#1 2958-10-15 02:43:213

Un pochtron

Invité

La Forêt des ZaraknYdes

Après avoir quitté les sous-sols de Zarkham, Azkadellia erra un moment dans les couloirs interminables du château. Légèrement distraite lors de l'aller, elle n'avait guère prêté attention au chemin qu'ils avaient emprunté. Elle se trompa de direction à deux ou trois occasions, mais grâce au flair (attiré par les mille et une confiseries tentatrices du jardin ? qui sait...  ) de son petit protégé, la dracozoukette finit enfin par atteindre le hall et franchit la grande porte.

Elle s'arrêta un instant sur le perron afin de savourer la douce châleur des rayons solaires. Elle en profita pour observer les alentours et se rendit compte d'un détail qu'elle avait allègrement zappé lors de son arrivée...ok, lors de son atterissage en urgence après une descente mi-chute libre, mi-planage à peine mieux... ok ok, encore moins bien maîtrisé que les atterissages effectués par un certain Orville, Pèle-Hi-Camp de son état.

"Le jardinier a vraiment forcé sur le sucre... Il y a limite de quoi déclencher une rage de dents rien qu'en ayant toute cette végétation glucosée sous les yeux... ou de quoi faire le bonheur des dentistes du coin."

Azkadellia frissonna en songeant au bruit omineux de la roulette du dentiste. Elle décida de ne pas s'éterniser davantage en ces lieux et se dirigea d'un bon pas vers le grand portail du domaine. Elle prit ensuite le petit chemin, à l'ouest de la route principale, qui serpentait en direction de la forêt et plus précisément la section qui abritait la colonie des cousines de Zoé, la nouvelle amie arazoukienne de Vlady.

Elle déploya partiellement ses ailes afin de profiter davantage de la chaleur ambiante, mais au fur et à mesure qu'elle approchait de son objectif, elle finit par ressentir un certain incomfort. La chaleur émise par l'astre solaire en cet fin d'été était certes agréable, mais à condition de ne pas avoir des filaments de sucre de barbapapa collés aux ailes et entremélés dans les cheveux. Az grimaça en sentant que le sucre en question commençait à fondre sous l'effet du rayonnement solaire. Elle ouvrit puis referma à moitié ses ailes à plusieurs reprises afin de se débarrasser de la substance sirupeuse aux arômes cendreux, mais ses efforts se soldèrent par une situation proche de l'échec. Elle ne réussit à se débarrasser que de quelques malheureuses gouttes, le reste se révélant décidé à adopter le comportement d'une mélasse passablement gluante.

Après avoir parcouru quelques kilomètres, elle atteignit enfin l'orée de la forêt et sa fraicheur bienfaisante. Elle suivit les petits sentiers conformément aux instructions du petit Rap-Tord et après quelques tours et détours, déboucha sur une agréable clairière située au pied d'une petite falaise. Une chute d'eau se déversait dans un petit bassin situé en amont de l'axe transversale d'une rivière.

La zoukette ailée déposa le jeune écailleux à proximité du bassin puis explora les alentours afin de s'assurer qu'il n'y avait personne.

Rassurée sur la tranquillité des lieux et ayant trouvé une bonne quantité de mousse savonneuse qui lui serait bien utile pour redonner leur éclat aux écailles de Vlady, éliminer la cendre sucrée qui avait englué ses ailes et ses cheveux en particulier et nettoyer ses vêtements dans la foulée, elle revint sur ses pas.

Après avoir récupéré les bobines de fil d'arazouk et les avoir posé en lieu sûr, elle entreprit de nettoyer un petit Rap-Tord frétillant comme une anguille.

Vlady n'appréciait pas du tout d'être encore traité comme un jeune écailleux à peine sorti de l'oeuf. Mais face à la dextérité de la zoukette ailée lors de ses tentatives de fuite, il ne put que s'avouer vaincu et attendre patiemment la fin de son bain. Celui-ci terminé, il s'éloigna un peu, mais pas trop, afin de permettre à sa grande "soeur" d'avoir un peu d'intimité.

L'être ailée se dévêtit, avança dans l'eau du bassin jusqu'à mi-taille et entreprit de nettoyer ses vêtements. Lorsqu'elle les estima suffisamment propres (ou autant qu'ils pouvaient l'être vu les circonstances), elle les étala sur un rocher ensoleillé puis se dirigea vers la section du bassin proche de la cascade et suffisamment profonde pour que le niveau de l'eau arrive au moins au dessus de ses hanches. Elle saisit les mousses savonneuses qu'elle avait posé sur un rocher à proximité et commença l'élimination des cendres glucosées de ses cheveux.

Alors qu'elle était en train de shampouiner ses cheveux, elle sentit un truc placé à l'arrière de son crâne, un truc qui n'était pas là avant sa mésaventure cyclonique et qui ressemblait étrangement à la trompe craniale des autres bouzouks.

"Mais... ce n'était pas là avant..." O_o

Après avoir buggé pendant un moment, elle passa ses mains sur son visage avec lassitude. C'est alors qu'elle vit des traces rougeâtres sur ses mains. Le rythme de son coeur s'accéléra.

"Serait-ce possible que... ?"

Elle reprit alors le shampouinage consciencieux de sa chevelure. Elle s'attaqua ensuite à celui de ses cornes et de ses ailes puis se plaça sous la cascade pour rincer la mousse et finir d'éliminer la substance rougeâtre.

Az émit un cri de joie lorsqu'elle vit que ses cheveux, ses cornes et ses ailes avaient enfin retrouvé leurs couleurs d'origine. Elle se mit alors à fredonner une version personnalisée de la chanson phare de Frozen.

"- Libérée, Délivrée ! Mes chères couleurs, plus jamais je ne vous abandonnerais !"

Situation qui n'était pas au goût de Vlady qui se mit à bouder en voyant son oeuvre partir à vau-l'eau (il n'avait pas pu s'empêcher de jeter un oeil en entendant le cri de joie de la dracozoukette) et ensuite à grimacer en reconnaissant ce refrain. Ses petites soeurs l'avaient tellement fredonné que rien que les premières notes suffisaient à lui donner la chair de pioupiouk et le refrain complet... n'en parlons pas ! Quoique si ! Il lui donnait présentement l'envie de s'enterrer sous une montagne de feuilles et de ne plus jamais en sortir !

"- Pas la peine de bouder Vlady, tu savais très bien que cette teinture ne tiendrait pas éternellement."

Az l'avait surpris en flagrant délit, mais tout à sa joie d'avoir enfin retrouvé ses couleurs chéries, elle ne s'en offusqua pas. Elle se mit à rire en le voyant serrer des plaques de mousse contre ses oreilles puis essayer de s'enterrer sous une pile de feuilles.

Un pochtron

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Re : La Forêt des ZaraknYdes

Azkadellia était en train de rincer ses cheveux lorsque des picotements se manifestèrent au niveau de ses yeux.

"Mais qu'est-ce... ? Ah oui, les lentilles colorées ! Je les avais mise juste avant d'apprendre que Vlady avait encore filé à l'anglaise ! "

Elle les enleva soigneusement afin de ne pas irriter davantage ses pupilles, mais alors qu'elle prenait la direction de ses vêtements afin de les placer dans la poche de son short, elles lui glissèrent entre les doigts et sombrèrent corps et âme au fond du bassin.

Elle les chercha en vain du regard pendant ZIG ou STO minutes, mais dût se rendre à l'évidence qu'elle ne les retrouverait pas. Elle soupira face à cette perte en passant une main dans ses cheveux. C'est alors qu'elle effleura une de ses cornes. Elle observa son reflet dans l'eau et grimaça. Quelle idée avait-elle eu de leur donner cette forme lors de sa dernière tentative de dracométamorphie ?!

Elle ferma les yeux, inspira et expira doucement puis lorsqu'elle se sentit suffisamment en phase avec sa magie, se concentra sur ses cornes. Elle les sentit changer lentement, mais sûrement. Lorsque la sensation d'achèvement se manifesta, elle sortit doucement de sa concentration, ouvrit les yeux et constata avec satisfaction que ses cornes avaient pris la forme voulue.

Elle reprit alors la tâche de rincer ses cheveux puis entreprit de les démêler. C'est alors qu'elle se rendit compte que la journée était pas mal avancée.

La colonie des arazouks forestières était tout proche d'après Vlady, mais en admettant qu'elles aient suffisamment de fil disponible, recoudre les déchirures de ses ailes ne se feraient pas en DRU minutes ! Non seulement, cette opération devait être réalisée avec soin, mais avec la bonne dose de magie draconique, élément déterminant pour une guérison efficace, et suivie d'une période de convalescence. Période durant laquelle la moindre petite envolée serait proscrite et où ensuite seuls des vols de courte durée lui seraient autorisées. Et ce, afin de permettre à la voilure de ses ailes de cicatriser de manière optimale.

Ayant démêlé et essoré ses cheveux autant que possible avec les moyens du bord, elle se dirigea vers la rive du bassin, en sortit puis s'habilla prestement. Elle saisit les petites bobines de fil puis interpella un jeune Rap-Tord en train de somnoler sur une des surfaces rocheuses en bordure de clairière.

"- Vlady, arrête de lézarder au soleil ! Il est temps de se mettre en route pour rejoindre la colonie ZaraknYdes !"

Le jeune écailleux ayant tendance à s'accrocher aux bras de Morphée, Azkadellia décida d'opter directement pour la solution assurée d'obtenir un réveil immédiat et un Rap-Tord plus que coopératif.

"- Vladynounet... Confectionner un nouvel ensemble en fil et broderie d'arazouk ne t'intéresse plus ? C'est dommage, mais je vais respecter ton..."

Elle n'eut même pas le temps de prononcer le mot "choix" qu'un jeune écailleux au garde à vous se trouvait déjà à ses côtés.

Elle ne put retenir un léger éclat de rire face à l'empressement du jeune styliste en herbe.

Dernière modification par dedel (2958-11-09 19:22:30)

Un pochtron

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Re : La Forêt des ZaraknYdes

Tout en commençant à élaborer mentalement le design de sa prochaine création, le jeune Rap-Tord prit la direction du petit sentier qui serpentait en direction de la clairière voisine où les ZaraknYdes avaient établi leur cité. Car ce n'était pas juste une petite colonie en cours d'établissement comme celle du château Zarkham, mais l'équivalent d'une belle et grande cité, à l'échelle arazouk bien sûr.

Après POO ou BNZ minutes de marche, les deux voyageurs arrivèrent enfin à l'entrée de la cité. Ils stoppèrent net sous l'effet de la surprise. Zoé avait prévenu Vlady, mais il ne s'attendait pas à une cité de cette ampleur.

De magnifiques toiles semblables aux broderies les plus raffinées étaient installées sur les quelques arbres disséminés de-ci de-là à l'intérieur de la clairière. Des ponts argentés les reliaient aux arbres présents sur la bordure de la clairière et s'étendaient sous la forme d'un flocon de neige complexe sur la couronne extérieure.

Des passages avaient été aménagés afin que les visiteurs puissent admirer la cité en toute quiétude, autant pour leur propre sécurité que pour celle des habitants des lieux.

Le jeune Rap-Tord ayant omis de la prévenir par manque de temps et ensuite par oubli involontaire, la surprise de la zoukette ailée fut encore plus grande.

"- C'est magnifique..." murmura-t-elle émerveillée.

"- Merci du compliment Dame Azkadellia !"

Perdus dans la contemplation de la cité dont les toiles argentées brillaient d'un éclat hypnotique sous le soleil, Azkadellia et Vlady n'avaient pas vu l'arazouk qui était descendu à leur hauteur.

"- Bonjour, mais... comment connaissez-vous mon nom ? C'est la première fois que je viens ici..."

"Enfin, je crois..." songea-t-elle.

Une partie de ses souvenirs lui faisaient défaut suite une collision aérienne avec des cloches de Pâques lors de leur saison migratoire. Rien que d'y penser, il lui semblait encore entendre leur carillonnement moqueur. Mais pourquoi s'était-elle aventurée dans les airs durant cette période ?! Elle avait beau fouiller ses souvenirs, tout ce qu'elle parvenait à en tirer, c'était des flashs étranges mélant le feu et l'or, la fascination, un schboing retentissant et surtout une horrible migraine si elle s'entêtait dans cette voie.

Ne souhaitant pas passer le reste de la journée dans un brouillard comateux, elle abandonna bien vite le fil de ses pensées et se concentra sur les paroles de l'arazouk. Celle-ci venait de réaliser qu'elle avait négligé les plus élémentaires formules de politesse lors de l'accueil de visiteurs. Et plus particulièrement de ceux appréciés par un des membres de la famille de leur matriarche.

"- Oh, je manque à tous mes devoirs ! Au nom de toute notre communauté, je vous souhaite la bienvenue dans notre belle cité de Zarak ! "

"- Mon nom est Kryo. Zoé nous a prévenue de votre arrivée par perruche postale. J'ai alors été chargé de vous accueillir et de veiller à votre bien-être."

"- Oh... donc vous êtes au courant des évènements tragiques qui se sont produit lors de notre visite au château Zarkham... Je vous présente mes condoléances..."

Vlady fit de même en émettant de brefs grognements.

"- Oui et nous ne vous en tenons pas rigueur. Nos compatriotes savaient que s'installer aussi prêt de quartiers habités et plus particulièrement dans les sous-sols de la demeure d'une adoratrice du Corrompu pouvait s'avérer dangereux, mais malheureusement ça ne les a pas dissuadés. La branche familliale de la mère de Zoé a toujours été particulièrement téméraire..."

L'arazouk interrompit un instant son flot de paroles, son humeur s'assombrissant lors de l'évocation du sort funeste de certains de ses congénères puis il reprit tout en essayant d'adopter un ton plus joyeux, mais on pouvait encore entendre une pointe de tristesse dans sa voix.

"- Au nom de tous mes compatriotes, je vous remercie de votre sollicitude ! Comme je vous disais, suite à la requête de Zoé, la petite fille de notre vénérable matriarche, j'ai été mandaté afin d'être votre guide et de vous aider dans vos recherches."

Tout en écoutant Kryo, la zoukette ailée se rendit compte que Vlady ne s'était pas lié d'amitié avec n'importe qui, mais avec un membre de la noblesse ZaraknYde...

L'arazouk leur fit alors signe de les suivre et les mena jusqu'à une section adjacente à la clairière faisant office de salon de réception pour les visiteurs.

"- Zoé est revenue sur ses pas car elle était inquiète à votre sujet. Elle a assisté à votre dispute avec la prêtresse et a eu le regret de constater que la majorité des bobines avait été détruite lors de l'incendie."

Leur guide désigna alors la sacoche présente sur la table de réception.

"- Conformément à ses instructions, nous avons réuni suffisamment de bobines pour vos projets respectifs, ainsi qu'un petit stock d'aiguilles en épines de cacticier. Vous trouverez le tout dans cette sacoche."

"- Nous avons également prévu quelques provisions pour la suite de votre séjour sur la colline que nous vous remettrons lorsque vous quitterez notre territoire."

"- Souhaitez-vous une petite collation avant de commencer la réparation de vos ailes ?"

L'estomac de Vlady se manifesta alors bruyamment. Celui de la dracozoukette lui emboita le pas, certes de manière plus discrète, mais pas suffisamment pour que le son puisse être ignoré par l'arazouk.

Leur guide se mit à rire légèrement en entendant ce concerto asynchrone.

"- J'en déduis que la collation est prioritaire."

Les deux affamés acquiéscèrent vivement, les joues légèrement empourprées.

Leur guide tira sur un petit fil argenté, celui-ci avait été placé de manière discrète sur la bordure d'une toile en forme de papillon. Un tintement cristallin résonna alors doucement. A peine ZIG minutes plus tard, POO arazouks de taille nettement supérieure à celle de Kryo descendirent le long de plusieurs filins, accrochés aux toiles surplombant la table, tout en tenant des plateaux chargés de victuailles entre leurs pattes.

Après qu'elles aient disposé les plats et les couverts sur la table, leur guide prit congé afin de les laisser manger tranquillement. Mais juste avant de s'absenter, il leur indiqua un autre filament argenté placé en bordure d'une broderie florale.

"- N'hésitez pas à effleurer ce filament lorsque vous aurez fini. En attendant, je vais informer notre matriarche de votre arrivée. Elle sera ravie d'apprendre que vous êtes ici et souhaitera sûrement vous rencontrer."

Après l'avoir remercié chaleureusement pour leur accueil et indiqué qu'ils seraient également ravis de la rencontrer, Az et Vlady entamèrent leur repas. Malheureusement, une fois celui-ci terminé, la luminosité n'était plus assez importante pour permettre à Azkadellia de réparer ses ailes.

Alors qu'elle allait effleurer le filament, elle vit son jeune guide arriver en compagnie d'une araignée nettement plus âgée de couleur bronze argenté, mais malgré tout très agile. Elle en déduisit que ce devait être la matriarche. Elle la salua tout en s'inclinant légèrement, imitée par Vlady, ce qui fit rire la grand-mère de Zoé. Celle-ci leur indiqua que ce n'était pas nécessaire d'être aussi obséquieux. Après tout, ils étaient entre amis. Même si elle ne put s'empêcher de reconnaitre que ça flattait son ego et que ce n'était pas désagréable.

Ils apprirent à cette occasion que son nom était Zoeline et que sa petite fille avait été nommée Zoé en son honneur.

Se doutant qu'Azkadellia n'aurait pas le temps de réparer ses ailes avant la tombée de la nuit, elle était venue les rejoindre afin de leur proposer de passer la nuit dans une grotte située à peine à GLAP minutes de la cité. Elle avait jadis été occupée par une jeune dragonne.

L'être ailée accepta la proposition de la matriarche. Celle-ci fut ravie et ordonna à ses serviteurs d'aller préparer la grotte pour leurs invités. En attendant le retour des arazouks chargés d'aménager la grotte, elles discutèrent des évènements qui avaient conduit les deux voyageurs en ces lieux. Le jour déclinant de plus en plus et les serviteurs étant de retour, Zoeline prit congé tout en faisant promettre à la jeune dracozoukette de visiter la ville en sa compagnie le lendemain.

Après qu'Azkadellia ait saisi la sacoche contenant fils et aiguilles et passé la bandoulière par-dessus sa tête, leur guide grimpa sur son épaule pour les guider jusqu'à la grotte. Celle-ci se trouvait à BLAZ mètres au dessus du sol. On pouvait y accéder de deux manières : soit en empruntant un petit sentier qui serpentait le long de la paroi, soit par les airs en atterrissant sur la plateforme située devant l'entrée.

Après les avoir mené à bon port, leur guide prit congé à son tour.

La grotte s'avéra particulièrement confortable. Les deux voyageurs, épuisés par cette journée riche en rebondissements, ne se firent pas priés pour tester leurs lits respectifs. A peine étaient-ils installés qu'ils se trouvaient déjà dans les bras de morphée.

Réveillée par les premiers rayons du soleil le lendemain matin, Az décida d'en profiter pour réparer ses ailes. Elle s'installa sur un rocher à l'entrée de la grotte, insuffla de la magie draconique dans l'aiguille et le fil qu'elle y avait glissé puis attaqua le reprisage de ses ailes.

Certaines déchirures étant plus difficiles à atteindre, elle envisagea un instant réveiller Vlady pour lui demander son aide, mais le fait que ce ne soit pas fait par ses soins ralentirait considérablement la guérison des sections concernées. Elle essaya une nouvelle fois d'orienter ses ailes de manière à pouvoir les recoudre dans de bonnes conditions, mais elle dut se rendre à l'évidence qu'elle n'y arriverait pas.

Peut-être que si elle infusait une dose de magie draconique à l'intérieur du coeur même de l'aiguille juste avant de la tendre à Vlady au lieu de l'infuser progressivement en surface comme elle l'avait jusqu'à présent... Oui, ça pouvait marcher ! Le jeune Rap-Tord était très agile de ses griffes. Il aurait tôt fait de recoudre ces deux déchirures récalcitrantes.

Elle partit donc réveiller le jeune écailleux. Il fut ravi qu'elle témoigne autant de confiance dans ses capacités et bien évidemment accepta de l'aider. Lorsqu'il eut terminé, la dracozoukette examina ses ailes et vit que cette méthode avait donné d'excellents résultats.

Durant leur séjour à Zarak, ils apprirent que la matriarche connaissait Mamy Ty-Rex et qu'elles étaient amies de longue date.

"- Oh ! Donc tu es la jeune hybride qu'elle a recueillie ! Et ton jeune ami est donc le petit sacripant qui l'a habillé d'un tutu rose ! Et oui, mon jeune ami, je n'ai plus les pattes de mes jeunes années, mais nous gardons malgré tout le contact grâce à ces chères perruches postales."

Vlady rougit légèrement lorsque la matriarche lui rappela une de ses farces.

"- Mais je dois admettre que j'aurais adoré être là pour assister au spectacle." lui murmura-t-elle l'air complice.

Ils passèrent STO jours en compagnie des arazouks. Avant leur départ, Zoeline offrit à Azkadellia un collier avec une petite zaraknyde dorée en pendentif et leur rappela qu'ils seraient toujours les bienvenus à Zarak.

Après avoir quitté la cité, les deux compères prirent la direction de Vlurx.