Obey n'est pas là ?
Elle deposa un petit mot sur le bureau du revolutionnaire.
Obey accueillit pour la troisième fois le Brave TromatoZouk. Il l'écouta, et se demanda si le Scientifique n'avait pas réellement un problème cérébral.
Il était capable du pire comme du meilleur, et rien que pour cela, il lui accorda une bierro.
Après tout, il venait de fournir un travail passionnant, quoi qu’étrange, sur le Sujet posé, et il se devait de s'inspirer de ses travaux pour son propre futur d'Artiste.
Il lui glissa donc, accroché à la Bierro, un petit papier sur lequel il avait noté qu'il viendrait visiter son Manoir une fois le Mandat terminé.
En voyant un nouveau travail de Bikku, il ne put s'empêcher de réitérer l'habituelle question qu'il lui posait lorsque celui ci lui rendait une de ses production...
Mon Cher Bikku... Pourrais tu à nouveau m'expliquer et me légender ton travail? Je ne saurais comprendre les subtilités que celui ci contient. Quoique aujourd'hui, je pense pouvoir deviner le travail que tu viens de produire.
Puis tout en Discutant avec lui, il vit un mot sur son Bureau. Pensant à une autre création de Pincemi, il sourit.
Puis en dépliant le petit papier, il reconnut l’écriture si particulière de Leela Struleone. Il était physiquement avec Bikku, mais ses pensées étaient ailleurs. Ses yeux dévoraient le papier. Une fois la lecture achevée, il rangea alors le petit papier dans sa poche, et ses traits s'adoucirent lorsqu'il reprit la conversation avec Bikku.
Il lui proposa donc une bierro, et s'offrit même le luxe d'en décapsuler une afin de partager un moment convivial avec son confrère du Journal.
Prend la bierro et en boit deux gorgées avant de commencer l'explication
La première face du pouvoir, et celle, où la personne utilise son pouvoir pour que les autres accomplissent les objectifs qui peuvent lui être personnels ou collectifs (par exemple "nous devons nous serrer la ceinture" alors qu'en réalité tous vont se la serrer sauf lui pour rétablir les comptes de la Mairie).
reprend une gorgée
L'autre face du pouvoir, est la capacité de la personne a décider comment réaliser les objectifs commun, il utilise son pouvoir non pas pour commander mais pour mettre en oeuvre les objectifs communs. Il y met la main à la pâte, c'est "ensemble".
observe Obey, et le trouve quelque peu absent...
Obey regarde le cadran de l'horloge, puis son interlocuteur... Il était pressé.
Bikku, je vais devoir te laisser. Y'a rien de précieux ici, donc je te laisse fermer la porte.
Puis il partit en pressant le pas.
soupir
Il ne me reste plus qu'à partir...
Fait un dernier tour de l'endroit, bierro à la main, et un cigare qu'il c'était gardé de montrer à Obey.
Bientôt cet endroit n'existera plus...
Un Haïzouk hors concours en l'Honneur d'Obey:
Chose promise, chose due.
Tu es le mécène des arts,
L'oeuvre de nos esprits.
Merci Obey, j'espère que ce ministère sera présent à chaque nouveaux maires!
Obey qui préparait lui même son Pouème dans le Bureau des Arts et Recherches vit Jeoff entrer et lui proposer un HaiZouk en son honneur.
Il était confus, il n'en attendait pas tant.
Cependant il le remercia chaleureusement et lui proposa une des dernières bierros qu'il avait conservé dans la pièce.
Diantre... Je vais devoir renouveler le stock si les Artistes continuent d'affluer dans ce sanctuaire!
Avons-nous le pouvoir de rivaliser d’ingéniosité ?
Ensemble, transformer un monde fragmenté et brisé ?
Certains diront que Pouvoir rime avec Responsabilités,
Moi je vois bien que Pouvoir est synonyme de créativité.
Votre honneur, je m’enquiers d’un pourvoi contre le Pouvoir,
La course au commandement impliquerait elle des bobards ?
Car les puissants sont attirés par le privilège de régner,
Et en votant aveuglément, un Blanc-seing leur est confié.
Le Pouvoir n’est cependant pas qu’une affaire d’Etat.
Hâté par ses pairs, la stature d’un Zouk’ est liée à ses PeZetas.
Et ailleurs encore, on prône le Pouvoir de vivre et d’aimer,
La Dynastie pourrait elle comprendre et ne pas infirmer ?
Afin de pouvoir, il faut savoir,
Et sans savoir, peut-on vouloir ?
Je ne m'obstine pas dans cette quête impossible,
Je ne veux pas finir sur le billard - être pris pour cible.
L'Art rassemble là où le Pouvoir divise,
Et la divine devise de l'Art porte le Pouvoir en temps de crise.
Dorénavant, enfin reconnue, je pose cette vérité et ose :
Grâce à la prose, j’ai le pouvoir de changer les choses.
Salut pouète, altruiste étancheur du soif -art !
Ton dernier pouème rejoint sur le fond celui que j'ai dans ma cache secrète mais chuuuut.
Salut les bouzouks !
Z’êtes tous trop jolis, même les méchants. Mes excuses pour ce qui va suivre.
message perso :
désolé mon ami mais c’est le happy-hour du Obey-time !
Les sarcasmes et l’esprit critique seront aux abonnés absents.
Je recevrai ta plainte manuscrite avec joie.
Z’êtes indiscrets les autres !
Tromatozouk a la subite vision d’une poubelle recueillant l’offrande d’une petite boule de papier froissé et reprend le cours tumultueux de ses élucubrations du jour.
Un petit écart se prépare et je dois m’échauffer. Les sujets promis dans le vent violent de la resplendissante révolution seront abordés. Il s’agira des mécanismes et instruments du pouvoir comme convenu entre le ministère des Arts et l’ensemble du corps armé des tromatozouks. Ca promet d’être austère.
Le tromatozouk de série s’étire, écarte un peu les pieds, grommelle qu’il n’est pas gymnaste, qu’ambassadeur ça le gave, qu’il a peur de fondre et rapporte qu’il est ok pour parler. Il avance sur l’estrade en faisant d’amples moulinets avec le nouveau bras Br5 dont il vient d’être équipé.
Je vais revenir un instant sur le jeu de pouvoir du « Triple Buze !» dont le tromatozouk ZX-n°26#T000bn parlait hier. Ceci est nécessaire. Un peu de suite dans les idées saugrenues de nos modèles d’entrée de gamme ne sera pas du luxe, d’autant que les plus désuètes d’entre elles méritent entretient. Le « Triple Buze !» fait partie de ce cercle très restreint. C’est pourquoi j’en reprends l’illustration de volée. Les esprits sont plus durs à marquer que la plupart des buts acrobatiques. Je vais donc emprunter un ton grave et gazettin de style refroidi à l’ancienne. Je vais être très sérieux. Début du pompage.
TRIPLE BUZE
Le pouvoir ne monte pas qu’à la tête.
Je dois vous dire qu’hier une partie de ce maudit jeu a dégénérée. J’étais mobilisé sur place en mission d’observation et j’ai répertorié certains joueurs dangereux. Il y avait des as, des escrocs, des accros, des parvenus et des produits d’usines préfabriqués. Ils étaient tous stressés à donf par l’enjeu d’une partie qui s’annonçait des plus passionnante.
Durant les préparatifs, ce qui menace constamment d’arriver arriva. Le CPT (Comité des Participants Tatillons) poussa direct le syndic des joueurs extrêmes à péter son câble habituel. Comme ses honorables membres n’aiment pas qu’on marche sur leurs plates bandes, cela se produit souvent. Quand ça commence ça vire souvent au pugilat. Mais cette partie prévoyait d’être spéciale. Il fallait faire profil bas pour mieux emmancher. Mis en conditions de se la flamber comme jamais par un parterre de journaleux intéressés et curieux, les diverses forces en présence ont du ranger leurs armes de castration massive respectives et improviser une réunion de crise visant à obtenir le forfait de l’opposition ou, au pire, une médiation. N’ayant d’autre recours (chacun dut comme d’ordinaire camper sur ses positions), ils s’accordèrent finalement pour établir une tentative de record. Une première dans l’histoire de ce jeu !
La partie pouvait enfin commencer. L’huissier tendit la poche à lettres et pendant STO heures on procéda au tirage. L’arbitre central donna le coup d’envoi. D’entrée, c’était chaud comme la braise ! Sous la table les arrangements pleuvaient. Des alliances unilatérales se nouaient, des accords tacites n’étaient pas loin d’être trouvés et on se faisait des crasses accidentelles ponctuées de pardons et de réactions de surprises en simili-expression de bonne facture. Aucun des participants ne voulait abattre toutes ses cartes trop vite. Y’avait de la qualité et du répondant. Certains vendaient tout ce qu’ils pouvaient au Bureau du Commerce et des Bouzouks d’Affaires pour racheter des lettres rares et mettre toutes les chances de leur coté. On sortit les échasses.
Vers 22h40.12 on suspecta qu’un pacte anti-agression avait été signé entre deux mastodontes bien connus des autorités. Un frisson parcouru l’ensemble des joueurs. En toute discrétion, les deux belligérants impliqués mimèrent le tremblement en se faisant des clins d’œil et on continua à jouer. Ce genre de deal était monnaie courante. Il était si aisé de trahir lors des tours suivants… suffisait d’attendre le moment opportun. Généralement une annonce aussi alarmante permettait de faire le vide autours de l’échiquier. Cette fois-ci pourtant, l’ensemble des inscrits resta. Pour gêner ou se venger avouèrent-ils. L’heure avançait à mesure que les lettres s’amoncelaient. Pas un ne s’abaisserait à abdiquer avant la fin. La partie durerait ainsi 24 double demi heures. Une éternité. A la pause pipi, on fit pour la première fois appel à l’équipe technique qui installa des échafaudages. On continuerait à jouer.
Dans le second quart temps, la surenchère était de mise. La fête aux obstinés. Le plateau débordait sous tous les fronts. Nul ne pouvait s’avouer vaincu et perdre la face devant la centaine de spectateurs venus applaudir les coups fourrés des uns et des autres. On voulait du spectacle ! Les bouzouks empilèrent donc les lettres à tire-larigot, pour la faveur de l’audience qui ne ronflait même pas. Vu l’excitation, le plébiscite à la clé serait conséquent ! Y’avait du gargarisme anticipé à choper et l’état de galvanisation général était palpable dans l’ère de jeu. On tendit des câbles pour surélever les sièges.
La troisième manche fut monotone. A la manière d’un round d’observation on joua la montre en cherchant l’ouverture, d’où les prolongations. L’extra-time fut plus bataillé quoique chaperonné par la stratégie. Tous visaient le zénith du méga buzz promis au vainqueur. On guettait avidement l’espace dans lequel placer le « P-O-U-V-O-I-R» qui les décimerait tous. Le youpi assassin circulait de crânes en crânes sans se montrer. Les participants s’imaginaient déjà l’impact retentissant que la victoire finale aurait sur leur côte de popularité. L’après coup était le moteur de chacun de leurs tours. C’était un moteur puissant. La gloire se dessinait en coin. Cette perspective accompagnée de caravanes de cafetières aériennes bien pleines distribués par des hôtesses munies de jet-pack les boostait grave ! On oubliait sa peur du vide et on tirait les câbles.
A la mi-nuit, tandis que les paupières se faisaient lourdes, les commissaires sortirent les échelles. On les posa branlante, à même les sièges suspendus. Les pouvoirs des nombreux joueurs s’empilaient à n’en plus finir. Il fallait bien que les joueurs suivent. Au petit matin, on fit coulisser les dernières rallonges des échelles. Elles étaient déjà immenses dans leur déploiement fantastique. Du sol elles paraissaient se perdre parmi les quelques étoiles restantes et les nuages en formation. Certains joueurs pros avaient des millions de buzes d’avance mais ça bataillait toujours ferme dans le haut du classement.
Un moustachu remporta la partie avant de s’échoir d’épuisement. A la fin de la partie le plateau de jeu ressemblait à une tour de plus 924m de haut. Ils n’y sont pas allés de main morte ! Une gigantesque oeuvre d'art dédiée à l'extravagance des puissants fut ainsi entièrement fabriquée en lettres de plastoc. Par temps clair, elle est visible d’este en oueste ainsi que depuis la côte jusqu'au périf montagneux. Elle vient tout juste d’être baptisée au champo 1000 ans d’âge. On l’appelle sobrement « tour du pouvoir » et son inauguration n’aura pas laissé indifférents les rares architectes de Vlurxtrznbnaxl. Quentin Muret-Padroi fut au comble du ravissement devant l’émergence spontanée d’un tel édifice et se trouva tout heureux de pouvoir commenter l’événement. « C’est toujours ça de moins qu’on nana à fer » déclara-t-il. Quant à Isidor, ne le réveillez pas pour si peu.
Ce long encart bouclé, revenons à l’une des préoccupations du jour.
Je vous avais parlé de mon envie d’aborder les mécanismes du pouvoir. Je me suis donc rendu à la tour fraîchement bâtie et en ai ouvert la grille. A l’intérieur, je m’attendais à trouver un casse-bluxtre fait de rouages complexes. L’antre du pouvoir tout de même, c’est du costaud et ça en jette ! Et bah nan, il avait tort cet imbécile, c’est tout claqué là dedans. De longs couloirs rectilignes qui débouchent sur d’autres couloirs du même type. Au centre tout de même, une porte donnant sur une petite antichambre obscure et capitonnée. Je grognais. Dedans il n’y avait rien. Rien que le serpent dont parlait Jindeathwalk. Je décidais donc de me retirer sottement avant qu’il ne remarque ma présence, le laissant se mordre paisiblement la queue.
J’ai zappé les instruments et j'en reste là car ça m’a bien gonflé à un moment. Vous aussi ? Tant mieux.
Le tromatozouk de numéro inconnu chope la bierro qu’Obey lui lance, fait coucou à ceux qui sont là et retourne à son manoir zloter avec les siens.
" On ne voit bien qu'avec le coeur "
et s'il n'est plus là : C'est que tu le lui as surement déjà donné.
Dernière modification par Leela (2954-05-15 21:39:19)
== jeoff sirote la bierouioli qu'Obey lui a proposé! Comme lui il observe les zartistes défiler. Il aimerait faire partie du jury ==
ho oui bravo! Tout ça c est magnifique ! Encore !
Obey avait finit son Pouème en la compagnie de Jeoff. Il lui proposa une lecture afin de savoir s'il le trouvait bon.
Cependant, il n'eut pas le temps de terminer, car TromatoZouk, ce Diable d'Artiste, venait une fois encore d'entrer sur scène sous un nom différent malgré une apparence similaire.
L'exposé de TromatoZouk était long, et Obey put s'enfiler deux bierros en l'écoutant.
Il se demandait d'ailleurs si la présentation de TromatoZouk faisait réellement parti du domaine des Arts et Recherches.
Il ne savait pas, mais n'osa pas demander de peur de brusquer l'Artiste en face de lui.
Il s'adressa à Jeoff, de manière discrète, pour savoir si celui ci avait compris la même chose que lui.
C'est une métaphore sur le Pouvoir contenue dans une histoire de Pouvoir le jeu de la Triple Buze?
J'commence à douter, même si son histoire de Tour montre bien l'obscure réalité du Monde des Souverains...
Et une fois l'exposé terminé, il proposa une bierro à Troma' que celui ci déclina poliment.
Une heure passa à regarder les œuvres des artistes précédents. Un parfum familier vint chatouiller la trompe d'Obey, et peut être même celle de Jeoff.
La Fille du Don arrivait à nouveau, et il était là. Enfin, ils étaient là. Lui et le Capitaine du Don.
Obey vit alors la Jeune Bouzoukette entrer et saluer celui qu'elle connaissait.
Elle posa alors un parchemin finement roulé sur le bureau du Pouète et attendit sa réaction.
Obey contempla le parchemin encore scellé, puis le Capitaine du Don, et se décida enfin à libérer la toile.
Il Reconnut son Foulard. Il Reconnut sa capuche. Il se Reconnut dans ce portrait.
Là étaient légendés 7 mots. 7 mots qui eurent autant d'effet qu'un long discours - qu'un monologue.
Il adressa un sourire dissimulé à la Bouzoukette et décida de masquer quelque peu ses émotions.
Je suis vraiment touché. D'abord un HaiZouk de Jeoff, et maintenant un portrait de Leela Don Struleone. A croire que la "Famille" intègre l'Art dans ses valeurs.
Dois je le considérer comme une Oeuvre à afficher au Bureau des Arts Mademoiselle?
Il était confus, il n'avait pas l'habitude de parler ainsi. Cependant, la présence de Jeoff le perturbait.
Il va de soit que l'art reste un point trés important dans notre famille. J'aime à croire que cette partie est presente dans chacuns d'entre nous : et que certains comprennent la vrai valeurs de certaines choses avec lui...
Tu peux en faire ce que bon te semble, Pouète. Elle est à toi.
Disons, que c'est un moyen de te rappeller, en la contemplant de temps à autres, que certains te voyent autrement que par ton statut Mlbiste.
« L'art, c'est de franchir une frontière pour aller découvrir l'autre »
Dernière modification par Leela (2954-05-15 23:01:45)
== Jeoff ne sait pas quoi dire. il est épaté de voir autant de talants dans la petit ville de Vlux. Il remarque Obey déconcerté et confus de voir le succès de son ministère. Puis, il sourit à Leela. Le cap'taine est en accord avec les propos de la fille de Don. Enfin, il se remémore chacune des oeuvres qu'il vient de voir et prend parole.==
Obey, c'est un magnifique pouème tant dans la forme que dans le fond. Arrête moi si je m’égare mais tu es le seul d'entre nous à avoir abordé le pouvoir sous un autre angle que celui de nos institutions. Car oui le pouvoir ce n'est pas que la puissance d une autorité, c'est aussi la possibilité de faire quelque chose! Comme tu le dis si bien " Le Pouvoir n’est cependant pas qu’une affaire d’Etat", il est "synonyme de créativité". Pouvoir rassembler là ou le pouvoir divise. c'est beau...
Quant à la description de Tromatozouk, je suis perplexe aussi. Ou plutôt perdu dans la longueur du texte. Attention, je ne critique pas la qualité de son oeuvre, bien au contraire. Il a subtilement comparé le pouvoir tantôt à un sport d'équipe, tantôt à un sport individuel. Et la tour, quelle belle métaphore!
Enfin Leela, la qualité de tes tableaux me surprendra toujours! Il y a quelques jours encore, je te faisais le tour du lapin en chocolat et aujourd'hui tu offres une toile digne des plus grands. Mais tu nous offres aussi une belle pouèsie! On ne voit qu'avec le coeur, si tu l'offres au pouvoir alors attends toi à devenir aveugle. Voici, la plus belle définition de la corruption que l'on est jamais proposé à Vlux. La corruption ne se trouve pas au sein d'un partie, d'un clan ou d'une famille. Elle se trouve dans celui qui a vendu son coeur contre un peu d'autorité.
Troma entre,
il porte une redingote élimée aux coudes,
un haut de forme poussiéreux et une vieille canne en bois.
Il se place au centre du bureau des arts. D’un claquement de doigts les ténèbres envahissent la pièce.
Il frappe le sol du bout de sa canne et un disque d’ombre plus intense encore s’y forme. Son habit resplendit alors.
Une douce lumière pailletée enveloppe son corps tandis qu’un léger voile de brouillard tourbillonne à ses pieds.
Des feuilles virevoltantes jaillissent du néant, elles papillonnent un instant et se joignent au tourbillon.
Une forme liquide et translucide se matérialise au centre du cercle.
Elle se stabilise en sphère, palpite et se fend d’un éclair aveuglant.
Sa coquille explose en étincelles et en touches de couleurs. Aux quatre points cardinaux, un paysage se dessine.
Au dessus un ciel magnifique et terrifiant annonce la tempête. Au pied de tromatozouk, un vide vertigineux.
Entre ses jambes un kornomouth de brume achève sa croissance.
Chevauchant la bête, tromatozouk regarde par dessus son épaule.
Avec élégance, il se découvre de son beau chapeau, saluant Obey d’un geste amical. Le pouète se palpe, confus.
Quatre petites proéminences pointent sous le tissu de son dos.
Près des omoplates sa veste se gonfle, enfle encore et le tissu se déchire.
Deux paires d’ailes d’un blanc pur lui ont poussé. Tromatozouk lève un sourcil circonspect puis prononce quelque chose.
La base de chaque plume se dégrade en un rouge intense. Tromatozouk sourit et invite le pouète à le suivre.
Flottant dans le vide, le majestueux kornomouth entame sa marche flottante.
Des nénuphars se forment sous ses pas et fleurissent après lui.
Le paysage commence à défiler :
la terre sans âge
la vie abondante
un volcan énorme
le monde des zhoms
la bombe
la roche noircie qui se charge de radiation
un apaisant halo régénérateur
la nature reprenant ses droits
la colline pourpre
les premiers bouzouks
Vlurxtrznbnaxl
le quartier de la Mairie
le bureau des Arts
la petite pièce que l’on connaît où tout est de nouveau à sa place.
Tromatozouk se tient au milieu de la pièce. Il a l’air miteux dans sa vieille redingote trouée. Il entame la lecture du pouème qu’il est venu présenter.
On constate que la vie est peuplée d’illusions,
De songes si jolis et de rêves moins beaux,
De longs discours de plouks et d’egos à foison.
Mais nos cœurs de pioupiouks hantent nos oripeaux.
Pardonne, mon ami, toutes mes exclamations.
Tu étais sur la rive et moi sur le radeau.
Je ne veux plus entendre notre déclinaison
De sympathies à naître à l’horizon nouveau.
Je connais le pouvoir qu’on nomme création
Flot docile de nos moelles ondulant sous la peau.
Je connais le géant qui secoue nos berceaux
Il glisse sur le rivage et nous hurle son nom.
« Moi, je suis le géant du nom de Création,
Je porte un héritage qui fait sonner les os !
Mon monstrueux pouvoir, celui de Création,
Vous l’avez en partage, en tenez le grelot. »
Il lui pousse des pattes, il rengaine son aileron
Il harponne la façade, fait un triple salto !
Sous lui la roche éclate et il dessine un rond
Dans lequel il se gratte et joue les rigolos.
On dit qu’il est un phare, ce fameux Création,
Qu’il erre près de nos plages ou à flanc de coteau.
Qu’il ne craint pas l’orage ni son grain furibond
Que sur son promontoire, son oeil voit tout d’en haut
On dit aussi qu’il racle, loin de nos environs,
Qu’il y rafle à l’aveugle folles, gents et clodos.
Leur infusant de l’art sur un doux édredon,
Leur contant des histoires avant qu’ils fassent dodo.
Au lendemain il passe près de drôles de maisons :
« Ici niche Vlurxtrznbnaxl, Capitale du Bonneteau !»
Et le guide à ses ouailles : « Oubliez mes sermons !»
Leur délivre une flamme puis plonge dans le ruisseau.
La magie née sans cage trouvera le temps long,
retenons son message, passons nous le flambeau.
« La colline sera tout ce que nous en ferons,
En terme de pouvoir nous sommes tous égaux. »
La voici l’insouciante, chatoyante Séduction,
Elle manie avec grâce la plume et le pinceau.
Répandant son nectar, l’enfant de Création
Est une pire menace que le coeur du Chaos.
On dit d’elle qu’elle glane dans les cieux environs,
Des nuées impalpables aux couleurs vin et eau
Et corrompt de malice contre son corps girond
Les natures fragiles qui cèdent à ses appeaux.
On dit qu’elle va au bal s’offrir à des démons.
Ici zlote Vlurxtrznbnaxl, Plus Haut Fief du Ragot.
L’Ogresse dit aux nuages : « Ravalez vos sermons !»
Les mets tous en bouteille et décolle illico.
Les vapeurs en otage changent dans leurs cocons.
Libérons leur clameur, empourprons nos boyaux !
« La colline sera tout ce que nous en dirons,
En terme de pouvoir nous sommes tous nigauds. »
troma ouvre une bierro, cherche le regard des bouzouks présents, leur fait un signe de tête et boit au goulot.
Dernière modification par Tromatozouk (2954-05-16 15:26:34)
Nogoud (qui avait filé son coupain en ousdé) était entré dans la ptite pièce avant le commencement du début de l'envolée lyrik de Tromatozouk.
Trompe dressée, bouche béante, il écouta le pouème de son ami, en resta coi ... puis applaudit à tout rompre !
Ma-gni-fi-k !! Ebouriffiant !! Bravo l'artisse !!
Puis il se tourna vers l'assistance publique et Obey et déclara avec solennité :
Nous avons de grands talentueux sur notre Colline mais ils sont ignorés, rejetés, négligés !
Pourquoi ? parce que la soif de quelques uns pour le pouvoir et les struls ont perverti notre civilization !
Ecoutons les Créateurs et les Anciens, ils ont la solution pour guérir la morosité du peuple et redonner foi en l'Avenir,
Ne vous fiez plus aux charlatans politiks qui sont prêts à toutes les promesses pour se faire élire
Reprenez goût à la vie et instruisez vous nom de nom !!
Le silence était lourd, quelques fumerolles flottaient encore par ci par là ; Nogoud serra fort son ami dans ses bras
et s'en repartit vers l'Académie et ses travaux ...
Obey était quelque peu agité. Il avait attendu la sortie de Jeoff et Leela afin de se saisir de l'oeuvre le représentant et l'afficher fièrement derrière son bureau. Il le savait, il lui restait peu de temps avant la fin de son service, et il était quelque peu agacé. Il aurait tant aimé faire plus.
Plongé dans ses méditations, il vit un TromatoZouk surprenant se présenter à lui, et il ne sut réellement si ce qu'il venait de vivre était réel où simplement le fruit de leur imagination commune.
Cependant, il ne pouvait ignorer la réalité, comme il ne pouvait ignorer les douces paroles du Scientifique.
Il fut devancé par Nogoud, qui était là depuis un certain temps. Cependant il n'avait pas eu le courage de lui demander si le précieux temps s'était écoulé à plus ou moins vive allure.
Nogoud était admiratif du travail de son confrère, et Obey jugea qu'il n'était pas nécessaire d'en rajouter une couche.
Il s'interrogea cependant. TromatoZouk était là, devant lui, et il avait besoin d'un avis extérieur afin d'envisager les possibilités qui s'offraient à lui concernant la fin du concours.
Troma', vu que t'es là, à siroter mes Bierros, tu pourrais peut être me donner ton avis...
Doit on réellement réaliser un palmarès à l'issue de ce concours? Et puis, qui peut juger les œuvres produites?
Il se décapsula une bierro en attendant la réponse.
troma réajuste sa redingote. Il tournicote son chapeau et se gratte le crâne.
Pfiouuu il serre trop fort le nogoud quand il est content !
se tournant vers Obey
Hum, bah j'sais pô...
On a qu'à se pochtronner tous ensemble et faire comme si les pioupiouks sauvages avait gagné le champiounat d'foutchbal.
On se sautera tous au cou en explosant de joie, on boira, on dansera autour du chaudron, on tapera dans les mains... chépa
C'est toi qui l'as voulu ce truc...
Payes un resto ? Un coup à la taverne ? Fais une boum chez toi ?
J'suis même prêt à venir faire la teuf au mlb, c'est dire si je suis dans un bon état d'esprit.
autrement si t'arrives à avoir un jury... bah blablatez, délibérez, votez, faites tout l'tralala qui va avec et désignez moi l'vainqueuuuuuur.
Arrive dans le bureau sachant que bientôt il va être décidé d'un vainqueur.
Brandit haut le bras et cri*
L'Art au peuple et donc au peuple de décider !
Il s'agit surtout de dire une préférence, et non pas de dénigré une oeuvre par rapport à une autre..
Allez ptite bierro, je me pose dans le coin, j'aime bien ces murs...!
Sort sa bierro, la décapsule, et la biberonne.
Bikku et troma poireautent
Soudain, un bruit !
troma se recroqueville sur lui-même et se protège la trompe crânienne.
Oulà c'est le peuple qui arrive en masse ! Calmez-vous, piétinez pas...
bzzzz bzzzz
Ah nan, c'tait juste une chmoufe.
troma se rassied à même le sol schnapseux et sirote sa bierro
**Le concours est bientôt terminé. Pincemi vient rejoindre les participants pour admirer leurs oeuvres et les féliciter.
Elle veut également remercier Obey de les avoir tous réunis au moins ce laps de temps.
En entrant, elle fait mine d'ignorer troma, qui est censé astiquer les cuves, salue Bikku et aperçoit un tableau qui n'était pas là la dernière fois.
Elle l'observe et la vérité lui saute aux noeils. Elle a un drôle de sourire. Elle fait coucou à troma et s'en va.**
Obey était pensif. Cependant, il avait donné une date butoir et il fallait la respecter.
Le Concours est désormais terminé.
Je n'ai pas le cœur à juger les œuvres des Bouzouks qui sont entrés humblement dans ce bureau avec pour unique intention de dévoiler un pan de leur personnalité.
Cependant, je pense que chacun peut ici même désigner son propre vainqueur.
"Nulle Gloire que celle qui est reconnue."
Pour ma part, c'est TromatoZouk qui s'est distingué dans ce concours.
Non pas qu'il fut supérieur aux autres, mais il a apprivoisé le sujet, il l'a balayé en plusieurs temps.
Pas de vainqueurs titrés, mais une distribution de bierros dans la soirée afin de tourner dignement la page.
Il se tut. Il n'avait pas besoin d'en rajouter. Tout était dit.
Il s'assit donc calmement dans son siège et complimenta les Bouzouks qui étaient présents. Il les incita même à ne pas se décourager et à passer un jour ou l'autre devant le Mur afin de le visiter.
Il décapsula une bierro et se fit remercier par Pincemi. Il remarqua également son sourire lorsqu'elle vit la toile mais n'eut pas l'envie de gâcher cette journée si spéciale. Il la remercia donc également pour son travail et la vit partir. Belle et digne.
== Jeoff entre dans le bureau d'Obey complètement paniqué et un peu perdu!==
Ce ministère ne doit pas disparaître!! Parlons à Boubouch si tu es d'accord Obey!
*voyant la réaction de Jeoff, décide d'intervenir*
J'ai quelque chose à proposer à Boubouch qui va dans ce sens, je pense que vous serez bientôt au courant
Ayant bien pris soin d'arriver après la fin du concours, arrive, le capuchon bien enfoncé sur son visage et dépose un morceau de parchemin anonyme dans l'entrée, sans même prendre le temps d'entrer.
Le Pouvoir de s'affranchir des frontières.
Le temps d'un instant, franchir les barrières.
Voilà l'Art, voilà l'air
D'une mélodie toujours fière!
Dernière modification par Fuyuzora (2954-05-17 16:21:12)
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