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En plein milieu de la nuit, des martèlements de pas résonnaient dans les rues de Vlurxt'. À part lui, il n'y avait personne. À force de courir, Buck était épuisé, mais il ne pouvait s'arrêter. Son inquiétude grandissait à mesure que la lune montait. Dans ses bras, kah petite boule de pwals ballottait au rythme de ses pas. Le bouzouk observa rapidement l'animutant, et tenta de le rassurer.
Nous y sommes presque.
KAH petit gémissement lui répondit. Cela l'incita à accélérer encore l'allure.
Quelques instants plus tard, il était devant KAH bâtisse, essoufflé comme jamais. Voler était certes fatiguant, mais il était toujours possible de s'aider du vent qui l'accueillait toujours volontiers ; au sol, il ne pouvait compter que sur ses jambes, peu habituées à ce genre d’exercices. Il avait mal partout. Cependant, ce n'était pas son état qui le préoccupait, mais l'absence de lumière aux fenêtres. Après être resté quelques secondes hébété, il se précipita vers la porte, et tapa dedans plus fort que nécessaire.
Il y a quelqu'kah ?!
Comme il n'obtenait toujours pas de réponses, il décida de contourner le bâtiment pour tenter la porte de service. Dans sa précipitation, il passa le coin du mur sans faire attention, et entra en collision avec quelque chose de mou. Quelque chose qui ressemblait fort à KAH zoukette.
ElDonald
Dernière modification par Buck (2962-04-26 14:55:02)
Dans la nuit sombre que perçaient difficilement les rares lampadaires de la ville, on pouvait distinguer une ombre filer à travers les ruelles…
ElDonad n’en était pas à sa première escapade, et parvenait maintenant à courir sans presque aucun bruit. A peine trahie par l’éclat de son écharpe jaune passant parfois sous un réverbère, elle arpentait sans relâche les rues désertes de la ville, à la recherche de ceux à qui la nuit appartenait : colporteurs, espions, voleurs et malfrats, bien que de plus en plus rares en ces temps troublés, lui fournissaient de précieuses informations : ragots, passages secrets, rumeurs circulaient encore sous les vénérables réverbères ne luttant plus qu’avec peine contre l’obscurité, et bien que semblant désertes, les rues de la villes abritaient bien la vie si on savait où chercher…
La zoukette escalada prestement un vieux portail rouillé et s’engagea dans une impasse attenante à la pharmacie vétérinaire qu’elle remonta en quelques vives enjambées, puis tourna à droite…
Et heurta une masse molle de plein fouet. Le choc la projeta immédiatement en arrière, et avant de comprendre ce qui lui arrivait, elle heurtait une benne derrière elle, et s’écrasait au sol dans un bruit de ferraille.
Après quelques secondes d’hébétement, elle releva la tête et scruta la nuit noire, à la recherche de ce qu’elle avait heurté…
« Euh… qu’est-ce que c’était ? Il y a quelqu’kah ? »
Dernière modification par Buck (2962-04-26 14:55:14)
KAH petit cri de douleur et de surprise émergea des bras de Buck lors de la collision.
Oh non ! Je suis sincèrement désolé...
Il caressa tendrement la tête de la créature au pelage noir blottie dans ses bras, qui se calma rapidement.
Tout va bien ?
Ce n'est que quelques instants plus tard qu'il leva les yeux pour voir ce qu'il avait percuté, mais la faible lueur de cette ruelle non éclairée ne lui renvoya que KAH forme à ses pieds. Il s'accroupit pour mieux voir, et y trouva KAH zoukette.
Oh, euh, bonsoir... ... Que faites-vous au sol ?
Trouver KAH zoukette allongée par terre dans KAH ruelle en pleine nuit, Buck chercha presque la bouteille de bierro du regard pour valider sa supposition de KAH membre du MLB.
Dernière modification par Buck (2960-08-28 21:56:12)
ElDonad se releva péniblement, époussetant ses habits. Elle faillit s’étrangler quand le bouzouk lui demanda ce qu’elle faisait au sol. Elle s’avança, le bloubz lui montant légèrement au nez, et s’adressa au bouzouk :
« Ce que je fais par terre ? Je me le demandais justement… »
S’avançant un peu, elle distingua mieux le visage de son interlocuteur, et lorsqu’elle reconnut le bouzouk, sa bouche forma un oh de surprise, fort heureusement caché par l’obscurité.
Mais je le connais celui-là ! Il était…
ElDonad se concentra du mieux qu’elle pouvait malgré les effluves que dégageaient les poubelles renversées, parcourant ses souvenirs d’ « avant », tentant de se rappeler ou elle avait vu ce bouzouk…
Zarkham…, un bouzouk discret avec une coiffure bizarre, à peine croisé dans les couloirs du grand manoir, à une époque où elle/il avait bien d’autres choses en tête…, Truck ? Chmup ? Burke ? En tout cas quelqu’KAH d’influent à coup sûr… S’agissait de pas s’en faire un ennemi…
La zoukette se rasséréna, épousseta encore machinalement son manteau, et s’adressa à nouveau au bouzouk d’un ton un peu plus empathique :
« Enfin ça n’est pas bien grave ! De toute façon les rues sont si insalubres… on n’y voit goutte ! Mais que pouvez-vous bien faire dehors par une heure pareille, et essoufflé comme vous l’êtes ?
Buck se leva en même temps que la zoukette, qui lui lança kah regard mauvais. Il pencha la tête sur le côté à sa réponse, et pensa : « Elle devrait le savoir, c'est elle qui s'y est mise à terre, non ? »
Elle s'approcha alors très près de son visage, et Buck eut kah mouvement de recul ; elle le scruta, le mettant mal à l'aise. Heureusement, la zoukette s'écarta et devint plus chaleureuse, lui demandant même ce qu'il faisait ici en pleine nuit.
HAAAA !!
Buck se souvint brusquement de sa présence ici. Son regard se fit à nouveau anxieux.
Il faut que tu m'aides !
Il avait totalement oublié les politesses et le vouvoiement.
Son regard portant kah instant sur l'arrière de la pharmacie vétérinaire.
T'es vetzouk ?? Tu sortais de là, s'il te plait aide-moi, aide-le !
Il leva la petite boule de pwals sous la trompe de la zoukette, puis parla très vite.
Piouky l'a trouvé dehors ce matin, trempé jusqu'aux os, il avait passé la nuit entière dehors sous la pluie radioactive, il était à peine conscient !
J'ai plusse l'habitude des pioupiouks alors j'ai fait ce que je fais d'habitude avec eux, mais même s'il a l'air de se sentir mieux, il a encore beaucoup de fièvre et je ne sais pas quoi faire !
Regarde, regarde !
Il faut faire quoi ?!
Buck dévoila à la zoukette kah regard que personne n'avait encore jamais vu : il suppliait qu'on l'aide ; inquiet et frustré par son impuissance, son orgueil de phoenix ne valait plus rien face à la vie de ce pwalu.
KAH autre gémissement émergea du petit tas de pwals, et le bouzouk ramena le petit corps au chaud contre lui.
ElDonald
ElDonad était un peu désemparée… Qui pouvait bien courir dans toute la ville pour quelque chose de si minuscule ? Et surtout être aussi paniqué ? Cependant elle trouvait l’intention louable, et de toute façon c’était une bonne occasion de s’intégrer à la communauté. Elle essaya de prendre un air rassurant et examina un instant le petit miazouk fébrile. Puis elle s’adressa au bouzouk :
« Euh…, je n’ai pas tout compris à ce que tu m’a raconté, mais je crois avoir saisi l’essentiel. Malheureusement non, je ne suis pas vétoh, mais ça m’étonnerait que tu en croises un par ici, même de jour, parce que… »
ElDonad s’approcha de la porte d’entrée du bâtiment tout en farfouillant dans sa poche de manteau. Elle en sortit une lampe à Laides qu’elle alluma et pointa sur la porte. On pouvait y lire :
En villégiature régénératrice pour une durée indéterminée. Faire suivre le courrier à l’Asile, merci.
« Cela dit, j’ai bien l’impression que nous n’allons pas avoir le choix. Je te demanderai bien si tu es prêt à tout pour sauver ce, euh, cet animal, mais j’ai bien l’impression que tu n’en démordras pas de sitôt. Enfin je veux dire, ta détermination se lit dans tes yeux, quelque chose comme ça…
Bref, de toute évidence ton protégé a besoin de soins, et des soins on en trouve là-dedans, sauf que visiblement on ne nous ouvrira pas avant un bout de temps. Donc on va entrer par nous-même. »
ElDonad dénoua son écharpe et en fit une sorte de grossier baluchon, qu’elle tendit à Buck :
« Tiens, ce n’est pas grand-chose, mais ça au moins ça lui tiendra chaud, et ça facilitera le transport. Je veux dire, ça lui évitera les secousses… »
Buck sentit KAH immense poids sur son estomac quand la zoukette avoua ne pas être vetzouk. Qu'allait-il faire ? Il n'avait jamais pris la peine de contacter le vetzouk de la ville, car il se savait assez compétant pour venir en aide aux pioupiouks dont il avait la charge. Et quel genre de vetzouk laisserait des combats de pioupiouks impunis, et des élevages de grazouks dans de telles conditions ?
Chassant son amertume, il suivit la zoukette par réflexe et la lecture du mot finit d'achever son espoir de trouver de l'aide.
Mais... Que vais-je faire ...?
Perdu dans ses lamentations, Buck n'entendit que vaguement ce que disait ElDonald. Seule la phrase « on va entrer par nous-même » lui fit relever la tête.
Euh, quoi ?
Il accepta avec gratitude l'écharpe, et il enveloppa le petit miazouk endormi dedans.
Là, repose toi.
Buck fit KAH pas en arrière et observa les fenêtres. Quand il était kah phoenix, il passait souvent par les fenêtres ouvertes ; cela lui apportait parfois quelques déconvenues, mais il était normal pour lui d'entrer par là. Cependant, celles-ci étaient fermées, et il ne voyait pas comment il pourrait rentrer. Surtout qu'il lui manquait quelque chose d'essentiel : des ailes.
Je ne vois pas trop comment on pourrait...
ElDonad attendit que le zouk lui prenne l’écharpe, puis se retourna et examina la bâtisse, tout en parlant à Buck :
« Il se trouve que depuis que je suis ici, j’ai rencontré des personnes qui m’ont donné ZIG STO astuces à ce sujet. Ce sera une bonne occasion de les mettre en pratique. »
ElDonad s’approcha d’une des fenêtres, et examina les volets : En bois massif, ils n’étaient plus tout jeunes et le loquet devait être sommaire. Normalement, elle pouvait les ouvrir sans trop de problèmes.
Elle sortit une petite trousse de sous son imper, qu’elle ouvrit et dont elle sortit une sorte de long couteau à la lame très fine et longue. Elle inséra le couteau entre les battants des volets, et fit glisser la lame de bas en haut, espérant faire sauter le loquet. Elle sentit bientôt une résistance sur la lame, et fit pression de toutes ses forces sur le manche. Malheureusement le loquet resta obstinément bloqué. De toute évidence il ne devait pas être aussi sommaire que ça…
Passablement énervée, ElDonad rua une dernière fois sur le manche, ce qui contre toute attente eut deux effets simultanés : La lame du couteau cassa, ce qui la projeta en arrière, et les charnières des volets cédèrent, décrochant les lourds panneaux de bois du mur, qui vinrent s’abattre sur la pauvre zoukette encore à terre dans un nuage de poussière et de copeaux de bois pourri :
« Argh ! Bloubz ! Pteuh… »
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