Au beau milieu de la rue, entre l'indispenzouk et le bouffzouk, Super Vilain casse les chaises en bois de la terrasse d'à côté, et installe les morceaux en forme pyramidale-tipiale dans un cercle de pierres, issus du jardin joliment décoré 2 rues plus loin. De ce magnifique jardin ont également été "emprunté" des coussins colorés-rembourrés, que le bouzouk dispose autour du futur feu de camp.
Il se frotte les mains en observant sa belle disposition, mais il manque quelque chose. Après quelques zigondes de réflexion, ses yeux s'illuminent, et il fonce en ricanant dans le magasin de farces et attrapes de la ville. De retour sur place, il dispose généreusement à l'intérieur des coussins : punaises aiguisées, araignées plastifiées, morve gélifiée, farine pothokée, et autres joyeusetés répugnablement adorables.
Parfait !
Alors que la nuit tombe sur la ville, Super Vilain allume le feu pour attirer les badauds en cette douce période d'Allo-Wine, et commence à chantonner.
Venez... conter... ♪ Bouzouk et bouzoukettes, faites tous KAH pirouette ♫
Venez... conter... ♪ Zloter Secte et idole, entrez dans la farandole ♫
Venez à la fête des... Fous ! ♫
Hahaha !
Tous les ans, nous fêtons cet évènement ♪
Tous les ans, Vlurxtrznbnaxl est en chambardement ♪
Les hérétiques sont maires, les maires sont clowns et rient ♪
Dans Vlurxtrznbnaxl c'est grand charivari ! ♫
Les démons qui sommeillent dans l'ombre se réveillent ♪
Les nobles, les sectaires tremblent et bégayent ♫
Tout Vlurxtrznbnaxl chavire, ravi, à la fête des fous ! ♫
Tout en sifflotant, il s'assoit sur KAH des coussins, et se relève aussitôt avec un petit cri aigu en se frottant les fesses. Puis il s'installe sur KAH chaise non détruite, et pose sur ses genoux KAH gros saladier plein de bonbouilles dans lequel il pioche allègrement.
Chers amis ! Venez nous raconter votre histoire la plus terrifiante ! Faites-nous peur ! Faites-nous trembler ! Imposez-nous des nuits blanches interminables ! Je vous attends !
Il prend KAH pioupiouk qui passait par là et lui donne des bonbouilles.
Et si vous réussissez à effrayer ce gentil petit pioupiouk, vous aurez des bonbouilles kipik !
Déconnecté
Après une rude journée dans la ruelle des mendiants à prêcher une parole qu'il estime bonne, Kuozuob rentre chez lui en comptant les struls qu'il a récolté. Son long manteau est encore humide des quelques pluies radioactives qu'il a pris sur le coin de la trompe et sur son carton trempé on ne parvient plus à lire ce qu'il avait écrit.
"Tant pis, Un autre jour demain sera."
Les zouks de cette ville sont généreux et ça l'arrange bien. Il commence à s'installer sous le porche d'une boutique désespérément vide quand il entend des échos et aperçoit une lueur chaleureuse. Curieux, il s'approche et il voit un zouk qui ne lui inspire pas vraiment confiance, mais la chaleur du feu l'attire et il décide de s'installer sur un coussin qui est visiblement prévu à cette effet. Il s'assoit en tailleur tel un fakir, si bien qu'il donne l'impression de flotter au dessus de ce coussin. Seul sa trompe est visible sous sa grande capuche noir, sa trompe et son sourire Star-Call-Gate.
Il écoute attentivement le Super Vilain et se met à réfléchir à une histoire terrifiante. Pendant que son neurone s'active sa bouche articule ces quelques mots :
"Bonjour Vilain-Super, Kuozuob je suis. Une histoire te conter je vais. Mais en premier je ne désire pas passer. Le sage, son tour, attend calmement."
Kuozuob se réveille a cause du crépitement dans le feu devant lui. Il sursaute et essuie la bave qui coule de sa trompe du revers de la manche. Il regarde autour de lui et hormis Super Vilain il n'y a personne d'autres. Il prononce alors ces quelques mots :
"Fatigué j'étais, une histoire je vais vous montrer désormais. De beaux cauchemars vous allez vivre... Ô zouks, le marchand de sable voilà !"
Il jette alors sur le feu une poudre bizarre qu'il avait dans la poche et des volutes de fumées s'élèvent laissant place petit à petit à des images d'abord floues mais gagnant en clarté en même temps que les zouks s'assoupissent.
Cette histoire est celle d'Émilie, une humaine d'une dizaine d'années, bien avant l’extinction de cette espèce et l'apparition des bouzouks. Émilie vit avec ses parents dans une petite maison dans une résidence à l'allure propre. Tous les voisins se connaissent, la vie est paisible. Cette résidence est accessible par une unique route et elle est entourée de bois où il est difficile de se repérer. Mais Émilie, curieuse et enjouée s'y rend souvent avec Flair, son chien. Elle ne s'éloigne jamais trop de la maison et ses parents sont serein étant donné que le voisinage est sûr. De plus Flair est un gros chien très protecteur qui est arrivé dans la famille en même temps qu'Émilie.
Un jour alors qu'Émile s'aventure dans les bois elle entend un craquement derrière elle. Flair se retourne aussitôt et se met à grogner en direction d'un buisson. Très vite il aboie, chose qu'il ne fait que très rarement, voir jamais. Aussitôt un petit écureuil sort du buisson en courant pour se réfugier sur l'arbre le plus proche. Émilie souffle et décide de mettre un terme à la balade. Elle tire sur la laisse de Flair qui continue à regarder vers le buisson avec insistance. Quand elle rentre chez elle, sa mère lui a préparé son goûter préféré, alors l'incident qui a eu lieux quelques instants plus tôt est vite oublié. Même Flair a le droit à ses friandises préférées.
La nuit tombe rapidement, et ce soir les parents d'Émilie sortent. C'est la première fois qu'ils laissent leur fillette seule chez eux le soir. Ils ont tous préparés, le repas finit d'être réchauffé, la télé est prête avec un film, il y a même du pop-corn. Le père d'Émilie vérifie toute la maison avant de partir, elle s'étend sur 3 étages, et il en profite pour vérifier que toutes les portes donnant sur l’extérieur sont fermées. Émilie a le numéro de ses parents en cas de soucis, et leurs voisins les plus proches sont avertis de l'événement, et sont prêts à intervenir au moindre problème. La petite fille sait qu'elle peut s'y rendre si elle rencontre une difficulté.
La soirée se passe merveilleusement bien pour Émilie, elle dévore ses hamburgers devant son film préféré. Flair en profite aussi il dort sur le canapé alors qu'il n'a pas le droit d'y monter en temps normal, mais Émilie aime l'avoir près d'elle. Au moment de ranger son plateau repas, la petite fille fait tomber son verre qui se brise en pleins de petits morceaux coupants. Flair attiré par le bruit, son esprit protecteur s'active et se dirige en courant dans la cuisine, malheureusement il marche sur un bout de verre et s'ouvre un peu la patte. Rien de grave mais il saigne un peu. Pour ne pas déranger ses parents Émilie décide de se rendre chez les voisins pour qu'ils l'aident à soigner Flair. La voisine l'accueille chaleureusement et nettoie la plaie du chien et lui fait même un bandage.
Le voisin raccompagne Émilie chez elle. Émilie passe la porte qui était entrouverte, remercie le voisin et elle referme a clef derrière elle. Flair monte directement se coucher au pied du lit d'Émilie car il sait que c'est l'heure d'aller dormir, et avec sa patte il n'est pas d'humeur à jouer ce soir. Émilie a sa chambre au deuxième étage, mais elle passe d'abord au troisième étage par la salle de bain, elle se brosse les dents et quitte la pièce.
Plic ploc.. plic ploc.
Le robinet goutte toujours un peu dans cette salle de bain. Alors elle revient et le referme correctement. Elle finit par rejoindre sa chambre, fait une dernière gratouille a Flair et se couche contente de sa soirée. Elle s'assoupit très vite... Mais quelques temps plus tard elle se réveille, elle n'a dormi que 30 minutes. Quelque chose la dérange, elle ne sait pas quoi.
Plic ploc .. plic ploc..
Elle a l'habitude, c'est le robinet de la salle de bain qui est juste au dessus de sa chambre. Elle fait tomber sa main, sans un regard, sur Flair qui dort juste à côté d'elle. Elle le grattouille, le chien grommelle un peu et la petite fille s'endort à nouveau.
Plic ploc .. Plic ploc ..
Émilie se réveille à nouveau, elle a l'impression que le bruit est un peu plus fort, c'est sûrement son imagination. Elle refait quelques gratouilles au chien assoupit juste à côté du lit, sa chaleur la rassure et elle se rendort.
PLIC PLOC .. PLIC PLOC .. PLIC PLOC ..
Émilie est agacée, elle est pourtant sûre d'avoir fermée comme il faut le robinet. Sans allumer la lumière elle se lève et enjambe la masse sombre au pied de son lit qui ne réagit pas. Elle monte au troisième étage, et plus elle s'approche de la porte de la salle de bain plus le bruit du robinet qui goutte est fort. Il devient presque assourdissant. Émile sent un frisson qui la parcourt. La porte est entrouverte, la lumière est allumée. Elle met un petit temps d'arrêt, son coeur bat la chamade. Elle est sûre d'avoir fermée la porte de la salle de bain et la lumière. Puis elle se dit que ce sont ses parents qui sont rentrés. Elle avance pourtant tout doucement car elle n'entend aucun autre bruit dans la maison qui est totalement sourde.
PLIC PLOC.
Émilie pousse la porte. Ses yeux se portent tout de suite sur le mur en face d'elle. Flair est attaché au mur, éventré. Des gouttes de sang tombent au sol.
PLIC.
Deux mains fortes attrapent le cou d'Émilie.
Super Vilain est déçu. Personne n'est venu s'asseoir sur ses coussins piégés, à part KAH bouzouk. Et celui-ci n'a même pas réagit à la morve gélifiée sous ses fesses ! Boudeur, il passe alors le temps en tirant sur les plumes du pioupiouk. Après un long moment, le bouzouk-assis-sans-réaction commence à raconter son histoire. Alors Super Vilain gobe KAH par KAH quelques bonbouilles, tout en observant de temps en temps la réaction du plumé à ses côtés. Celui-ci ne réagit quasiment pas à l'histoire.
Le suspens augmente, et Super Vilain bouge ses mains dans les airs à chaque « Plic Ploc », tel un chef d'orchestre. Et c'est lorsque la fin tragique du chien arrive que le pioupiouk se redresse en hurlant et s'enfuit.
Ha, on dirait que ça lui a rappelé des souvenirs... Héhé. Tiens, c'est pour toi !
Super Vilain lance KAH bonbouille à Kuozuob, se lève, s'étire, et s'en va dans le soleil levant, laissant au milieu de la rue tout le bazar qu'il avait installé.
Déconnecté
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