Sitôt avoir quitté la Taverne de Perzival, Karambo s'était enquit de la meilleure manière de produire du bon champo pour Ticott. Ça, et comprendre la scène qui s'était jouée sous ses n'oeils. C'était un véritable Saquedeneu, et Karambo en connaissait un rayon en animutants. Elle ne pouvait pas garder autant de questions enfermées dans un si petit neurone. Il lui fallait des réponses. Et quel meilleur endroit pour trouver des réponses sur Ticott que le Manoir Stocrate ? Elle trouverait sans doute, au passage, des réponses sur Henry, ce qui déchargerait d'autant plus son neurone. Mais elle savait qu'on n'entrait pas au Manoir Stocrate sans y être invitée. Il lui fallait donc trouver une ruse pour y être invitée. Elle tenta la kahière idée qui lui passa par la tête. Avec toute cette place que prenaient les questions, il n'y en avait plus guère pour les idées. Elle sortit donc son iToboz et pianota un ZmZ à l'intention de Henry.
Besoin de récupérer un truK au Manoir pour aider Ticott. Cuvée St JF Sebastien. Merci de prévenir Alfroud. Bisou.
C'était le ZmZ parfait d'une zoukette très occupée qui n'avait pas le temps de s'ennuyer en intrigues. Henry serait obnubilé par les mots "Ticott" et "Cuvée St JF Sebastien". Qu'il ait fait le nécessaire ou que Alfroud n'ose pas s'y opposer, Karambo pu relativement facilement contourner l'obstacle "Majordome" et accéder au petit salon où s'était déroulé bien des évènements plus ou moins officieux. Elle était en plein passage en revue de la collection trop grande pour être vraie de bibles du Schnibble de Henry, lorsque la sonnette du Manoir retentit. Ne souhaitant pas être remarquée en plein fouinage, Karambo bondit en direction de l'entrée et prit largement Alfroud de vitesse :
" Je vais voir Alfroud, ménagez-vous. "
En découvrant Molmol, elle grimaça. Bien que Censeur de son état, il était également devenu Kahier du nom, Zigond Stocrate ou même Stoième trompe du manoir, son titre n'était pas encore très clair. Il représentait donc une épine potentielle dans l'enquête discrète de Karambo. Surtout que Molmol n'était pas exactement célèbre pour sa discrétion. Réfléchissant à toute allure, elle prit une voix un peu plus virile, marquée par le poids des années et de l'étiquette.
" C'est moi même Monzouk. Je crains qu'il y ait méprise. Nous n'avons que de la peinture noire ici. Ou éventuellement gris très très foncé. Est-ce une nouvelle mode ? Et repeindre le cabanon seul ... Monzouk Molmol, c'est un objectif périlleux, même pour vous. Le cabanon de Maître Stocrate fait bien Bnz mètres de haut, et autant de large. "
Karambo retira son doigt de l'interfone pour suspendre la communication le temps d'émettre un léger gloussement. Puis elle reprit :
" Je dois vous demander de renoncer à ce projet, Monzouk Molmol. Pour votre sécurité. "
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Aussitôt qu'il a fini de parler, molmol entendu l'interfone faire du bruit. Il reconnaissa la voix d'Alfroud, en même temps elle était si douce et merveilleuse... Néanmoins, il fût déçu des paroles prononcées par cette voix si envoûtante ! Le Don ordonna de peindre en blanc, mais il n'y en eut pas au manoir...
- Alfroud, mon cher et tendre, vous me rendez heureux et triste à la fois. Si heureux de vous entendre, si triste qu'il n'y ait pas de blanc ici. C'est Don Stocrate qui va être déçu aussi, il avait l'air d'y tenir à ce cabanon ! Tout blanc qu'il m'a dit ! Comme mes dents regarde !
Molmol quitta alors le sentiment d'heuriste pour devenir fin négociateur, et montrait son plus beau sourire à la kamérah.
- Tiens regarde Alfroud, attends je soulève ma moustache, hop là. Voilà aussi blanc que ça t'as vu ? C'est parce qu'au club on a de la koifraich ça rend les dents blanches ! Vas y j'y vais rapide et je reviens avec toute la koifraich. On aura les dents sales mais au moins le cabanon il sera blanc ! À toute Alfroud je compte sur toi pour m'aider quand je reviens !
J'ai la plus belle moustache et je suis gentil
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Il court il court, le molmol, le molmol sur la colline. Il court il court, le molmol, le molmol Stocrate. En arrivant dans son bureau du club, il remarque rien puisque rien ne s'est passé. Il en profite alors pour prendre toutes les boîtes de la koifraich avant de sortir du bureau en douce.
Il court il court, le molmol, le molmol sur la colline. Il court il court, le molmol, le molmol Stocrate. En arrivant de nouveau face à l'interfone du manoir Stocrate, molmol sonne.
- Salut c'est encore moi je suis reviendu j'ai fait le plus vite possible ! Regarde j'ai tout pris la koifraich au club on peut faire la peinture maintenant ! Allez ouvre sois cool Alfroud woula je suis claqué j'ai couru longtemps ! Sinon j'vais faire les bêtises !
J'ai la plus belle moustache et je suis gentil
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De l'autre côté de l'interfone, Karambo fit des bonds. Alfroud, lui, demeurait interdit, faute de marionnettiste pour le faire réagir. Quant au véritable Alfroud, nul ne savait à quoi il était occupé désormais. C'était un majordome très discret, qui ne faisait pas étalage de ses hobbies. A croire qu'il ne vivait que pour servir son maître, Don Henry Stocrate. Après un moment à faire des bonds, puis à répéter les exercices de relaxation qu'on lui avait enseigné, dans sa kahime jeunesse, à la Secte du Schnibble, Karambo actionna de nouveau la commande de l'interfone.
" Grand Schnibble, Molmol, j'espère que vous n'avez rien fait de répréhensible et que l'on vous a donné la permission d'emporter toute cette Qôafrèche. Mon maître s'en voudrait terriblement s'il vous arrivait malheur. Il me semble que c'est précisément pour cette raison qu'il vous a exhorté à la plus extrême prudence dans votre quotidien d'ordinaire si ... comment pourrais-je dire ? ... tumultueux."
C'était décrire avec une telle finesse la tendance naturelle de Molmol à s'attirer des ennuis partout où il passait et à se faire un nombre impressionnant d'ennemis. Mais ce n'était pas ce qui allait débarrasser Karambo de ce Molmol D'amis et d'eau des temps modernes. Il lui fallait trouver une autre parade, devant son insistance à venir repeindre le cabanon du Manoir.
" Cher Molmol, je suis navré, mais je ne peux vous laisser entrer. J'ai mis kah pioupiouk au four, et kah fricassée de lobriks à cuire. Je me dois de les surveiller. Le repas du jeune Maître en dépend. Et vous savez à quel point il tient à son déséquilibre alimentaire. Voilà ... bisou ..."
Oupsi. Karambo songea un peu tard qu'elle n'aurait pas dû se permettre une telle familiarité. Elle recula alors de zig pas, prête à fuir dans le kahier placard venu s'il prenait l'envie à Molmol d'enfoncer la porte.
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Un z'oeil après l'autre, Henrystocrat émerge d'un long sommeil. Il reconnaît le plafond du Manoir, mais quelque chose est différent. Il essaie de bouger son corps mais ce dernier ne répond pas. Il est raide et engourdi. C'est son gros doigt de pieds qui finit par réagir en premier. Il le remue en haut, en bas, à gauche, à droite .... puis c'est son pied qui finit par répondre. La chaleur se diffuse à nouveau dans tout son corps et il peut se redresser sur le lit et analyser les alentours.
La poussière est omniprésente et le Manoir semble être maintenant plus qu'une vieille demeure craquante et branlante. Henrystocrat soupire. Il pose les pieds au sol et se lève. Trop vite. Un vertige le prend et il s'écroule au sol. Il marmonne de rage.
Il parvient à se relever et se dirige vers la salle de bain. Il voit son reflet à travers un miroir terne et fêlé. Son image se démultiplie et pour chaque Henrystocrat qu'il voit la nausée est plus forte. D'un poing rageur il frappe le miroir qui tombe au sol et s'éparpille en un tas de petits morceaux brillants. Il ouvre le robinet et l'eau fraîche sur son visage lui procure une sensation agréable, la première depuis son réveil. C'est là qu'il aperçoit un petit flacon sur le rebord. Son sang ne fait qu'un tour. La bouteille de parfum de Dona Ticott. Il l'approche de sa trompe et des souvenirs chauds et envoûtants lui reviennent. Puis il se souvient.. la manière dont il l'a abandonnée..
Une larme coule le long de sa joue, il sait qu'il a été égoïste. Il sait qu'il a dû la faire souffrir et que rien ne pourra le racheter à ses yeux dans lesquels il aimait se perdre de longs moments avant de sentir le contact de ses lèvres ..
Il doit la retrouver, il doit lui expliquer. Il doit la reconquérir.
Il gonfle sa poitrine, attrape son chapeau ,qui lui est resté intact, tout comme sa fidèle cape. Il s'habille et sort de la salle de bain pour aller sur le perron du Manoir. Il ouvre la bouche et lance fièrement et à voix haute même si personne ne peut l'entendre :
"Hnrystocrat ést d'rtour !"
Il fronce les sourcils et ajoute à voix basse :
"C'st bizarr, il m manqu qulqu chos.. mais quoi?
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Cel faisait des jours, des semaines, des mois...? Que le neurone de Ticott errait partout en ville, cherchant... ...elle ne savait plus trop quoi, avec le temps. Même Schnibble n'avait pas voulu lui montrer le chemin. Peut-être parce qu'elle était d'une autre époque, peut-être parce que son chagrin n'était pas consolable, peut-être, peut-être, peut-être...
Les seuls liens qui rattachaient ce neurone à la Colline Pourpre, étaient le SPQR et le Manoir d'Henrystocrate. Mais l'un comme l'autre étaient déserts. Henry, Buck... Buck, Henry... Partis, aux Bas à Masses ou ailleurs, elle était restée là à les attendre, sans réussir à garder son corps. Où était-il d'ailleurs, ce corps? Le dernier souvenir qu'elle en avait était une conversation avec Light. Mais peut-être, peut-être, peut-être...
Et puis...
"Hnrystocrat ést d'rtour !"
Le neurone de Ticott sursaute et se met à planer dans les couloirs du Manoir. Qui ose troubler ces lieux de recueillement? Cette demeure aurait-elle été cédée à un nouveau nanti sans aucun scrupule ou respect?
Jamais!
Jamais elle ne laisserait quiconque occuper ces lieux, elle les hanterait, quitte à voir débarquer les chasseurs de neurones perdus.
Le neurone de Ticott s'approche de l'indésirable visiteur et pousse un vase qui s'écrase au sol.
Dernière modification par Dona Ticott (2964-10-01 02:29:41)
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Depuis le perron, Henrystocrat entend un grand fracas dans l'entrée, de peur il fait un bond d'environ kah métres de haut en hurlant virilement :
" Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! "
En retombant sur ses jambes il manque de traverser le plancher vermoulu qui n'avait sûrement pas été entretenu depuis des lustres. Ce vieux bougre d'Alfroud avait manifestement deserté à la première occasion. Henry se promit à ce moment de le retrouver et de le ramener au Manoir Stocrate par la trompe nasale afin de lui faire nettoyer l'intégralité du Manoir avec une brosse à dent avant de lui fourrer dans la bouche pour lui faire comprendre sa bêtise !
Remis de ses émotions et avec une certaine bravoure, ou pas, il lance à l'intérieur avec une voix tremblotante :
" Il y a qulqu'un ? Ouh ouh, c'est moi ! Hnrystocrat, l'proprio du Manoir.. "
Dona Ticott
Un vase est par terre, briser en kahzig morceaux. Il sent une présence, un frisson parcourt l'intégralité de son échine. Les poils de ses bras se hérissent et une perle de sueur froide coule le long de sa tempe. Il secoue la tête pour se ressaisir, le Manoir Stocrate en T, ne peux pas être hanté par un esprit venu prendre le thé. Il plisse les yeux pour s'habituer à la pénombre, ouvre grand les narines pour sentir la moindre odeur, ses n'oreilles sont à l'affût. Et là, il aperçoit subrepticement une sorte de lueur violette, éphémere. Il pense rêver et comme par signe de défi, attrape un zigième vase et le projette au sol également !
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" Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! "
Ce cri viril, Ticott l'avait entendu très souvent - en d'autres circonstances plus intimes - et elle le reconnaitrait entre mille. Henry! Il était revenu des Bas à Masses!
Le neurone virevolte dans les airs, tourbillonne sur lui-même, pour essayer de se faire remarquer de son fiancé. Les fois où Ticott avait tenté de prendre contact avec des bouzouks s'étaient toujours soldées par des échecs et la dernière fois avait été le plus grand de tous. Comment faire? Comment faire comprendre à Henry qu'elle est là?
Un second vase se brise. C'est sûr, Henry a compris et essaye de communiquer avec elle! Plus du tout pour le faire fuir, c'est le chapeau du bouzouk que le neurone de Ticott projette au sol, en direction du salon cette fois.
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Le fidèle chapeau du zouk est projeté vers le salon par une force invisible mais pas inodore. Il sent clairement ce doux et profond parfum, celui duquel il s'est enivré de longues nuits, celui qui lui a fait perdre la tête plus d'une fois. Il le reconnaîtrait entre mille. Il ne la voit pas, mais il sait qu'elle est là et cela suffit à ce qu'il se sente bien, complet, lui-même c'est à dire : Henrystocrate !
Il se dirige alors vers le salon pour ramasser son chapeau qu'il remet bien à sa place. Il scrute la pièce à la recherche du moindre indice, il lance alors à travers la pièce :
" Ticott, ma douce ? C'est bien toi ? Qu'est ce qu'il t'arrive ? J'ai tellement de choses à te raconter ..."
En finissant sa phrase de douloureux souvenirs lui reviennent et une douleur aïgue lui traverse le dos. Il encaisse le coup une grimace éphémère parcourt son visage mais il garde sa contenance et fait bonne figure.
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Le neurone de Ticott tourbillonne de plus belle. Henrystocrate l'a reconnue, par la grâce de Schnibble! Par contre, expliquer comment retrouver son corps risque de corser les choses.
D'abord, le neurone s'approche d'un Schnibble poussiéreux resté sur la cheminée et le tente de le pousser. Mais l'objet de culte est bien trop lourd pour être déplacé. Et puis si Schnibble peut conduire à la Secte, peu de chance qu'Henry trouve le bon interlocuteur en se rendant là bas.
Vite, une autre idée!
Stressé par ce poids sur ses synapses, le neurone de Ticott heurte une lampe près d'un fauteuil, celle qu'elle allumait le soir pour lire studieusement la bible. L'ampoule s'éclaire sous cette impulsion, donnant au neurone le coup de boost attendu. Elle réitère l'opération plusieurs fois, jusqu'à donner un signal lumineux:
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Henrystocrate attend quelques secondes, il ne sait pas trop à quoi s'attendre et quelle réponse il va recevoir. C'est à ce moment que la lampe du salon se met à clignoter autant qu'un schnibble légendaire boule à disco.
Henry considère donc que c'est une réponse qui lui est adressé. Il fronce un sourcil et murmure :
"Tu .. tu veux faire la fête ? C'est pas vraiment le moment .."
C'est alors qu'il remarque une certaine récurrence dans le clignotement de la lumière. Il continue sur sa lancée et son neurone bouillonne :
"Tu es dans le noir ? C'est ça ! Il te faut de la lumière ! J'allume toutes les lumières du Manoir, j'espère qu'elles fonctionnent encore !"
Il s'empresse alors d'aller allumer tous les interrupteurs du Manoir pour éclairer un max. En remplissant sa tâche il se met à fredonner la chanson d'un artiste dont il à du mal à se souvenir le nom mais dont les paroles lui reviennent tout à coup.
"I will leave a light on, I will leave a light on ! "
En prononcant le mot "Light", Henry se remémore une discussion qu'il avait eu avec Dona Ticott, elle lui avait parlé d'un certain Light qu'elle avait cotoyée régulièrement, à la secte du Schnibble. En pensant à la secte, Henry frissonne.. Sangtriste n'avait pas vraiment appréciée le vol de mini-schnibble vibrant et son goût prononcé pour le Schnibble Corrompu. Il lance à voix haute attendant un nouveau signe :
" C'est bon toutes les lumières sont allumées ! Je fais quoi maintenant? Je devrais peut-être aller chercher de l'aide ! Un expert en déshantisation et en illumination!! La seule illuminée que je connaisse vraiment... brrr.. Sangtriste. Je préfère éviter ! Tu m'avais parlé d'un certain Light qu'avait l'air pas mal dans le genre ! Où est ce que je peux le trouver ?"
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Le neurone de Ticott arrête de cogner la lampe quand Henrystocrate évoque les noms de Sangtriste et de Light. Peut-être que la GPS pourrait aider aussi. Après tout, qui sait comment remettre un neurone dans un corps vide? Est-ce que cela a déjà été tenté? La Secte regorge de ressources, ce sera certainement la prochaine étape de leur périple, mais dans un premier temps, il fallait trouver Light.
Le neurone reprend alors sa danse contre l'ampoule de la lampe pour donner une adresse à Henry.
Et si Light n'était pas dans son repaire, ils pourraient toujours essayer d'aller frapper à la porte de son entreprise.
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Henrystocrate remarque un changement dans le clignotement de la lampe du salon alors que toutes les autres restent fixes. C'est là qu'il se rend compte que le clignotement lui transmet un message en morse. Il acourt chercher un morceau de papier et un stylo pour noter et déchiffrer.
LE QG PACI-SECRET
C'est donc là bas qu'il doit se rendre. Il remet son chapeau sur la tête et fonce tête baissée. Passe la porte du Manoir en courant.. avant de se rendre compte que l'entité Dona Ticott qui lui a parlé n'a peut etre pas eu le temps de le suivre. Il rerentre et s'excuse :
" Heu, tu me suis ? J'ai un peu de place sur l'épaule ! J'espère que la lumière du jour te dérange pas et que tu n'es pas attachée au Manoir comme un Paul Tergeist ! Au pire je reviendrai. La mission Dona Ticott commence ! "
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