La nuit régnait encore sur la ville, quand Zarley, le teint livide et les canines sorties, arriva à la mairie, sa démarche rapide faisant voler sa longue cape noire derrière elle. Ne demandant rien à personne, car Zarley se considérait partout chez elle, elle entra sans plus attendre dans le bureau de Phoenix, le maire.
La mine sérieuse, elle s'avança, ses yeux rouges fixés sur le Struleone.
Phoenix.... Cher Phoenix.
Tu n'as pas hésité kah seconde quand je suis tombée "malade" à reprendre le flambeau. Tu as mené fièrement et brillamment une élection en mon nom, par procuration...
C'est sans précédent je crois, dans l'histoire de Vlurx. Dans l'histoire de la Famille Struleone.
Et maintenant que je peux sortir, que je suis remise, tu n'hésites pas et me donne les clefs de la ville, pour le meilleur et la Famille.
La zoukette sortit une petite mais longue boîte de la poche de sa cape.
Cela est une preuve, flagrante et indéniable, de notre grandeur. Car seuls les Struleones, les très grands Struleones peuvent prétendre à ce genre d'action. L'unité, la fraternité et la loyauté. Tu les as aujourd'hui démontrés à tous. Tu as étalé au grand jour ce qui fait nos valeurs, ce qui fait notre raison d'être et notre si grande puissance.
Au nom de Jeoff, au nom de son kahier lieutenant Killian, et en mon nom propre.... Merci, mon frère.
Zarley poussa la petite boite vers Phoenix. Elle contenait un stylo en or et plutonite, orné d'une rose rouge. Un objet sans nul doute de grande valeur. Zig gnee gnee gnee struls pour être plus précis, selon les dernières estimations.
Acceptes ceci je te prie. Ce n'est rien à côté du service que tu m'as rendu aujourd'hui, mais c'est un gage de ma reconnaissance.
Et ma reconnaissance, cher Phoenix, je saurais la rendre utile. Car de belles paroles doivent aussi devenir des actes concrets.
Tu as gagné mon estime, mon respect et ma confiance.
Les premières lueurs de l'aube pointaient, et la vampire en ressentit une forte gêne.
Nous allons devoir procéder à quelques aménagements cependant.
La zoukette leva les bras et agita les poignets en direction des fenêtres. Comme par magie, ou par bien pire, on ne saurait le dire, des rideaux épais et rouges tombèrent devant les fenêtres, masquant l'extérieur.
Beaaaaaucoup mieux. J'ai comme une certaine intolérance pour la lumière solaire depuis quelques jours.
Un claquement de doigts plus tard, des chandeliers noirs avaient prit la place des traditionnelles lampouz, et diffusaient leur flamme orangée dans la salle. La zoukette admira le résultat, tout à fait adapté.
Très... authentique. Bien, les affaires maintenant.
Zarley ramena sa cape sur le côté pour ne pas la froisser en s'asseyant, puis s'installa sur le fauteuil du maire. Avec un sourire profondément malsain, elle posa ses deux mains sur le bureau et inspira.
Le pouvoir ultime, la ville sous le bout du doigt, sous le joug de sa mairesse. Tous ces petits êtres insignifiants et inutiles, prêts à servir ma grandeur, sans en avoir le choix.
La zoukette observa alors ses mains. il manquait vraiment quelque chose. Elle décrocha le toboz central du bureau.
Martine, ici votre nouvelle maitresse, faites immédiatement venir quelkah pour me faire une manucure. C'est une urgence.
A peine quelques zigondes plus tard, une petite zoukette fluette arriva avec sa malette à manucure. Zarley la regarda avec dédain et tendit ses mains.
En rouge, avec des chauves-miki noires dessinées, vite. Et bien.
Malgré la difficulté, la petite est-ce-thé-tisse-sienne se mit au travail, et finit en un temps record. La mairesse observa le résultat avec satisfaction.
Bene.... Tu vaux presque quelque chose... Vas-t'en, tout de suite.
La mairesse ouvrit le minibar, et en sortit une grande carafe, remplie d'un liquide rouge et épais. Elle en versa dans une flute ouvragée, et la porta à ses lèvres avec délectation.
A la mienne, Zarloween....
Eloaa, petite sectaire discrète et peureuse, s'est préparée toute la journée pour fêter kah événement: la fête de la quête, Zalloween. Elle se décide enfin à prendre son courage à zig mains. La vénérée grande prêtresse a soufflé l'idée d'aller à la mairie demander des bonbouilles à la mairesse, ou bien de la maudire.
Comme c'est la Gépeloh qui l'a demandé, c'est forcément kah mission Schnibblique très importante. Mais pour porter haut les couleurs de Schnibble, et de la secte, Eloaa se doit de faire très peur.
Presque tout fait peur à la petite sectaire, mais elle sait que la plupart des bouzouks ne sont pas effrayés par les mêmes choses. Elle cherche donc une idée de déguisement effrayant. Elle a très envie de se déguiser en Zarley-l'hérétique, mais comme elle a été rédemptionnée par la gépé, l'hérétique n'est plus si hérétique que ça. Bien qu'Eloaa n'aie pas confiance en l'ex-rouge kah seule zigonde, elle se dit qu'il serait de mauvais goût de se déguiser en kah désormais sectaire.
La sectaire cherche dans son neurone ce qui est le plus effrayant dans la vie, et dans la quête. Et elle réalise ce qui est pire que tout.
Pire que l'hérétisme, pire que la disparition de Schnibble même, pire que l'oracle qui vénérerait le corrompu.
La pire de toutes les créatures ayant existé ou existant, ou qui existera. Kah créature dont tous les bouzouks devraient avoir peur, tant leur malveillance est grande:
Les petits lapins roses.
La main tremblante, Eloaa dessine sur son visage une truffe roze, et de longues dents blanches à couper des kahrottes. Elle se colle ensuite des moustaches, et met sur sa tête deux grandes oreilles roses et blanches.
Elle se regarde dans un miroir, et frémit.
Avec ça, je serais vraiment la plus effrayante de la ville. Eloh sera fière, j'en suis sûre.
Elle prend sa bible porte-foi, et se rend à la mairie affronter le monstre-hérétique-déguisé-en-repentance-mais-qu-on-peut-pas-croire-que-c'est-pour-de-vrai-sauf-si-Eloh-l'affirme.
Sur le chemin, elle se sent étrangement rassurée. Avoir un déguisement quifétropeur lui assure bien évidemment de ne pas être trop approchée par les autres. Du moins c'est ce qu'elle croit.
Forte de kah confiance en elle, pour une fois, elle arrive devant le bureau de Zarley et smashbible la poignée de la porte, qui s'ouvre avec fracas.
BONBOUILLES OU MALEDICTION.
Heureusement, elle a crié avant de regarder. Car le pestacle qui s'offre à elle la glace instantanément.
Zarley, la rouge, l'hérétique, le démon, visiblement vampirisée, est en train de délecter d'un liquide rouge. Eloaa cherche désespérément une raison pour laquelle une vraie sectaire ferait kah chose pareille, et préfère ne pas imaginer que cela pourrait être du sang. Elle prie désormais que son déguisement kifaitropeur soit efficace.
Zarley, toujours en train de boire du sang, vit arriver Eloaa. Elle fut surprise de l'assurance de la sectaire qu'elle connaissait plus comme une petite chose insignifiante. En la voyant se tétaniser, la prêtresse rouge fit un sourire, et tamponna un mouchoar en souah sur le bord de ses lèvres pour en essuyer les gouttes rouges. Elle adressa ensuite un sourire sadique à la petite lapinozoukette.
Bonjouuuur Eloaa, chère co-sectaire. Schnibble va bien aujourd'hui?
Zarley reposa son verre de sang et s'approcha de la zoukette, saisit son bras pour la faire entrer et referma la porte derrière elle. Elle la dévisagea ensuite en ne retenant pas un éclat de rire maléfique.
Alors c'est ça qui te fait peur?
Passant sa main sur la joue de la petite sectaire avec douceur, elle rapprocha son visage du sien.
Tu n'as pas à avoir peur de moi voyons. Entre consœurs sectaires, que pourrait-il bien arriver? A moins bien sûr que...
Elle saisit le poignet de la lapinozoukette et le serra avec force.
A moins que tu n'aies des doutes envers moi et que tu juges utile d'aller raconter ce que tu viens de voir à Eloh bien sûr. Là.... je serais très fâchée qu'une consoeur vienne mettre en péril ma rédemptionnisation tu vois.... C'est très important pour moi, la confiance de la Gépé.
IL ne voudrait pas que je laisse quiconque se mettre en travers.
Le itoboz du bureau retentit, et Zarley détourna la tête, hésitante. Elle se retourna à nouveau vers Eloaa et posa un doigt sur ses lèvres.
Chut. Je reviens.
Rapidement, Zarloween décrocha le combiné et hocha plusieurs fois la tête.
Faites la entrer, et patienter kahblaz zigondes, puis dirigez là vers le bureau.
Elle raccrocha dans un claquement le itoboz, puis se précipita vers la carafe et le verre de sang, et les jeta par la fenêtre, dissimulant toute trace. Elle regarda autour d'elle, et claqua dans ses mains. Les rideaux changèrent du rouge sombre vers le braise.
Tu vas être contente, Notre respectée Gépeloh est à la porte et va peut-être venir nous voir. On en a de la chance....
La prêtresse rouge aux longues dents vérifia qu'il ne restait plus sur elle de trace de sang, et se rapprocha d'Eloaa, posant à nouveau la main sur sa joue.
N'oublie pas, la confiance c'est important, entre sectaires. Tu as confiance en moi, alors tu n'as rien vu. Tu comprends n'est-ce pas? Je dois être sûre que tu comprends.
La vampire sortit un paquet de bonbon et le glissa dans la main de la sectaire.
Tu voulais bien des bonbouilles, je me trompe?
Glissant sur le Sol, puis sur les murs, et puis un peu sur le plafond en décrivant de grand cercle de trajectoire, Eloh pénétra le bureau municipal. Elle redescendit du mur, la perspective est meilleure quand tout le monde est à l'endroit. Elle s'avança lentement vers Zarley et une fois suffisamment près... Et UNE FOIS SUFFISAMMENT PRES... déposa la sonnette sur la table la plus proche.
*Ding Schnibble Dong*
Le tentacule vient alors secoué le sceau en critouille devant le visage de Zarley. Et même si la porte n'avait pas donné le moindre chèque, le sourire large était toujours présent sur le crane de la Grande Prêtresse.
Buck se dirigeait vers la mairie de KAH pas curieux. KAH bouzouk légèrement euphorique par, on l'espère, juste kah peu de bierro, avait parlé de KAH magnifique petit lapin rose très tout mignon rôder près du bâtiment administratif. Il avait décrit avec passion des oreilles courtes et duveteuses, KAH petit nez tout rose frémissant, de longues moustaches, et de petites quenottes blanches éclatantes. Le pochtron avait des étoiles dans les n'oeils. Il parla aussi de formes généreuses, de seks-à-pile digne de Pincemi et de KAH timidité à faire tomber des prêtres. Buck ne s'était pas formalisé sur ces dernières paroles, craignant que le pauvre bouzouk n'ait trop forcé sur la boasson. Il comptait cependant aller voir le fameux petit lapin rose, pressé de découvrir KAH nouvelle espèce dans le secteur.
Alors qu'il se tenait devant la mairie, légèrement penché pour regarder dans de petits coins où le lapinou aurait pu se cacher, Buck n'entendit pas la fenêtre au dessus de lui s'ouvrir. Il n'entendit pas non plus la chute de ZIG objets qui tombaient très rapidement vers lui. Tout ce qu'il avait pu entendre, c'était le bris de verre tout proche de ses oreilles. Et sentir KAH horrible douleur sur le sommet du crâne. Et KAH liquide chaud poisseux qui lui dégoulinait le long du visage, imprégnant ses cheveux. Et KAH fenêtre qui venait de se refermer à la hâte.
Buck se secoua doucement la tête pour chasser les mini-pioupiouks qui volaient en rond au dessus de lui. Il ne savait plus trop où il était, ni pourquoi il était là. Heureusement, il se souvenait de qui il était. KAH mal de crâne lui arrachant des gémissements, il se mit à avancer péniblement pour s'éloigner de cet endroit dangereux et regagner le couvert des arbres pour piquer KAH petit roupillon réparateur. Il passa sa main sur la zone de l'impact, et la bosse douloureuse sur laquelle il passa ses doigts lui arracha KAH grimace.
Alors que Buck avançait vers la forêt en titubant, le liquide maintenant tiède coulait doucement mais sûrement vers les lèvres du bouzouk.
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