valable sera donc de coller ses crottes de trompe à celles que les autres lui auront offert, cela passera inaperçu à coup sûr !

Le fainéant se servira de cette réserve inespérée de nourriture pour éviter d'avoir à aller faire les magazouks, d'acheter des freegoh ou même de rentrer chez lui pour manger. Il les gardera donc pour un usage personnel exclusif.

Le lèche-bottes du chef et l'astiqueur de chaussures préfèreront les garder sous le coude, ou plutôt la semelle.

Le menteur accusera le menteur très doué qui lui même accusera le menteur professionnel qui lui même accusera le falsificateur de signatures pour toutes ces boulettes collées contre les murs. Même s'ils en sont tous les blaz responsables, ce dernier s'en moque puisqu'il falsifiera le rapport de propreté des locaux à la kahière occasion.

Le responsable de la responsabilité déposera ses crottes de trompe dans un mouchoir Hello Zoukette. On est responsable ou on ne l'est pas !

Le comptable corrompu en fera des boulettes qui seront ensuite soigneusement déposées dans le coffre de l'entreprise. Elles viendront combler de leur poids les struls manquants lors de la visite surprise du Le Percepteur tous les kahdru jours.

L'adjoint du directeur profitera de sa grande expérience pour déléguer cette tache à n'importe quel employé sous ses ordres.

Le bras droit du directeur quant à lui est le moins chanceux de tous. Avec un seul bras disponible, s'il a l'occasion de se curer la trompe au travail, il devra garder sa récolte jusqu'à l'heure de la débauche.

Et le patron d'entreprise, me direz-vous ? À votre avis, avec quoi signe-t-il vos chèques ?

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Tout le monde se souvient de Tourneboule, l'entreprise aujourd'hui liquidée de myrddin, qui a vu passer les plus grands noms de la ville. À part le mien.

Bubool, Fuyuzora (qui a fini par la quitter pour le feu BiouBiouk Baradaillz) et d'autres encore dont j'ai oublié le nom. Mais qui se souvient de ses bluxtres ?

À sucer ou à croquer, ce délicieux fruit à coque faisait le bonheur des habitants, leur procurant à la fois plaisir et satiété. Le goût inimitable de la bluxtre n'avait d'égal que sa texture, forte et fondante à la fois. Pour se régaler, kah seul condition : ne pas avoir peur d'y laisser ses dents. StaGaGa, c'est lui, en a fait les frais à force de croquer à pleines dents dans ce fruit défendu à la coquille aussi dure que les abdos d'un Grand Prêtre dont j'ai oublié le nom et qui ne manque à personne.

La bluxtre, c'était le petit plaisir partagé aussi bien par les bourges du Club des Bonnes Moeurs que par le petit peuple alcolo. Un petit encas à goz struls, pour faire couler la bierro ou sublimer le champo. Et la salade de pohtok aux bluxtres et au mochefaible, j'vous dis pas la quêterie ! Le tout arrosé d'un verre de gnoulze au coin du feu à la Villa Struleone, en devisant gaiement avec boubouch au sujet de la nouvelle robe hors de prix qu'il venait de m'offrir. Une véritable Jocelyne de Choumareur que la bluxtre.

Et puis, soudain, le drame. La dernière bluxtre a été croquée et le dernier bluxtrier, coupé. Sans doute que sans l'amour et le dévouement de myrddin, la sève du tronc a tari, et les bluxtres ont commencé à se ratatiner. Apu les bluxtres, c'en était fini de la noix qui nous les casse pas.

On a fini par oublier que la bluxtre avait existé. On a arrêté d'y penser, on l'a remplacée par un subsitut sans âme ni élégance, sans grâce, mais avec graisse. La bluxtre éco+ a fait son entrée dans les rayons du luxezouk et nos keurs se sont ratatinés, tout comme les dernières bluxtres du dernier bluxtrier.

Enfin, ça, c'est keskon croyait ! La vérité, chers lecteurices, c'est que nous avons été punis pour nos péchés. Schnibble nous a regardés, Il nous a jugés, et Il a abattu sa sentence en abattant nos bluxtriers. Enfin, ça, c'est keskon croyait ! Parce qu'Il a abbattu tous nos bluxtriers ? Tous, sauf kah. Il l'a caché loin de nos neurones encore plus atrophiés qu'une kahuète périmée et de nos keurs avides et secs comme Ella Poolett, pour qui le beurre ne fait malheureusement pas tout.

A-t-Il récemment décidé de nous le rendre ? Où avait-Il simplement aussi volé ma précieuse Tiktok comme Il vole tous les objets précieux de cette ville ? C'était sans compter sur l'amour d'une mère adoptive pour sa fille adoptive et sa détermination, même déneuronée, à libérer délivrer sa descendance des griffes de Ôak. Et oui, chers lecteurices, j'ai retrouvé ma chère Tiktok dans le Jardin des Dennes, un lieu caché dans les Jardins de la Secte du Schnibble. Elle y était séquestrée avec pour seule compagnie une tripotée de breloques et de bidules et, je vous le donne en kahgneegneegnee ! Un bluxtrier ! Sans doute le dernier de toute la Colline.

La bonne nouvelle, c'est que les bluxtres sont de retour sur la table. La mauvaise, c'est qu'elles sont aussi rares que les struls dans la poche d'un MLBiste. Va falloir mettre la main à la bourse si vous voulez déguster une bluxtre de bluxtrier.

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