#1 2954-08-19 16:12:060

Un pochtron

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[Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Jour 0

Gladstone avait quitté la Secte du Schnibble. Il n'était plus un disciple du Schnibble bien qu'il restait un fervent croyant et priait dès qu'il en avait l'occasion. La ville était devenue trop petite pour lui. Gladstone décida de se rendre chez ses parents sur le sommet de la colline pourpre. Ils habitaient dans une villa mitoyenne à celle des Struleones. Pour s'y rendre, Gladstone prit les transports en commun et termina le trajet à pieds. Il faisait beau et les barrages de la Bouzopolice se faisaient de plus en plus nombreux et de plus en plus importants au fur et à mesure qu'il montait une route habituellement empruntée par des véhicules. Ses papiers d'identité lui permirent d'accéder au sommet de la colline mais les bouzopoliciers avaient eu ce regard méprisant et à la fois cynique qui vous tord le ventre.
Malgré tout ça, Gladstone parvint au sommet. Boutiques de luxe, fontaines, buissons et arbustes taillés à la perfection, des trottoirs en marbre, des rues pavées et lisses et des résidences luxueuses derrières des hautes et larges murailles. Tout respirait le strul.

Gladstone longea les murailles de la villa de ses parents et arriva devant les trois gardes de l'entrée. Ils ne le reconnurent pas tout de suite. Gladstone était sale, ne s'était pas lavé, habillé de vieux vêtements et avait une barbe de trois jours. Il avait été éprouvé et ça se voyait. Il dit aux gardes qui il était mais ils voulurent lui donner une bonne correction pour vouloir leur mentir. Il leur tendit alors aussitôt ses papiers d'identité et c'est alors qu'ils s'excusèrent. L'un des trois gardes s'en alla ouvrir une boite dans laquelle se trouvait un téléphone. Il parla doucement et raccrocha.
Gladstone savait que le garde voulait savoir si ses parents voulaient le voir. En quittant le domicile familiale pour intégrer la Secte, il a bravé leur autorité et a comme fugué. Depuis, il n'avait pas eu de leurs nouvelles et ne savait pas s'ils lui en voulaient. Sa mère ne lui en voulait certainement pas mais son père était un rancunier orgueilleux et imbu de sa personne.
Qu'importe, le garde le salua poliment et un employé de la villa apparut pour l'accompagner. L'employé et Gladstone passèrent la grande porte et les murailles étaient derrière lui. Gladstone contemplait la cour d'entrée. Elle était magnifique. Jardins, chemins de petits cailloux colorés et la majestueuse façade de la villa. Gladstone ne contrôlait plus son corps, il ne pouvait dire mot et s'approchant de plus en plus de l'entrée de la Villa, il s'arrêta net pour la contempler. La dernière fois qu'il était venu, il la voyait s'éloigner. Aujourd'hui, il revenait vers elle, la porte de sa cage dorée. Gladstone inspira et entra avec assurance en suivant l'employé de la villa.

A l'intérieur, d'autres employés le saluèrent. Il leur rendit la pareille. Gladstone avait changé. La Secte l'avait changé. Il était devenu un Bouzouk respectueux des autres, beaucoup plus humble et beaucoup moins orgueilleux. A l'image de tous les enfants des riches familles du sommet de la Colline Pourpre, Gladstone avait été éduqué avec l'idée qu'il devait mépriser les pauvres et les exploiter.
Quelques temps nourrit par les paroles du Schnibble et il avait grandement changé. Bien sûr, les Gladstone étaient loin d'être les plus riches de la colline pourpre mais ils étaient bien mis et vivaient très aisément sans avoir à s'inquiéter pour l'avenir.
Conduit dan le grand salon, Gladstone regarda sa mère qui était assise. Elle fit un grand sourire, se leva et le prit dans ses bras. Cet élan affectueux aura suffi à le paralyser et déboussolé, les larmes lui montèrent aux yeux. Après un moment pétrifié, il prit lui aussi sa mère dans ses bras et la serra fort. Rien aurait pu venir gâché ce moment magique si ce n'est l'entrée fracassante de son père.
Du bruit de ses chaussures, au grincement de ses dents jusqu'à son inspiration de la fumée de son cigare, Gladstone détestait tout en lui. Son père avec gravité déclara :

"Le retour du fils prodigue ! N'est-ce pas un peu cliché ?"

Souriant à sa mère et se dégageant de son étreinte, Gladstone rétorqua comme répondant à un défi :

"Prodigue ? Vraiment ? Vous me flattez, père."

Son père cessa de grincer des dents, s'assit sur un fauteuil et tira sur son cigare. Sa mère alla s'asseoir à côté de lui et tint la main de son mari. Souriant elle aussi, elle regarda son fils et lui demanda :

"Mon pioupiouk, assis-toi ! Tu as faim ?"

Gladstone allait répondre lorsque son père lui coupa la parole :

"Il aurait surtout besoin d'une douche, de vêtements, de raser cette barbe et de parfum."

Gladstone répondit :

"Vous avez raison. Et c'est pourquoi, je suis revenu vers mes chers parents pour qu'ils s'occupent gracieusement de leur unique fils."

Son père voulut répondre mais son épouse serra sa main comme pour lui dire qu'il fallait qu'il laisse tranquille Gladstone. Alors il se ravisa de répondre. La mère de Gladstone se leva et l'emmena avec elle. Elle le confia aux employés de la villa qui allaient s'occuper de lui. Il allait prendre une bonne douche, mettre les vêtements que lui ont préparé les domestiques, bien manger et se reposer. Il devait surtout dormir et ne pensait à rien aujourd'hui. Il devait penser.

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Jour 1

Gladstone allait mieux. Il était dans sa grande chambre. Sa journée avait été vide et banale. Après être arrivé chez ses parents, on s'était occupé de lui et il s'était reposé. Il n'avait pas eu le temps de beaucoup réfléchir ou même de penser comme il le voulait. Le matin, il s'était levé, lavé, habillé, avait fait son petit-déjeuner, lu quelques passages de sa Bible, appelé son patron pour se faire porter pâle, déjeuné, fait la sieste, fait quelques longueurs dans la piscine, s'était sustenté avec quelques friandises, avait bronzé, dîné en silence avec ses parents, pris un bain, s'était préparé à aller dormir et alla s'allonger dans son grand lit.

Jour 2

Il était très tard. Le réveil de Gladstone affichait 01h00. Il se leva de son lit et s'assit au bord de celui-ci en regardant fixement le mur en face de lui. Les bras ballants, il s'approcha du mur. Il leva la main et appuya dessus. Un petit carré s'enleva. C'était une petite cache où Gladstone dissimulait son kit de raki. Il avait quelques mois mais devait encore être bon. Il prépara son kit, ouvrit une fenêtre, s'assit sur son lit puis posa sa tête en arrière sur son lit avec les pieds toujours au sol. Il tira sur son raki et recracha la fumée. Il était encore bon et avait une bonne odeur. Gladstone regardait le plafond de sa chambre tout en tirant sur son raki. L'effet se fit et tous les soucis de Gladstone s'en allèrent. Il était à l'aise.
Tout d'un coup, les larmes lui montèrent aux yeux. L'euphorie avait été passagère et Gladstone ne supportait plus ces pics émotionnels qui allaient le rendre fou. Parfois heureux, d'autres fois triste, quelques fois cynique, il ne savait pas ce qu'il ressentait vraiment. Mais il savait qu'il n'aimait pas être là chez ses parents. D'un côté, son appartement ne lui plaisait plus. D'un autre côté, il ne voulait plus aller au travail. Il était là et c'était tout.
Silencieux et ayant fini son raki, Gladstone se recroquevilla sur lui-même et resta pétrifié au milieu de son lit dans lequel il paraissait minuscule. Et même dans cette position, il réussit à voir sur sa table de chevet sa Bible illuminée par la lumière venant de la fenêtre. Il sourit. Il avait lu chaque page plusieurs fois et le Schnibble semblait lui indiquer que la solution se trouvait dans Son livre. Gladstone se leva et descendit de son lit pour aller se saisir du Livre Saint. Inspirant un grand coup, il l'ouvrit. Il tomba par hasard sur une prophétie.

Khamon. 1:3 "Leurs trompes fouetteront le vent et cette douce brise envahira les terres désolées en poussant leurs pas dans le nuage de poussière qu'ils auront créé. Le monde extérieur, refuge insoupçonné de ceux qui se sont perdus, sera pour ceux qui doutent un lieu illuminé de milles feux. Là-bas, la lumière du Tout-Puissant terrassera tout ce qui en vous est ennemi de la vérité. Et en serviteurs heureux, vous laisserez le Saint Schnibble vous habiter pour décider de votre avenir. Puis, revenant de votre long voyage, vous serez alors prêts à combattre l'hérésie des Bouzouks impies. Et avec votre foi, vous anéantirez les faux prophètes pour étendre la lumière du Tout-Puissant sur l'ensemble de la Sainte Colline."

Gladstone leva la tête, regarda la beauté du paysage baigné dans la Nuit illuminée par la Lune et sourit. Il ferma sa Bible et posa la main dessus. La tapotant, il hochait la tête comme s'il comprenait quelque chose et qu'il avait eu une révélation. Il embrassa sa Bible avant de la reposer. Il savait alors ce qu'il devait faire ou du moins le croyait-il.

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Jour 3

Il faisait nuit. Il était tard. Le sommet de la Colline Pourpre était calme.
Gladstone avait passé une agréable journée. Il avait suivi sa routine. Il avait passé sa journée à s'occuper nonchalamment. La nuit dernière, émotionnellement au bord du gouffre, il croyait avoir eu une révélation grâce au Khamon 1:3 qu'il avait lu dans sa Bible du Schnibble. Cette prophétie lui avait lavé l'esprit de ses doutes. Pour la énième fois, Gladstone venait de renaître spirituellement. Pour lui, le Schnibble était l'Etre Suprême. Respectant strictement les enseignements religieux de Celui qu'il considérait comme son Créateur, Gladstone était prêt et il regardait par une fenêtre de sa chambre. Le jardin de la villa était silencieux. Regardant sa montre, l'heure indiquait 01:00. Il se retourna et enfila un habit noir. Il enfila des bottes. Inspirant un grand coup, il se regarda dans un miroir. Il eut un rictus.

Sorti de sa chambre, il sortit de la villa et demanda au chauffeur de son père de le conduire quelque part. Le chauffeur déboussolé obéit sans broncher. Après que le chauffeur eut fini de se préparer et d'avancer le véhicule, Gladstone s'engouffra dans celui-ci et donna la destination au chauffeur : La ruelle des mendiants. Ce dernier hocha la tête mais ce geste ne cachait pas les tics nerveux qui avaient envahi son visage pour lui donner une tête effrayante. Se promener dans un véhicule de ce standing à cette heure et dans la ruelle des mendiants était du suicide. Les vitres teintées du véhicule lui permettraient de passer inaperçus en ville et le blindage du véhicule les protégeraient en cas de problèmes et de fuite improvisée. Gladstone était conscient des risques mais il ne pouvait pas se permettre de rater ce rendez-vous.

Ils avaient quitté la villa et descendaient la Colline Pourpre pour se rendre dans les bas-fonds. Le ville était calme et dormait. La Nuit était illuminée. Gladstone faillit s'assoupir.

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

AMBIANCE

Gladstone se trouvait devant les grandes portes de sa Villa. Il venait tout juste de finir de payer le crédit et le voilà qu'il partait déjà. Un Bouzouk et une Bouzoukette approchèrent de lui.

Elle vous plaira beaucoup. C'est une très belle demeure. En tant que jeune couple, vous avez besoin d'un beau nid doux pour commencer votre vie. Le loyer est fixé à 6000 struls par mois. C'est une occasion en or pour vous.

On ne va pas chipoter. On la prend.

Ah d'accord. Et bien, tenez les clés et les papiers. Signez là, ici et là. Parfait, tout est en ordre.

Quand comptez-vous revenir ?

Je ne sais pas.

Et où allez-vous ?

A Vladitrznbnaxl.

C'est un long voyage depuis Vlurxtrznbnaxl. Pourquoi aller si loin ? On dit qu'il y a un départ en quête par minute dans cette ville.

Je sais mais quelque chose m'y attend. Je dois y aller. Vous ne comprendriez pas si je vous disais quoi.

Vous êtes un Bouzouk adulte et vous savez sans doute ce que vous faisez.

Exactement.

Gladstone serra la main du Bouzouk et la main de la Bouzoukette. Non loin de la Villa, il prit un taxi.

Au péage du bas de la colline.

C'est parti.

Gladstone paya le péage pour sortir de la ville. Il trimbalait un sac à dos et était habillé pour un long pèlerinage.
Il s'engagea sur le chemin en terre à côté duquel était planté un panneau.

Gladstone regarda une derrière fois derrière lui pour admirer la colline pourpre puis s'engouffra dans la forêt dense en suivant le petit chemin qui y menait.

Dernière modification par Glady (2954-12-02 23:28:18)

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

*AMBIANCE*

'tention !

Gladstone avait failli se faire écraser par un vendeur itinérant en ziclik. Il était enfin arrivé à Vladitrznbnaxl. La ville était grande, trop grande. Gladstone s'approcha d'un mendiant.

Excusez-moi de vous déranger mais j'aimerais trouver un endroit où passer la nuit. Pourriez-vous m'indiquer l'adresse d'un hôtel ?

Ha ha ! *tousse* Oné tuss à la recheche d'un endoit où dor... *blurp*

O.K. Vous n'allez pas l'air bien...

Un groupe de Bouzouks basanés approcha de Gladstone.

Hé toi, l'étranger !

C'est à moi que vous parlez ?

Tu vois quelqu'un d'autre ? Tu me prendrais pas pour un pioupiouk par hasard ? Tu sais ce qu'on leur fait aux p'tits malins dans ton genre ?

Excusez-moi, monsieur. Je ne voulais pas vous offenser. Je viens d'arriver et je ne connais pas très bien vos coutumes.

Bah tu vas me donner tout ce que t'a pour te faire pardonner. Ça vaut bien un dédomagement, non !?!

Euh...

La brute s'empara du sac à dos de Gladstone et le vida sur le sol.

Qu'est-ce que... D'où viens-tu, étranger ?

D... De Vlurxtrznbnaxl.

C'est vrai ce qu'on dit ?

De quoi ?

Bah que c'est une ville de rupins !

Je ne crois pas. Enfin, comparé à cette ville, il y a effectivement plus de verdures et de jolis endroits.

Tu dis qu'on est des sauvages ? Not' ville est pas belle, c'est ça !?!

La brute asséna un grand coup sur la tête à Gladstone. Celui-ci, sonné, tomba au sol. Il perdit connaissance.

Dernière modification par Glady (2954-12-17 13:50:06)

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Ne vous forcez pas trop. Restez allongé.

Ma tête...

Je vous ai retrouvé dans un sale état. Que vous est-il arrivé ?

Gladstone se redressant un peu remarqua qu'il était à l'abri dans une chambre et allongé sur un lit. Il ne connaissait pas ce lieu et encore moins la voix qui lui parlait. Il se souvenait juste de l'accueil chaleureux que lui avaient accordé certains habitants de cette ville.

On peut dire que je me suis fait des amis. Ha ha.

Je comprends. Je vous ai trouvé sur le sol. Vous étiez trempé. Avec les pluies acides, je m'étonne que vous n'ayez pas attrapé froid.

Et vous m'avez amené chez vous ?

Gladstone regarda le visage de celui qui avait pris soin de lui. Il crut le reconnaître. C'était un Bouzouk aux cheveux blancs, à la trompe fine et au regard plein de malice. Il était aussi gracieux et poli.

Je n'allais quand même pas vous laisser dehors alors que vous étiez évanoui.

J'ai du mal à vous croire. Je ne crois pas que l'hospitalité soit votre fort dans cette maudite ville.

Le Bouzouk sourit.

C'est vrai. En fait, c'est parce que vous n'avez pas l'air d'être ici. Ça m'a intrigué. D'où venez-vous ?

Je viens de Vlurxtrznbnaxl.

Les yeux du Bouzouk s'illuminèrent.

C'est une très belle ville.

Très. Mais dîtes-moi, j'ai l'impression de vous connaître...

Le Bouzouk sursauta.

J'y pense. Je ne me suis même pas présenté. Mon nom est Bachi. Et vous ?

Gladstone.

Ce n'est pas un hasard si vous avez l'impression de me connaître. J'ai habité à Vlurxtrznbnaxl. Mais c'était il y a longtemps. J'en ai même été Maire plusieurs fois. Aujourd'hui, je suis une relique du passé.

Gladstone fut surpris d'apprendre cela. Il plissa les yeux et regarda le Bouzouk plus attentivement.

J'étais très jeune mais je pense vous avoir vu à la TV une fois. Vous n'étiez pas Maire lorsque la grande catastrophe a eu lieu ?

Bachi baissa la tête et se retourna pour ne pas faire face au regard de Gladstone. Il parla d'un ton mélancolique.

Votre mémoire ne se trompe pas. Je suis le Maire qui a abandonné la ville pendant la grande catastrophe. J'ai utilisé les ressources publiques pour m'enfuir et sauver ma peau. Je ne pensais pas que la ville se reconstruirait et qu'elle renaîtrait de ses cendres pour devenir encore plus belle et encore plus grande. Je l'ai revu une seule fois depuis la grande catastrophe mais je savais que ma place n'y était plus. Je me suis résigné à vivre dans cette grande ville industrielle. Ce n'est pas Vlurxtrznbnaxl mais c'est une maison quand même.

Gladstone eut de la pitié pour Bachi. Il se leva péniblement du lit sur lequel il était allongé et approcha de Bachi qui était de dos. Gladstone posa sa main droite sur l'épaule droite de Bachi.

Nous faisons tous des erreurs. Il arrive que l'on se perdre en chemin et que l'on ne sache plus où est notre maison. Mais on finit toujours par retrouver son chemin ou à en emprunter un qui nous réserve un destin encore plus beau que celui qu'on imaginait. Il ne faut pas se laisser dévorer par ses erreurs. Nous en faisons tous. Si ce n'était pas le cas, nous ne serions pas bouzouk.

Bachi inspira un grand coup et expira.

Ça fait du bien d'entendre ce genre de choses. Mais vous n'avez pas à avoir de la compassion pour un vieux bouzouk comme moi. Je ne la mérite pas. Je suis ce que je suis et je ne peux pas effacé ce que j'ai fait. On ne remarque que très rarement que l'on fait une erreur. Moi, j'ai décidé de ne pas les oublier pour ne plus les faire à nouveau jusqu'à ce que je parte en quête.

Gladstone eut pitié de Bachi mais décida de ne pas en faire plus. Il fallait laisser Bachi prendre ses propres décisions. C'était un bouzouk adulte après tout. Bachi fut très poli et servit à manger à Gladstone. Et alors que son sac à dos avait été vidé par les malfrats, Bachi le remplit de provisions et d'un peu d'argent. Gladstone tenait à aller jusqu'à son but.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est vrai que vous ne connaissez pas la monnaie qui a cours ici. Ce sont quelques zdruls pour vous aider à vous en sortir quelques temps.

Des zdruls ? Quel est le taux de change strul-zdrul ?

Je crois que c'est 1 strul pour 94 zdruls. Vous auriez dû en ramener avec vous. La monnaie de Vlurxtrznbnaxl est très forte.

Gladstone chercha la bourse de struls qu'il avait amené avec lui mais ne la trouva pas.

J'avais une bourse de 600 struls avec moi. Vous ne l'avez pas trouvé dans mes affaires ?

Non. J'ai bien tout vérifié et vous n'aviez plus grand chose. Ça m'a d'ailleurs étonné que vous ayez fait un si long voyage sans plus d'affaires.

C'est ma faute. Je ne me suis pas défendu contre les voyous qui m'ont agressé.

Il faut toujours être prudent dans cette ville. Le crime et la délinquance sont des choses courantes. Vous pourriez partir en quête si vous ne faîtes pas plus attention.

En tout cas, merci pour les zdruls. Je vous suis très reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Bachi sourit à Gladstone qui s'en alla peu après.

Dernière modification par Glady (2954-12-18 19:26:01)

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Suivaaaaant.

C'est à moi.

Gladstone s'approcha du fonctionnaire.

J'aimerais connaître l'adresse de monsieur Henri Artango.

Le fonctionnaire pianota quelque chose sur son compyutah.

En quête.

Pardon ?

Suivaaant.

Attendez une seconde.

Le fonctionnaire regarda Gladstone.

Henri Artango est parti en quête. Maintenant, j'ai dit SUIVANT !!!

Gladstone était choqué. Il ne s'attendait pas à cette nouvelle.

Mais il n'y a rien à mon sujet ? Quelque chose...

Votre nom ?

Gladstone. Né à Vlurxtrznbnaxl.

Le fonctionnaire pianota à nouveau sur son compyutah et regarda Gladstone en plissant des yeux puis tourna son écran vers lui.

C'est bien vous sur cette foto ?

Gladstone se reconnut.

Oui, c'est moi. Je suis juste un plus vieux aujourd'hui. Ha ha.

Le fonctionnaire leva un oeil vers Gladstone et expira.

Il est indiqué que vous faîtes l'objet d'une recherche de la part de Krokonuts Associates. Voici leur adresse. C'est tout ce que j'ai à votre sujet. Maintenant, veuillez circuler où j'appelle la sécurité.

Gladstone sourit.

Merci beaucoup, monsieur.

Dernière modification par Glady (2954-12-20 19:32:30)

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

*AMBIANCE*

Gladstone s'était rendu chez Krokonuts Associates. Il était maintenant dans une salle de réunion, seul. Un bouzouk entra et s'assit à l'opposé de Gladstone.

Bonjour. Monsieur... Gladstone. C'est bien votre nom ?

Oui.

Avez-vous une pièce d'identité ?

Certainement, oui.

Gladstone montra sa pièce d'identité au bouzouk.

Parfait. Je me présente, je suis Ozmo. Je représentais les intérêts du bouzouk Artengo avant qu'il ne parte en quête. Il a laissé un coffret et son contenu pour vous. Le voici. Vous pouvez procéder à son ouverture grâce à une clef que j'ai en ma possession.

Le bouzouk semblait impatient d'apprendre ce que recelait le coffret.

Cela fait combien de temps que vous gardez cette boîte scellée ?

Environ ZIG année. Je ne vous cache pas que cette clause du testament d'Henri m'a surpris et fasciné pendant ces ZIG dernières années.

Je comprends. Et vous n'avez jamais cédé à la tentation ?

Jamais. Je sais rester professionnel même quand tant de secrets entourent une clause aussi étrange.

Bon et bien, je vais ouvrir ce coffret et résoudre le mystère. Ha ha !

Gladstone amena le coffret jusqu'à lui et l'ouvrit avec la clef que Ozmo lui remit.

...

Et bien, ne restez pas bouche bée. Que vous a-t-il laissé ?

Gladstone était terrifié et affichait un air d'horreur. Il venait de trouver une gemme rouge de Schnibble. Elle était très brillante. Un fil de d'ezelior entourait la gemme rouge. Même la Secte du Schnibble Corrompu ne possédait pas de gemme rouge aussi parfaite. En effet, on dit que ce sont les gemmes originelles. Il en existerait trois. Une serait détenue par le Secte du Schnibble qui vénère le Schnibble sous sa forme verte et vertueuse. Elle aurait été détachée d'un autel après le Grand Schisme. La seconde aurait été détruite. Quand à la troisième, si elle était authentique, on disait qu'elle avait été cachée. Gladstone regardait la pierre précieuse rouge avec beaucoup de méfiance. Étais-ce une gemme rouge originelle ? Plus il regardait la gemme et plus des souvenirs tristes de son passé lui revenaient au son d'une flûte.

Excusez-moi. Puis-je prendre mon bien et m'en aller ?

Le bouzouk fut intrigué et gêné.

Bien sûr. Vous devez juste signer ce document.

Gladstone se leva et prit le stylo que lui tendait Ozmo. Il signa le document et prit le coffret.

Qu'y a-t-il à l'intérieur ?

Gladstone, qui s'apprêtait à s'en aller et qui appuyait sur la poignet de porte de la salle de réunion, se retourna et regarda fixement le bouzouk. On pouvait lire de la crainte dans son regard.

Il y a des choses perdues qui doivent rester cachées.

Sur ces mots, Gladstone s'en alla, pressé.

Dernière modification par Glady (2954-12-22 23:47:18)

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

*AMBIANCE*

Il neigeait. Il faisait très froid. Les rues étaient presque vides. Près d'un lampadaire, un bouzouk était recroquevillé. Il toussait très fort. La neige craquait sous la marche d'un bouzouk qui s'approchait.

Vous avez besoin d'aide ?

Le bouzouk releva la tête. Ses yeux étaient d'un rouge vif. Cela ne pouvait signifiait qu'une chose. Le bouzouk en question consommait des gemmes rouges de Schnibble. Le bouzouk qui s'était approché s'éloigna très vite pour s'en aller loin.

C'est ça ! Dégage ! Pleutre... *tousse*

Le bouzouk se releva et marcha longtemps à travers rues et ruelles avant d'arriver à l'endroit où il logeait. Il passa le réceptionniste aux vêtements miteux et à l'odeur pestilentielle qui ronflait bruyamment. Au son du parquet qui grinçait, le réceptionniste se réveilla doucement et à moitié alcoolisé.

Hey... ! N'oublie pas de régler ton loyer... Glad...

Demain.

Rhâ. Tous des miséreux !!! Toujours en retard dans les paiements.

Le réceptionniste souleva le couvercle d'une petite glacière qui se trouvait à ses pieds.

Nom d'un Schnibble ! Vlà aut' chose ! Me vlà en pénurie de bierros maintenant...

Le dénommé Glad emprunta l'escalier et laissa le réceptionniste bougonner. Il entra dans sa chambre. C'était une pièce sale, délabrée et dont le toit menaçait de s'écrouler pendant son sommeil. Sur ce qui ressemblait à un matelas infesté de micro-insectes, il restait quelques résidus hautement toxiques de gemmes rouges en poudre. Glad se dirigea vers un coffret posé sur une table. Il s'assit sur une chaise et se rapprocha de la table en question. Il ouvrit délicatement le coffret qui recelait une pierre rouge de Schnibble absolument magnifique. Glad la regardait fixement comme s'il en était obnubilé.

Un pochtron

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Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Mais où est-ce que c'est !? AIE !!!

Gladstone se cogna contre un meuble alors qu"il cherchait quelques cristaux rouge de Schnibble dans sa chambre miteuse.

Face de Schnibble !

C'est pas fini de jurer !

J'fais ce que je veux, OK !?

Sale peurkeur moisi !

Gladstone était sur les nerfs. Il était en état de manque et suait beaucoup. Il ressentait une migraine et ses oreilles sifflaient. Des larmes qui s'amoncelaient dans les yeux rouges de Gladstone coulaient rapidement sur ses joues. Gladstone semblait avoir de la fièvre. Il décida de sortir pour prendre l'air mais arrivé dans l'escalier, il s'écroula.

l'Oracle

Bouzouk Expérimenté

Re : [Expédition] A la recherche d'une autre colline...

Dans un tourbillon de plumes de pioupiouks noires, l'Oracle fait son apparition à l'entrée de Vladitrznbnaxl. Il se moque éperdument de cette ville. En fait, il ne la considère même pas comme une ville. En fait, il ne la considère même pas. Il se rendait simplement à l'antenne locale de la Secte du Schnibble.

Le...hmpf...sort une plume de pioupiouk restée coincé dans sa trompe... Grand Patron veut que vous alliez chercher un paquet dans une clinique un peu au nord. Vous le reconnaitrez facilement.

L'Oracle leur pose un morceau de parchezouille sur la table puis ressort

Faites ça vite et bien. La course des évènements ne doit pas être interrompue. Les choses suivent leur cours et nul ne doit les en détourner.

Déposez-le à l'entrée de Vlurxtrznbnaxl car ainsi est la volonté du Tout Puissant. Nous le prendrons alors en charge.

Le Grand Patron vous accordera sa bénédiction. Maintenant, agissez.

Sort de sa poche une montre étrange à 12 aiguilles tournant dans des sens différents et la scrute un moment.

Le temps est inexorable...

Dans un tourbillon mystique, l'Oracle se ziclike à nouveau en direction de Vlurxtrznbnaxl

Dernière modification par l'Oracle (2955-01-13 20:49:20)

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"L'Oracle est l'oiseau noir qui surplombe le présent et pénètre le futur de son regard perçant."[Bible-Verset XVII]